Cet épisode a été étudié en détail dans notre publication N°5
La commémoration, à laquelle furent invités particulièrement les élus locaux et responsables associatifs, a commencé à 18H00 par l'inauguration de la Rue des Insurgés à Linards, et s'est poursuivie par un débat au cinéma de Châteauneuf autour du film Ils se levèrent pour la République.
Le dévoilement de la plaque de la Rue des Insurgés, en
face de la prairie où eurent lieu les derniers combats, a été
effectué par M.Jean-Pierre Demerliat, sénateur de la haute-Vienne
et Claude Virole, conseiller général du canton de Châteauneuf-la-Forêt.
Robert Fraisseix, maire de Linards, a prononcé un discours rappelant
les évènements du 6 décembre 1851, et leur place dans
la tradition de la commune :
Voila 150 ans, précisément le 6 décembre
1851, à l’endroit où nous sommes réunis ce soir, environ
150 hommes armés de fusils, de faux et de fourches étaient
rassemblés pour manifester vigoureusement leur opposition au coup
d’état de Louis-Napoléon du 2 décembre 1851 et leur
profond attachement à la République et à ses valeurs.
La manifestation, après quelques échanges de coups de feu,
fut sévèrement réprimée par une troupe de Hussards
bonapartistes armés de sabres et pistolets.
Cette insurrection, appelée parfois « la révolte
des paysans de Linards », est une des rares qui ait eu lieu en province
et je crois la seule en Limousin. Sans doute peut-on y voir l’exemple d’un
glorieux limousin, Denis Dussoubs mort sur les barricades parisiennes.
Monsieur Palvadeau, co-auteur avec Monsieur Marion d’un intéressant
travail de recherche sur l’insurrection du 6 décembre 1851, vous
en dira plus sur cet évènement, unique dans la vie de la
commune de Linards, dans quelques instants.
Cette ferveur républicaine partagée aussi bien
par le paysan ou le notaire que par le journalier ou le serrurier trouvera
son prolongement quelques décennies plus tard dans les mouvements
de résistance particulièrement forts dans notre région
; résistance à l’envahisseur mais aussi à l’Etat français
qui avait bradé la République : les maquisards de 1940 n’étaient-ils
pas les héritiers des insurgés de 1851 ? Autre parallèle,
le grand résistant Georges Guingoin avait établi pendant
quelques temps son quartier général à Lajaumont dans
notre commune. Cela montre bien la continuité de l’engagement républicain
à Linards et dans tout ce secteur.
Nous avons associé à cette célébration
la municipalité de Châteauneuf-la-forêt sans laquelle
la projection du documentaire « 1851 : ils se levèrent pour
la République » n’aurait pas été possible. Et
je remercie vivement son maire, Micheline Piedfort, pour sa précieuse
collaboration. Mais nous y associons également les municipalités
voisines car les insurgés de Linards venaient aussi de toutes les
communes environnantes : de Saint-Paul à Neuvic-Entier en passant
par Saint-Bonnet-Briance et Roziers-Saint-Georges.
J’en terminerai avec cette rapide intervention en remerciant
tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la
réalisation de cette manifestation en saluant tout particulièrement
M. Palvadeau, notre historien local, et Mlle Morterolle, animatrice du
Pays d’art et d’histoire Monts et Barrages. Tous ont permis que revive
cette page marquante de notre patrimoine historique. Puissent ces évènements
ne jamais tomber dans l’oubli !
Claude Virole, conseiller général, rappela ensuite le contexte de l'Insurrection :
Dans son intervention, Robert Fraisseix nous
disait que la manifestation du 6 décembre 1851 fut sévèrement
réprimée. En effet, de nombreux insurgés furent arrêtés
par les hussards bonapartistes sur les lieux même de l’insurrection,
d’autres furent poursuivis et interpellés dans la prairie mais tous
furent incarcérés, jugés et la plupart déportés
ou exilés pendant des années. Personne n’aura retenu le nom
de ces héros républicains anonymes, dont nous parlera Christian
Palvadeau, alors que d’autres exilés ou emprisonnés célèbres
sont encore dans nos mémoires. Qui ne connaît pas le Limougeaud
Théodore Bac, le tribun révolutionnaire Auguste Blanqui,
le scientifique Raspail ou, bien sur… le génial exilé de
Guernesey Victor Hugo ?
L’insurrection
laissera des traces dans la vie des insurgés et de leurs familles
pendant des décennies : blessures physiques mais aussi cruelles
séparations. Peut-être que les plus âgés d’entres
vous ont-ils entendu parler de ces évènements par leurs grands-parents.
1851 c’était hier !
Heureusement, contrairement à ce qui
se passait dans la capitale les insurgés de Linards n’y laissèrent
pas leur vie. A Paris nombreux furent tués par la troupe. Robert
Fraisseix nous citait tout à l’heure Denis Dussoubs. Le Miaulétou
fut tué en allant parler aux soldats au pied de la barricade de
la rue Montorgueil le 4 décembre. La veille avait été
tué le député Baudin sur une barricade du Faubourg
Saint-Antoine. Je pourrais citer d’autres noms tout aussi célèbres
mais je vais m’arrêter là en soulignant que tous ces gens
sont morts pour sauver la République.
Cette république nous paraît
aujourd’hui quelque chose d’immuable et d’éternel mais il ne faut
pas oublier que depuis sa naissance le 22 septembre 1792 jusqu’à
nos jours, son existence a été régulièrement
secouée de soubresauts. Nos paysans linardais ne connaissaient la
Deuxième République que depuis 3 ans. Leur attachement à
cette idée en était d’autant plus fort.
Avant de passer la parole à un véritable
historien, permettez-moi de souligner que nous aurions pu procéder
à cette inauguration avant-hier, date anniversaire de la devise
de la République. A partir du 27 février 1848, les trois
mots « Liberté, Egalité, Fraternité »
sont inscrits en tête de tous les documents officiels de la République
Française. Je souhaite vivement que nous soyons toujours nombreux
à penser que cette devise doit être présente tous les
jours dans nos esprits, dans nos comportements et dans notre façon
de vivre.
Vive la République laïque, sociale
et démocratique.
Christian Palvadeau, vice-président de la Société Historique du Canton de Châteauneuf-la-Forêt, rappela enfin la chronologie des évènements et leurs conséquences :
Il y a 150 ans, le samedi 6 décembre
1851, le bourg de Linards vivait une des plus mémorables journées
de son histoire.
Une forte tension régnait dans la commune
depuis quatre ans, la vie politique municipale ayant été
très mouvementée et directement liée aux évènements
nationaux : après la révolution de février 1848 qui
instaurait une seconde République et le suffrage universel, les
linardais élirent maire le notaire Félix Faucher, de tendance
"démocrate-socialiste", l'extrême gauche de l'époque.
L'instituteur Patillaud puis le maire Faucher lui-même seront ensuite
destitués par le gouvernement conservateur, après une résistance
acharnée du conseil municipal. Mais à la fin de 1851 les
démocrates-socialistes comptaient bien prendre leur revanche aux
nouvelles élections nationales toutes proches.
A
la nouvelle du coup d'état militaire organisé le 2 décembre
par Louis-Napoléon Bonaparte, qui mettait un terme à leurs
espoirs électoraux, les républicains de Limoges sous la conduite
de l’avocat Patapy décidèrent de soutenir la résistance
parisienne où s'illustrait et mourait le député limousin
Denis Dussoubs.
Le contrôle de l'armée étant
trop étroit dans la ville, la tactique retenue consistait à
envoyer des émissaires dans les communes connues pour leur orientation
républicaine, afin d’y recruter des volontaires et revenir en force
à Limoges.
Le cabaretier Bouneix et le serrurier Lachalussie
partirent ainsi vers minuit le 5 décembre ; leur mission était
de traverser St-Paul, St-Bonnet et Linards, d'y rencontrer des volontaires
levés par Félix Faucher, de continuer par Châteauneuf,
Masléon et St-Léonard, pour revenir nombreux le soir du 6
décembre vers Limoges, à l'issue de ce mouvement tournant.
D'autres colonnes formées simultanément dans le reste du
département devaient faire converger ensemble sur la ville plusieurs
milliers d’hommes.
Mais à l’aube du 6 parvient à
Limoges la nouvelle de la fin de la résistance à Paris, et
Patapy envoie de nouveaux émissaires à la poursuite des premiers
pour annuler l'opération désormais sans espoir. C'est le
roulier Castenot de Linards, par hasard à Limoges, qui est envoyé
au grand galop à la poursuite du groupe de Bouneix. Mais il est
trop tard : Bouneix a rallié au petit matin quelques ouvriers à
St-Paul, il poursuit sa route vers St-Bonnet où il a peu de succès,
et parvient à Linards vers midi. Des émissaires locaux recrutent
artisans et paysans dans les villages, et la troupe insurgée réunit
environ 150 personnes armées de pistolets, de fusils de chasse et
d’outils agricoles.
Pendant ce temps les maires de St-Paul et
de St-Bonnet ont fait prévenir le préfet, qui envoie un,
puis deux escadrons de hussards à la poursuite des insurgés
de Linards, toutes les autres colonnes s’étant dispersées.
Les soldats rattrapent et arrêtent vers St-Paul le messager Castenot
armé d’un pistolet, et suivent la trace de Bouneix.
Une certaine confusion règne alors
à Linards pendant quelques heures : en l'absence de Félix
Faucher parti de son côté chercher des ordres à Limoges,
Delassis, maire destitué de Châteauneuf vient prendre la tête
de la colonne mais reste indécis. Le maire Relier tergiverse, des
notables, dont le châtelain Noualhier blessé à la tête
dans une altercation, le chirurgien Fougères, l'adjoint Villette
tentent de dissuader les insurgés ; des émissaires républicains
des communes voisines (Parry de Roziers, Peyrusson de St-Léonard)
apportent des informations contradictoires de Limoges, le mot d’ordre de
dispersion enfin reçu est rejeté par Bouneix.
Vers 16 heures surgissent les militaires qui
chargent la petite foule massée entre l’église et la route
de Châteauneuf. La plupart des insurgés fuient dans la prairie
voisine du champ de foire, d’autres se cachent dans les maisons du bourg
et dans l’église. Quelques-uns uns, comme l’adjoint destitué
Devaux, tirent sans succès sur les soldats ; ils subissent en retour
des coups de plat de sabre mais il n’y a aucun mort.
Après avoir poursuivi et rattrapé
quelques fuyards dans la prairie, les hussards fouillent les maisons et
arrêtent notamment le jeune Arnaud, clerc de Faucher. La vingtaine
de prisonniers réunis dans la petite école sur la place de
l’église, une tentative de libération conduite la nuit tombée
par des rescapés de la poursuite se solde par de nouvelles arrestations.
Dès la soirée du 6 décembre arrive à Linards
le procureur Dumont-St-Priest chargé d’organiser la répression.
Pendant plusieurs semaines les routes de Linards
à Châteauneuf et à St-Bonnet seront parcourues par
une cour de justice itinérante : juges, procureur, commissaire,
policiers et hussards perquisitionnent, recherchent, arrêtent les
insurgés en fuite, les interrogent longuement et les transfèrent
dans les prisons de Limoges pour deux ou trois mois.
La presse locale parle longuement de l’Insurrection
de Linards.
Une dizaine d’insurgés ou républicains
influents seront ensuite condamnés par un tribunal d’exception et
exilés, en Algérie comme Devaux, à l’étranger
comme Arnaud, dans des communes éloignées comme Faucher,
beaucoup d’autres placés sous surveillance de la police.
Sous la III° République, un député
limousin fit voter l’attribution d’une pension viagère aux survivants
ou à leurs descendants directs, en reconnaissance de leur engagement
de 1851. Les dernières pensions furent servies jusque vers 1920.
Cet épisode exceptionnel de la vie
de la commune n’a pu que frapper durablement les esprits bien que sa mémoire
en ait été brouillée, l’opinion publique ayant par
la suite largement adhéré au Second Empire.
La publication de la Société
Historique de Châteauneuf-la-Forêt consacrée à
cet évènement décrit heure par heure le déroulement
de l’insurrection, mais aussi les motivations et sentiments de chacun à
partir des archives judiciaires, en particulier les dépositions
détaillées des insurgés, des policiers, des soldats
et de nombreux témoins.
Après l'inauguration de la rue des Insurgés, un vin d'honneur fut offert par la municipalité de Linards, où furent servis, boisson de circonstance, des "communards"...
La
projection du film de FR3-Provence Ils se levèrent pour la République,
au cinéma Le Colisée de Châteauneuf, a fait salle comble,
précédée d'une présentation de MM Danthieux
et Grandcoing, professeurs d'Histoire et animateurs de l'association Mémoire
Ouvrièreen Limousin, et suivie d'un débat avec les spectateurs.
Suite à cette projection, M et Mme Faure de Linards ont bien
voulu nous communiquer deux lettres datées de 1859, de Léonard
Arnaud, un des insurgés de Linards condamnés à l'exil.
En 1851, Léonard Arnaud, 19 ans, est clerc du notaire de Linards
Félix Faucher, dirigeant démocrate-socialiste, maire élu
en 1848 et destitué en 1850. Il partage ses idées politiques
et participe à l’insurrection du 6 décembre. Arrêté
par les hussards (caché dans la maison du notaire dans un tonneau
de plumes et délogé à coups de sabre, il est légèrement
blessé), il est trouvé porteur d’un fusil, de balles, de
journaux et de chansons révolutionnaires. Après trois mois
de prison à Limoges, il est condamné à l’exil par
la Commission Mixte (tribunal d’exception), et conduit à la frontière
belge. La première de ces lettres témoigne de sa présence
en Angleterre en 1859, et de son retour à Paris la même année,
la plupart des condamnés et exilés de 1851 ayant été
graciés. Mort quelques années après, son fils sera
bénéficiaire d’une pension de la III° République
à partir de 1874, au titre des réparations dues aux victimes
du coup d’état du 2 décembre 1851.
Ces deux lettres témoignent de la constance de ses opinions
politiques, et aussi de l’oubli dans lequel tombait, dès 1859, l’insurrection
de la Haute-Vienne …
__________________________________
Mes chers parents,
J’ai reçu la lettre de M. Demars du 3 courant par laquelle
j’ai appris avec la plus grande affliction la mort de mon cher et dévoué
père. Cette triste nouvelle est accablante ! Après la mort
d’une grand-mère qui m’aimait tant, arrive celle de deux oncles
qui me chérissaient, puis enfin celle d’un père qui aurait
tout fait pour moi, et auquel mes malheurs ont causé tant de chagrin.
Le proscrit ressent des douleurs amères en apprenant que ceux qu’il
aime meurent les uns après les autres, pendant que lui, toujours
triste et toujours rêveur et toujours abattu, erre d’un endroit à
l’autre sans parents, sans amis et sans domicile fixe. Une chose, une seule
chose lui reste au milieu de ses malheurs et de tous ses ennuis : C’est
l’espérance, la belle, la douce, la bienfaisante espérance
qui est toute sa vie et qui fait toute son existence. Car, je le déclare
ici, et je ne crains point d’être démenti par quiconque a
goûté du pain amer de l’exil, sans espérance le proscrit
ne peut pas vivre, sans espérance le proscrit n’est qu’un cadavre.
Je m’ennuie souvent en pensant à vous, mes chers parents, et je
pleure bien des fois en pensant à la France ; mais lorsque je considère
philosophiquement ma situation, j’entends une voix intérieure qui
me crie : courage, en avant ! L’avenir est au progrès !… alors tous
mes malheurs sont oubliés pour ne penser qu’à cet avenir
certain que tous les penseurs voient s’approcher à pas de géant.
M. J. Lorgues vous envoie aujourd’hui 250 Frs, montant des châtaignes
qu’il vous doit. Cette somme est adressée à M. Vassans, notaire
à Limoges. Aussitôt qu’il l’aura reçu il vous écrira
d’aller la chercher. Il faudra que ce soit mon frère qui y aille,
parce qu’elle a été envoyée à lui. Il sera
nécessaire qu’il prenne la lettre de J. Lorgues ci-jointe ainsi
que la présente. Si M. Ledot [M°
Ledot est le notaire de Linards, remplaçant de Félix Faucher
expulsé de la commune] allait à Limoges il pourrait
vous éviter un voyage en recevant l’argent pour vous. Enfin vous
ferez à ce sujet ce que vous jugerez à propos. J. Longues
est très fâché de vous avoir fait attendre si longtemps,
ce retard a été causé, comme je vous l’ai déjà
écrit, par les pertes d’argent qu’il a éprouvé.
Je suis en vacances depuis mardi dernier, j’ai 6 semaines de
vacances que je passerai à Londres.
Je vous prie de me faire réponse aussitôt que vous
aurez reçu votre argent. Si vous aviez à me faire savoir
quelque chose qui pressât ou a me demander des conseils sur vos affaires,
il ne faudrait pas mettre de retard à m’écrire.
Depuis une quinzaine de jours il fait froid de temps en temps
à Londres et en ce moment j’ai les doigts engourdis. Il a neigé
la
semaine dernière et il tombe presque tous les jours cette semaine
quelques flocons de neige, mais c’est peu de chose.
Bien des choses amicales de ma part à […] Devaud et à
tous les autres qui s’intéressent à moi.
Votre dévoué et sincère L.ARNAUD
Voici mon adresse :
L. Arnaud, 65 Newman Street,
Oxford Street,
Londres,
Angleterre
Le 16 avril 1859
__________________________________
Le 25 9bre 1859
Mon cher Briquet,
C’est avec beaucoup de plaisir que je vous annonce que je me
suis décidé à rester à Paris [Les
exilés et autres victimes de la répression de 1851 avaient
été amnistiés par le décret du 15 août
1859] au moins jusqu’à la fin de la lutte entre
le pouvoir personnel qui se meurt et le peuple qui réclame le droit
de se gouverner lui-même. [Ce qui se passe en ce moment en France
et surtout à Paris …(phrase biffée)
] Le résultat de cette lutte ne saurait être douteux
pour quiconque connaît le peuple français, et je suis bien
convaincu qu’il ne se fera pas attendre longtemps. Quel spectacle ce peuple
donne au monde ! En quelques mois il a marché si rapidement vers
un avenir meilleur qu’il a laissé loin derrière lui presque
tous ceux qu’il avait choisis pour lui montrer le chemin. Eux veulent une
révolution politique, mais lui veut surtout une révolution
sociale. Il comprend enfin, comme l’âne de la fable, que son ennemi
c’est son maître, et il le dit en bon Français dans les réunions
publiques.
Il y a plusieurs écrivains qui ont écrit des histoires
sur le coup d’Etat, mais aucun n’a donné de détail sur les
affaires de la Haute-Vienne, parce que les renseignements leur manquaient.
On m’en a demandé pour la seconde édition de l’histoire de
Ténot [sans doute s’agit-il de l’ouvrage d’Eugène
TENOT, Etude Historique sur le Coup d'Etat. Paris en Décembre 1851.
La Province en Décembre 1851. Le Chevalier 1868-1869; 2 ouvrages
en 1 vol - le succès de cette analyse du coup d'état de 1851
provoqua un grand nombre de rééditions (douze en quelques
semaines). THENOT rédacteur du journal le siècle participa
à l'agitation démocratique hostile au régime de NAPOLEON
III] , et vous m’obligeriez beaucoup en m’adressant tous ceux
que considérerez intéressants au point de vue historique.
C’est surtout sur la conduite de ceux qui ont supporté le coup d’Etat
que j’en ai besoin.
Je vois souvent […] et son associé, marchands tailleurs.
Je suis employé aux écritures dans une maison de
commission.
Mes amitiés à votre famille, à Boiron, à
M. Ruaud et aux autres amis.
P.S. Quand vous m’écrirez, dites-moi je vous prie
combien se vendent à Limoges les œufs et […]
Votre bien dévoué L. Arnaud […] rue Lafayette