1° mars 2002
La commémoration de l'insurrection de Linards du 6 décembre 1851


Le vendredi 1° mars 2002, les municipalités de Linards et Châteauneuf-la-Forêt, avec le soutien de la Société Historique du canton de Châteauneuf, ont commémoré l'insurrection de Linards du 6 décembre 1851, par laquelle des habitants de ces communes tentèrent de s'opposer par la force au coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte (2 décembre 1851).

Cet épisode a été étudié en détail dans notre publication N°5

La commémoration, à laquelle furent invités particulièrement les élus locaux et responsables associatifs,  a commencé à 18H00 par l'inauguration de la Rue des Insurgés à Linards, et s'est poursuivie par un débat au cinéma de Châteauneuf autour du film Ils se levèrent pour la République.

Le dévoilement de la plaque de la Rue des Insurgés, en face de la prairie où eurent lieu les derniers combats, a été effectué par M.Jean-Pierre Demerliat, sénateur de la haute-Vienne et Claude Virole, conseiller général du canton de Châteauneuf-la-Forêt.
Robert Fraisseix, maire de Linards, a prononcé un discours rappelant les évènements du 6 décembre 1851, et leur place dans la tradition de la commune :

Voila 150 ans, précisément le 6 décembre 1851, à l’endroit où nous sommes réunis ce soir, environ 150 hommes armés de fusils, de faux et de fourches étaient rassemblés pour manifester vigoureusement leur opposition au coup d’état de Louis-Napoléon du 2 décembre 1851 et leur profond attachement à la République et à ses valeurs. La manifestation, après quelques échanges de coups de feu, fut sévèrement réprimée par une troupe de Hussards bonapartistes armés de sabres et pistolets.
Cette insurrection, appelée parfois « la révolte des paysans de Linards », est une des rares qui ait eu lieu en province et je crois la seule en Limousin. Sans doute peut-on y voir l’exemple d’un glorieux limousin, Denis Dussoubs mort sur les barricades parisiennes.
Monsieur Palvadeau, co-auteur avec Monsieur Marion d’un intéressant travail de recherche sur l’insurrection du 6 décembre 1851, vous en dira plus sur cet évènement, unique dans la vie de la commune de Linards, dans quelques instants.
Cette ferveur républicaine partagée aussi bien par le paysan ou le notaire que par le journalier ou le serrurier trouvera son prolongement quelques décennies plus tard dans les mouvements de résistance particulièrement forts dans notre région ; résistance à l’envahisseur mais aussi à l’Etat français qui avait bradé la République : les maquisards de 1940 n’étaient-ils pas les héritiers des insurgés de 1851 ? Autre parallèle, le grand résistant Georges Guingoin avait établi pendant quelques temps son quartier général à Lajaumont dans notre commune. Cela montre bien la continuité de l’engagement républicain à Linards et dans tout ce secteur.
Nous avons associé à cette célébration la municipalité de Châteauneuf-la-forêt sans laquelle la projection du documentaire « 1851 : ils se levèrent pour la République » n’aurait pas été possible. Et je remercie vivement son maire, Micheline Piedfort, pour sa précieuse collaboration. Mais nous y associons également les municipalités voisines car les insurgés de Linards venaient aussi de toutes les communes environnantes : de Saint-Paul à Neuvic-Entier en passant par Saint-Bonnet-Briance et Roziers-Saint-Georges.
J’en terminerai avec cette rapide intervention en remerciant tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de cette manifestation en saluant tout particulièrement M. Palvadeau, notre historien local, et Mlle Morterolle, animatrice du Pays d’art et d’histoire Monts et Barrages. Tous ont permis que revive cette page marquante de notre patrimoine historique. Puissent ces évènements ne jamais tomber dans l’oubli !

Claude Virole, conseiller général, rappela ensuite le contexte de l'Insurrection :

Dans son intervention, Robert Fraisseix nous disait que la manifestation du 6 décembre 1851 fut sévèrement réprimée. En effet, de nombreux insurgés furent arrêtés par les hussards bonapartistes sur les lieux même de l’insurrection, d’autres furent poursuivis et interpellés dans la prairie mais tous furent incarcérés, jugés et la plupart déportés ou exilés pendant des années. Personne n’aura retenu le nom de ces héros républicains anonymes, dont nous parlera Christian Palvadeau, alors que d’autres exilés ou emprisonnés célèbres sont encore dans nos mémoires. Qui ne connaît pas le Limougeaud Théodore Bac, le tribun révolutionnaire Auguste Blanqui, le scientifique Raspail ou, bien sur… le génial exilé de Guernesey Victor Hugo ?
L’insurrection laissera des traces dans la vie des insurgés et de leurs familles pendant des décennies : blessures physiques mais aussi cruelles séparations. Peut-être que les plus âgés d’entres vous ont-ils entendu parler de ces évènements par leurs grands-parents. 1851 c’était hier !
Heureusement, contrairement à ce qui se passait dans la capitale les insurgés de Linards n’y laissèrent pas leur vie. A Paris nombreux furent tués par la troupe. Robert Fraisseix nous citait tout à l’heure Denis Dussoubs. Le Miaulétou fut tué en allant parler aux soldats au pied de la barricade de la rue Montorgueil le 4 décembre. La veille avait été tué le député Baudin sur une barricade du Faubourg Saint-Antoine. Je pourrais citer d’autres noms tout aussi célèbres mais je vais m’arrêter là en soulignant que tous ces gens sont morts pour sauver la République.
Cette république nous paraît aujourd’hui quelque chose d’immuable et d’éternel mais il ne faut pas oublier que depuis sa naissance le 22 septembre 1792 jusqu’à nos jours, son existence a été régulièrement secouée de soubresauts. Nos paysans linardais ne connaissaient la Deuxième République que depuis 3 ans. Leur attachement à cette idée en était d’autant plus fort.
Avant de passer la parole à un véritable historien, permettez-moi de souligner que nous aurions pu procéder à cette inauguration avant-hier, date anniversaire de la devise de la République. A partir du 27 février 1848, les trois mots « Liberté, Egalité, Fraternité » sont inscrits en tête de tous les documents officiels de la République Française. Je souhaite vivement que nous soyons toujours nombreux à penser que cette devise doit être présente tous les jours dans nos esprits, dans nos comportements et dans notre façon de vivre.
Vive la République laïque, sociale et démocratique.

Christian Palvadeau, vice-président de la Société Historique du Canton de Châteauneuf-la-Forêt, rappela enfin la chronologie des évènements et leurs conséquences :

Il y a 150 ans, le samedi 6 décembre 1851, le bourg de Linards vivait une des plus mémorables journées de son histoire.
Une forte tension régnait dans la commune depuis quatre ans, la vie politique municipale ayant été très mouvementée et directement liée aux évènements nationaux : après la révolution de février 1848 qui instaurait une seconde République et le suffrage universel, les linardais élirent maire le notaire Félix Faucher, de tendance "démocrate-socialiste", l'extrême gauche de l'époque. L'instituteur Patillaud puis le maire Faucher lui-même seront ensuite destitués par le gouvernement conservateur, après une résistance acharnée du conseil municipal. Mais à la fin de 1851 les démocrates-socialistes comptaient bien prendre leur revanche aux nouvelles élections nationales toutes proches.
A la nouvelle du coup d'état militaire organisé le 2 décembre par Louis-Napoléon Bonaparte, qui mettait un terme à leurs espoirs électoraux, les républicains de Limoges sous la conduite de l’avocat Patapy décidèrent de soutenir la résistance parisienne où s'illustrait et mourait le député limousin Denis Dussoubs.
Le contrôle de l'armée étant trop étroit dans la ville, la tactique retenue consistait à envoyer des émissaires dans les communes connues pour leur orientation républicaine, afin d’y recruter des volontaires et revenir en force à Limoges.
Le cabaretier Bouneix et le serrurier Lachalussie partirent ainsi vers minuit le 5 décembre ; leur mission était de traverser St-Paul, St-Bonnet et Linards, d'y rencontrer des volontaires levés par Félix Faucher, de continuer par Châteauneuf, Masléon et St-Léonard, pour revenir nombreux le soir du 6 décembre vers Limoges, à l'issue de ce mouvement tournant. D'autres colonnes formées simultanément dans le reste du département devaient faire converger ensemble sur la ville plusieurs milliers d’hommes.
Mais à l’aube du 6 parvient à Limoges la nouvelle de la fin de la résistance à Paris, et Patapy envoie de nouveaux émissaires à la poursuite des premiers pour annuler l'opération désormais sans espoir. C'est le roulier Castenot de Linards, par hasard à Limoges, qui est envoyé au grand galop à la poursuite du groupe de Bouneix. Mais il est trop tard : Bouneix a rallié au petit matin quelques ouvriers à St-Paul, il poursuit sa route vers St-Bonnet où il a peu de succès, et parvient à Linards vers midi. Des émissaires locaux recrutent artisans et paysans dans les villages, et la troupe insurgée réunit environ 150 personnes armées de pistolets, de fusils de chasse et d’outils agricoles.
Pendant ce temps les maires de St-Paul et de St-Bonnet ont fait prévenir le préfet, qui envoie un, puis deux escadrons de hussards à la poursuite des insurgés de Linards, toutes les autres colonnes s’étant dispersées. Les soldats rattrapent et arrêtent vers St-Paul le messager Castenot armé d’un pistolet, et suivent la trace de Bouneix.
Une certaine confusion règne alors à Linards pendant quelques heures : en l'absence de Félix Faucher parti de son côté chercher des ordres à Limoges, Delassis, maire destitué de Châteauneuf vient prendre la tête de la colonne mais reste indécis. Le maire Relier tergiverse, des notables, dont le châtelain Noualhier blessé à la tête dans une altercation, le chirurgien Fougères, l'adjoint Villette tentent de dissuader les insurgés ; des émissaires républicains des communes voisines (Parry de Roziers, Peyrusson de St-Léonard) apportent des informations contradictoires de Limoges, le mot d’ordre de dispersion enfin reçu est rejeté par Bouneix.
Vers 16 heures surgissent les militaires qui chargent la petite foule massée entre l’église et la route de Châteauneuf. La plupart des insurgés fuient dans la prairie voisine du champ de foire, d’autres se cachent dans les maisons du bourg et dans l’église. Quelques-uns uns, comme l’adjoint destitué Devaux, tirent sans succès sur les soldats ; ils subissent en retour des coups de plat de sabre mais il n’y a aucun mort.
Après avoir poursuivi et rattrapé quelques fuyards dans la prairie, les hussards fouillent les maisons et arrêtent notamment le jeune Arnaud, clerc de Faucher. La vingtaine de prisonniers réunis dans la petite école sur la place de l’église, une tentative de libération conduite la nuit tombée par des rescapés de la poursuite se solde par de nouvelles arrestations. Dès la soirée du 6 décembre arrive à Linards le procureur Dumont-St-Priest chargé d’organiser la répression.
Pendant plusieurs semaines les routes de Linards à Châteauneuf et à St-Bonnet seront parcourues par une cour de justice itinérante : juges, procureur, commissaire, policiers et hussards perquisitionnent, recherchent, arrêtent les insurgés en fuite, les interrogent longuement et les transfèrent dans les prisons de Limoges pour deux ou trois mois.
La presse locale parle longuement de l’Insurrection de Linards.
Une dizaine d’insurgés ou républicains influents seront ensuite condamnés par un tribunal d’exception et exilés, en Algérie comme Devaux, à l’étranger comme Arnaud, dans des communes éloignées comme Faucher, beaucoup d’autres placés sous surveillance de la police.
Sous la III° République, un député limousin fit voter l’attribution d’une pension viagère aux survivants ou à leurs descendants directs, en reconnaissance de leur engagement de 1851. Les dernières pensions furent servies jusque vers 1920.
Cet épisode exceptionnel de la vie de la commune n’a pu que frapper durablement les esprits bien que sa mémoire en ait été brouillée, l’opinion publique ayant par la suite largement adhéré au Second Empire.
La publication de la Société Historique de Châteauneuf-la-Forêt consacrée à cet évènement décrit heure par heure le déroulement de l’insurrection, mais aussi les motivations et sentiments de chacun à partir des archives judiciaires, en particulier les dépositions détaillées des insurgés, des policiers, des soldats et de nombreux témoins.

Après l'inauguration de la rue des Insurgés, un vin d'honneur fut offert par la municipalité de Linards, où furent servis, boisson de circonstance, des "communards"...

La projection du film de FR3-Provence Ils se levèrent pour la République, au cinéma Le Colisée de Châteauneuf, a fait salle comble, précédée d'une présentation de MM Danthieux et Grandcoing, professeurs d'Histoire et animateurs de l'association Mémoire Ouvrièreen Limousin, et suivie d'un débat avec les spectateurs.

Suite à cette projection, M et Mme Faure de Linards ont bien voulu nous communiquer deux lettres datées de 1859, de Léonard Arnaud, un des insurgés de Linards condamnés à l'exil.
En 1851, Léonard Arnaud, 19 ans, est clerc du notaire de Linards Félix Faucher, dirigeant démocrate-socialiste, maire élu en 1848 et destitué en 1850. Il partage ses idées politiques et participe à l’insurrection du 6 décembre. Arrêté par les hussards (caché dans la maison du notaire dans un tonneau de plumes et délogé à coups de sabre, il est légèrement blessé), il est trouvé porteur d’un fusil, de balles, de journaux et de chansons révolutionnaires. Après trois mois de prison à Limoges, il est condamné à l’exil par la Commission Mixte (tribunal d’exception), et conduit à la frontière belge. La première de ces lettres témoigne de sa présence en Angleterre en 1859, et de son retour à Paris la même année, la plupart des condamnés et exilés de 1851 ayant été graciés. Mort quelques années après, son fils sera bénéficiaire d’une pension de la III° République à partir de 1874, au titre des réparations dues aux victimes du coup d’état du 2 décembre 1851.
Ces deux lettres témoignent de la constance de ses opinions politiques, et aussi de l’oubli dans lequel tombait, dès 1859, l’insurrection de la Haute-Vienne …
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Mes chers parents,
J’ai reçu la lettre de M. Demars du 3 courant par laquelle j’ai appris avec la plus grande affliction la mort de mon cher et dévoué père. Cette triste nouvelle est accablante ! Après la mort d’une grand-mère qui m’aimait tant, arrive celle de deux oncles qui me chérissaient, puis enfin celle d’un père qui aurait tout fait pour moi, et auquel mes malheurs ont causé tant de chagrin. Le proscrit ressent des douleurs amères en apprenant que ceux qu’il aime meurent les uns après les autres, pendant que lui, toujours triste et toujours rêveur et toujours abattu, erre d’un endroit à l’autre sans parents, sans amis et sans domicile fixe. Une chose, une seule chose lui reste au milieu de ses malheurs et de tous ses ennuis : C’est l’espérance, la belle, la douce, la bienfaisante espérance qui est toute sa vie et qui fait toute son existence. Car, je le déclare ici, et je ne crains point d’être démenti par quiconque a goûté du pain amer de l’exil, sans espérance le proscrit ne peut pas vivre, sans espérance le proscrit n’est qu’un cadavre. Je m’ennuie souvent en pensant à vous, mes chers parents, et je pleure bien des fois en pensant à la France ; mais lorsque je considère philosophiquement ma situation, j’entends une voix intérieure qui me crie : courage, en avant ! L’avenir est au progrès !… alors tous mes malheurs sont oubliés pour ne penser qu’à cet avenir certain que tous les penseurs voient s’approcher à pas de géant.
M. J. Lorgues vous envoie aujourd’hui 250 Frs, montant des châtaignes qu’il vous doit. Cette somme est adressée à M. Vassans, notaire à Limoges. Aussitôt qu’il l’aura reçu il vous écrira d’aller la chercher. Il faudra que ce soit mon frère qui y aille, parce qu’elle a été envoyée à lui. Il sera nécessaire qu’il prenne la lettre de J. Lorgues ci-jointe ainsi que la présente. Si M. Ledot  [M° Ledot est le notaire de Linards, remplaçant de Félix Faucher expulsé de la commune] allait à Limoges il pourrait vous éviter un voyage en recevant l’argent pour vous. Enfin vous ferez à ce sujet ce que vous jugerez à propos. J. Longues est très fâché de vous avoir fait attendre si longtemps, ce retard a été causé, comme je vous l’ai déjà écrit, par les pertes d’argent qu’il a éprouvé.
Je suis en vacances depuis mardi dernier, j’ai 6 semaines de vacances que je passerai à Londres.
Je vous prie de me faire réponse aussitôt que vous aurez reçu votre argent. Si vous aviez à me faire savoir quelque chose qui pressât ou a me demander des conseils sur vos affaires, il ne faudrait pas mettre de retard à m’écrire.
Depuis une quinzaine de jours il fait froid de temps en temps à Londres et en ce moment j’ai les doigts engourdis. Il a neigé la semaine dernière et il tombe presque tous les jours cette semaine quelques flocons de neige, mais c’est peu de chose.
Bien des choses amicales de ma part à […] Devaud et à tous les autres qui s’intéressent à moi.
Votre dévoué et sincère L.ARNAUD
Voici mon adresse :
L. Arnaud, 65 Newman Street,
Oxford Street,
Londres,
Angleterre
Le 16 avril 1859

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Le 25 9bre 1859
Mon cher Briquet,
C’est avec beaucoup de plaisir que je vous annonce que je me suis décidé à rester à Paris [Les exilés et autres victimes de la répression de 1851 avaient été amnistiés par le décret du 15 août 1859]  au moins jusqu’à la fin de la lutte entre le pouvoir personnel qui se meurt et le peuple qui réclame le droit de se gouverner lui-même. [Ce qui se passe en ce moment en France et surtout à Paris …(phrase biffée) ]  Le résultat de cette lutte ne saurait être douteux pour quiconque connaît le peuple français, et je suis bien convaincu qu’il ne se fera pas attendre longtemps. Quel spectacle ce peuple donne au monde ! En quelques mois il a marché si rapidement vers un avenir meilleur qu’il a laissé loin derrière lui presque tous ceux qu’il avait choisis pour lui montrer le chemin. Eux veulent une révolution politique, mais lui veut surtout une révolution sociale. Il comprend enfin, comme l’âne de la fable, que son ennemi c’est son maître, et il le dit en bon Français dans les réunions publiques.
Il y a plusieurs écrivains qui ont écrit des histoires sur le coup d’Etat, mais aucun n’a donné de détail sur les affaires de la Haute-Vienne, parce que les renseignements leur manquaient. On m’en a demandé pour la seconde édition de l’histoire de Ténot [sans doute s’agit-il de l’ouvrage d’Eugène TENOT, Etude Historique sur le Coup d'Etat. Paris en Décembre 1851. La Province en Décembre 1851. Le Chevalier 1868-1869; 2 ouvrages en 1 vol - le succès de cette analyse du coup d'état de 1851 provoqua un grand nombre de rééditions (douze en quelques semaines). THENOT rédacteur du journal le siècle participa à l'agitation démocratique hostile au régime de NAPOLEON III] , et vous m’obligeriez beaucoup en m’adressant tous ceux que considérerez intéressants au point de vue historique. C’est surtout sur la conduite de ceux qui ont supporté le coup d’Etat que j’en ai besoin.
Je vois souvent […] et son associé, marchands tailleurs.
Je suis employé aux écritures dans une maison de commission.
Mes amitiés à votre famille, à Boiron, à M. Ruaud et aux autres amis.
P.S.  Quand vous m’écrirez, dites-moi je vous prie combien se vendent à Limoges les œufs et […]
Votre bien dévoué L. Arnaud […] rue Lafayette



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