Jean-François Marmontel (1723-1799)
Jean-Baptiste
Bidegain (1870 - 1926)
Edda Mussolini, veuve Ciano (1910 - 1995)
En 1905 réside à Linards un curieux personnage, célèbre si l'on croit cet article du "Courier du Centre" en date du 11 février 1905 :
LINARDS – PROCHAIN MARIAGE – On nous écrit :
Mlle Marie Debernard, la belle-sœur de Bidegain, dont
la presse parisienne nous a longuement entretenu à propos des fiches,
est en instance de mariage.
Mlle Debernard épousera, le 25 courant, à Linards,
un de nos compatriotes qui exerce la profession de scieur de long.
On trouve aussi dans une liste de demandes d'adhésion à la franc-maçonnerie, cet avis négatif concernant par exemple Chabry Pierre, instituteur, né à Linards le 29 juin 1879 : « républicanisme douteux, ambitieux, ami de Bidegain ». Ajourné, le 8 avril 1905 (cf. : Loges et francs-maçons de la Haute-Vienne: de l'Ancien Régime à la Cinquième République - Auteur Francis Masgnaud - Éditeur L. Souny, 2000)
Qui était donc le célèbre Bidegain, dont l'amitié
interdisait l'accès à la maçonnerie ?
Jean-Baptiste Bidegain est en 1904 à Paris un franc-maçon
de haut rang, secrétaire général adjoint du Grand
Orient de France. Il est alors chargé de superviser, à la
demande du ministère Combes, qui prépare la loi de séparation
de l'Eglise et de l'Etat, et grâce aux réseaux maçonniques,
une vaste enquête sur les opinions religieuses et politiques des
officiers et sous-officiers de l'armée. Il s'agit d'anticiper une
éventuelle subversion menée par des militaires catholiques.
Ces informations sont réunies sur des fiches, remises secrètement
au ministère de la Guerre. Le GOF a organisé à cet
effet un véritable service de renseignement parallèle.
Bidegain, mécontent de la lenteur de son avancement au sein
du Grand Orient, révèle l'opération à l'opposition
parlementaire catholique ; c'est "l'affaire des fiches" ou "des casseroles".
Elle conduit à la chute du ministère Combes, mais n'empêche
pas le vote de la Loi de Séparation.
Considéré comme un traître par les maçons,
harcelé par la presse, Bidegain se réfugie à Linards,
commune d'origine de son épouse Marcelle Debernard.
La vindicte de ses ennemis l'y poursuivit, en témoigne l'épisode
qu'il raconte dans son livre La lutte antimaçonnique:
une exécution necessaire ... Jean Bidegain - Éditeur
Librairie des Saints-pères
Il se suicida avec sa seconde femme à Neuilly en 1926.
Pour plus de détails sur Bidegain et l'affaire des fiches, cf.http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Bidegain
Ecrivain français né à Bort-Les-Orgues, il fut
l’un des philosophes du XVIIIème, qui auprès de Voltaire
dont il est le protégé, défend l’idée de bonheur
dans ses Contes moraux (1761) et deux romans idéologiques, Bélisaire
(1767) et Les Incas (1777). Membre de l’Académie, il écrit
pour l’Encyclopédie et acquiert une grande célébrité
à la cour puis dans toute l’Europe.
Son portait ci-dessus est d'Alexander Roslin, 1767.
En 1741, Marmontel âgé de 18 ans est envoyé chez
le curé de Saint-Bonnet-Briance pour préparer l'examen d'entrée
au séminaire de Limoges.
Il est alors engagé par le marquis de Gain de Linards comme
précepteur de son fils, dans son vaste château du bourg de
Linards. Ce château partiellement démantelé pendant
la révolution fut détruit et reconstruit en 1840.
Marmontel consacre quelques pages de ses Mémoires à son
séjour à Saint-Bonnet et à Linards.
Son préceptorat au château des marquis de Gain de Linards
s'acheva dans de curieuses conditions : Le comte de Gain, frère
du marquis et possesseur d'un régiment, levait des recrues en Limousin.
De passage à Bort-Les-Orgues, ville natale de Marmontel, il convainquit
quelques amis de ce dernier de s'engager en leur assurant que Marmontel
en avait fait autant.
La mère de Jean-François semblant prête à
mourir de chagrin à l'annonce de cette fausse nouvelle, le comte
de Gain saisi de remords revint en toute hâte au château de
Linards, et exhorta le jeune Marmontel à partir de suite pour Bort
pour rassurer sa famille...
Voici le passage des Mémoires de Marmontel relatif à son séjour à Saint-Bonnet et Linards :
La tranquillité, le silence du hameau d'Abloville, où
j'écris ces Mémoires, me rappelle le calme que rendit à
mon âme le village de Saint-Bonet. Le paysage n'en était pas
aussi riant, aussi fertile : le merisier et le pommier n'y ombrageaient
pas les moissons de leurs rameaux chargés de fruits ; mais la nature
y
avait aussi sa parure et son abondance. La treille y formait ses portiques,
le verger ses salons, le gazon ses tapis ; le coq y avait sa cour d'amour,
la poule sa jeune famille ; le châtaignier, avec assez de majesté,
y déployoit son ombre et y répandoit ses largesses ; les
champs, les prés, les bois, les troupeaux, la culture, la pêche
des étangs, les grandes scènes de la campagne y étoient
assez intéressantes pour occuper une âme oisive. La mienne,
après le long travail de mes études et le cruel assaut de
la mort de mon père, avait besoin de ce repos. Mon curé avoir
quelques livres analogues à son état, qui allait être
le mien. Je me destinois à la chaire : il y dirigeait mes lectures
; il me faisait goûter celle des livres saints, et, dans les Pères
de l'Eglise, il me montrait de bons exemples de l'éloquence évangélique.
L'esprit de ce vieillard, naturellement gai, ne l'étoit avec moi
qu'autant qu'il le fallait pour effacer tous les jours quelque teinte de
ma noire mélancolie. Insensiblement elle se dissipa, et je devins
accessible à la joie. Elle venoit deux fois par mois présider,
avec l'amitié, aux dîners que faisaient ensemble les curés
de ce voisinage, et qu'ils se donnaient tour à tour. Admis à
ces festins, ce fut là que je pris, par émulation, le goût
de notre poésie. Presque tous ces curés faisaient des vers
françois, et s'invitaient par des épîtres, dont l'enjouement
et le naturel me charmaient. Je fis, à leur imitation, quelques
essais auxquels ils daignèrent sourire. Heureuse société
de poëtes, où l'on n'était point envieux, où
l'on n'était point difficile, et où chacun étoit content
de soi-même et des autres, comme si c'eût été
un cercle d'Horaces et d'Anacréons !
Le marquis de Linars, me fit témoigner, par son prieur, l'extrême
désir qu'il avait que je voulusse donner ce temps de mon repos à
un petit chevalier de Malte, l'un de ses fils, aimable enfant, mais dont
l'instruction avait été jusque-là négligée.
Je fis consentir mon curé et puis je consentis moi-même à
ce qui m'étoit proposé. Je n'ai qu'à me louer des
marques de bienveillance et d'estime dont je fus honoré dans cette
maison distinguée, où toute la noblesse du pays abondait.
La marquise elle-même, Mortemart de naissance, élevée
à Paris, un peu haute de caractère, étoit bonne et
simple avec moi, parce que j'étais auprès d'elle naturel
avec bienséance et respectueux sans façon.
… Arrivé à Linars, j'écrivis à ma mère
que je venois de prendre la tonsure sous de favorables auspices ; que j'avois
reçu de l'évêque les plus touchantes marques de bonté
; qu'au plutôt j'irais l'en instruire. Le même jour je reçus
d'elle un exprès avec une lettre presque effacée de ses larmes.
"Est-il vrai, me demandoit-elle, que vous avez fait la folie de vous engager
dans la compagnie du comte de Linars, frère du marquis, et capitaine
au régiment d'Enghien ? Si vous avez eu ce malheur, marquez-le moi
; je vendrai tout le peu que j'ai pour dégager mon fils. O mon Dieu
! est-ce bien là le fils que vous m'aviez donné ?" Jugez
du désespoir où je tombai en lisant cette lettre. La mienne
avoit fait un détour pour arriver ; ma mère ne la recevrait
que dans deux jours, et je la voyois désolée. Je lui écrivis
bien vite que ce qu'on lui avait dit étoit un horrible mensonge
; que cette coupable folie ne m'étoit jamais venue dans la pensée
; que j'avois le coeur déchiré du chagrin qu'elle en éprouvait
; que je lui demandais pardon d'en être la cause, innocente ; qu'elle
auroit dû me connaître assez pour ne pas croire à cette
absurde calomnie, et que j'irais incessamment lui faire voir que ma conduite
n'étoit ni celle d'un libertin, ni celle d'un insensé. L'exprès
repartit sur-le-champ. Mais tant que je pus compter les heures où
ma mère n'était pas encore détrompée, je fus
au supplice moi-même.
Il y avoit, sil m'en souvient, seize lieues de Linars à Bort,
et, quoique j'eusse conjuré l'exprès d'aller toute la nuit,
comment pouvois-je croire qu'il n'eût pas pris quelque repos ? il
me fut impossible d'en prendre aucun, et je n'avois cessé de baigner
mon lit de mes larmes, en songeant à celles que ma mère versait
pour moi, lorsque j'entendis dans la cour un bruit de chevaux. Je me lève,
c'étoit le comte de Linars qui arrivait. Je ne me donnois pas le
temps de m'habiller pour aller au-devant de lui ; mais il me prévint
et, en venant à moi en homme désolé: "Ah ! Monsieur,
me dit-il, combien va me rendre coupable à vos yeux l'imprudence
d'un badinage qui a mis la désolation dans votre famille, et dans
le cœur de votre mère une douleur que je n'ai pu calmer ! Elle vous
croit engagé avec moi. Elle est venue toute éplorée
se jeter à mes pieds, et m'offrir pour vous dégager, sa croix
d'or, son anneau, sa bourse, et tout ce qu'elle avait au monde. J'ai eu
beau l'assurer que cet engagement n'existoit point, j'ai eu beau le lui
protester, elle a pris tout cela pour un refus de le lui rendre. Elle est
encore dans les pleurs. Partez incessamment, allez la rassurer vous-même.
Eh ! Monsieur le comte, lui demandai-je, qui a pu donner lieu à
ce bruit funeste ? Moi, Monsieur, me dit-il ; j'en suis au désespoir
; je vous en demande pardon. Le besoin de lever de nouvelles recrues m'avoit
conduit dans votre ville. J'y ai trouvé quelques jeunes gens, vos
camarades de collège, qui avoient envie de s'engager, mais qui délibéroient
encore. J'ai vu que, pour les décider, il ne fallait que votre exemple.
J'ai succombé à la tentation de leur dire qu'ils vous auraient
pour camarade, que je vous avois engagé, et le bruit s'en est répandu.
Ah ! Monsieur, m'écriai-je avec indignation, se peut-il qu'un pareil
mensonge soit sorti de la bouche d'un homme tel que vous ! - Accablez-moi,
me dit-il, je mérite les reproches les plus honteux ; mais cette
ruse, dont je n'ai pas senti la conséquence, m'a fait connaître
un naturel de mère comme je n'en ai jamais vu. Allez la consoler
; elle a besoin de vous revoir". Le marquis de Linars, à qui son
frère avoua sa faute et tout le mal qu'il m'avoit fait, me donna
un cheval, un guide, et le lendemain je partis ; mais je partis avec la
fièvre, car mon sang s'étoit allumé ; et sur le soir
le redoublement me prit dans le moment où, par des chemins de traverse,
mon guide m'avoit égaré. Je frissonnois sur mon cheval, et
la nuit allait me gagner dans une heure, en rase campagne, lorsque je vis
un homme qui traversait mon chemin. Je l'appelai pour savoir où
j'étois, et s'il y avait loin de là au village où
mon guide croyait aller. " Vous en êtes à plus de trois lieues,
me dit-il, et vous n'êtes pas sur la route." Mais, en me répondant,
il m'avoit reconnu : c'était un garçon de ma ville. Est-ce
vous, me dit-il, en me nommant, et, par quel hasard vous trouvai-je à
l'heure qu'il est dans ces bruyères ? Vous avez l'air malade ! Où
allez-vous donc passer la nuit ? Et vous ? lui demandai-je. Moi, dit-il,
je vais voir un oncle à moi, dans un village qui n'est pas loin
d'ici… (T. II pages 36-37)
Dans ce dessin de Jean Huber (Mai-Juin 1760), "Voltaire et ses apôtres",
Garry Apgar a identifié les personnages de droite comme étant
Marmontel et son ami Gaulard .
Romancier appartenant après la seconde guerre mondiale au groupe
des Hussards, avec notamment son ami Roger Nimier, Antoine
Blondin acquis parallèlement une notoriété plus populaire
en tant que journaliste sportif et chroniqueur du Tour de France à
partir de 1954.
Antoine Blondin est actuellement un des écrivains français
les plus cités par les auteurs contemporains : préfaces de
romans policiers, débats de France-Culture, ouvrages traitant du
sport, Blondin est incontournable...
En 1969, son épouse et lui achetèrent une maison dans
la commune de Linards, au village de Salas, proche de la propriété
d'un couple d'amis.
Jusqu'au décès de l'écrivain en1991, Antoine et
Françoise Blondin passèrent plusieurs mois par an à
Linards.
L'ancienne librairie du bourg devint son bar préféré,
inauguré en 1972, d'après son roman de 1970 Monsieur Jadis,
sous
le nom de Jadis-Bar.
Antoine Blondin devant le Jadis (à gauche), et
avec son épouse devant leur maison de Salas (à droite)
Extrait de Blondin, de Saint-Germain au Limousin,
René
Perrin, Lucien Souny édition-1997
Photo du centre, Antoine Blondin en mai 1978 au Jadis-bar
en compagnie d'Yvette Guary, patronne du Jadis (debout) et de M.et Mme
Pillard qui nous ont aimablement communiqué ce cliché
Antoine Blondin laisse à Linards le souvenir de soirées animées et arrosées dans les différents bars et auberges du bourg, et son nom attribué à la salle des Fêtes municipale.
Sa présence entraîna la visite à Linards de nombreux
visiteurs de marque, de Michel Audiard qui porta certains de ses romans
à l'écran, à François Mitterand.
Le Criterium des gentlemen qu'il organisa en 1971 vit venir
à Linards de nombreuses personnalités des sports et des lettres,
Raymond Poulidor, Raphaël Geminiani, René Fallet, les Haricots
Rouges, le pianiste de jazz Joe Turner...
Ses amis rééditèrent 25 ans plus tard cette épreuve,
et la fête qui l'accompagnait, avec le même concours de célébrités.
Le 14 juillet 2004, le Tour de France de passage à Linards déposa
une gerbe à la mémoire de Blondin devant l'ancien Jadis-Bar.
Les oeuvres complètes d'Antoine Blondin sont disponibles en permanence à la librairie de Linards: L'Europe buissonière (1949), Les enfants du Bon Dieu (1952), L'humeur vagabonde (1955), Un singe en hiver (1959), Monsieur Jadis (1970), Quat'Saisons (1975), Certficat d'études (1977), Sur le Tour de France (1979), Ma vie entre les lignes (1982), Le Tour de France en quatre vingt jours (1984), L'Ironie du sport (1988).
La plus récente biographie
d'Antoine Blondin est parue en juillet 2004 et démythifie le
séjour des Blondin à Salas.
Un linardais maire de Paris ...
Henri-Germain Vergnolle est né le 20 août 1891 à
3H00 du matin, à La Fontpeyre, faubourg de Linards, dans une famille
modeste. Son père Martial, âgé de 35 ans, est menuisier,
sa mère Anne-Marie née Qeyroux a 19 ans; elle est couturière,
comme l'indique son acte de naissance ci-dessous :
Maison natale d'Henri Vergnolle, La Fontpeyre, Linards.
Henri Vergnolle fait des études brillantes, puisqu'il devient
architecte de l'Etat.
Il participe à la guerre de 1914-1918 comme engagé volontaire.
En 1916 il s'inscrit au parti socialiste, et collabore ensuite au journal
de ce parti, le Populaire du Centre.
Il épouse à Paris le 12 février 1920 Marie-Antoinette
Laval.
Henri Vergnolle suit ensuite sa carrière d'architecte pour l'état
et la Ville de Paris. Il publie un ouvrage d'inspiration keynesienne intitulé
Supprimons
le chômage, le financement des grands travaux par la monnaie auxiliaire
amortissable.
Sa participation à la Seconde Guerre Mondiale, notamment dans
les rangs du réseau de résistance des P.T.T. lui valent la
médaille de la Résistance, la Croix de Guerre, le ruban d'officier,
puis de commandeur de la Légion d'honneur, et des décorations
étrangères.
Il est élu conseiller municipal de Paris, et conseiller général
de la Seine, le 29 avril 1945.
Henri Vergnolle se consacre alors à la reconstruction et au
problème du logement, crucial en France à ce moment, en tant
que président de la Fédération nationale des offices
publics d'H.L.M., puis vice-président de l'office public d'H.L.M.
de la Ville de Paris. Il intervient aussi dans le domaine des grands travaux
en tant que président de la 3° commission du conseil de Paris.
La carrière d'Henri Vergnolle culmine avec son élection
à la présidence du conseil municipal de Paris le 24 juin
1946, fonction qu'il occupe jusqu'en 1953.
On lui reconnaît en outre une grande connaissance de l'histoire de la capitale, et un caractère affable.
Il meurt le 28 janvier 1958, âgé de 59 ans seulement, d'une
congestion pulmonaire, à son domicile du 3 rue Séguier à
Paris.
De nombreuses personnalités assistent à ses obsèques,
dont le président Vincent Auriol.
Ci-dessous, pendant l'inauguration, M. Lajaumont, conseiller municipal entre M. et Mme le Président du Conseil de Paris :
Dans le cortège, les représentants des compagnonages avec
leurs insignes :
A droite, M. Louis Agricol de Feytiat avec l'épouse du maire
de Paris
Le discours inaugural
Un héros de la Résistance
NB : Toutes les informations et documents ci-dessous concernant Henri
Lagrange sont extraits du livre d'Henri DEMAY "Ceux du maquis" - Editions
de la Veytisou - 1998
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ou de ses ayants-droit si cette publication leur semble préjudiciable.
Henri Lagrange naît le 26 décembre 1917 au village d'Oradour,
commune de Linards. Son père Léonard sera ultérieurement
ajusteur au chemin de fer d'Orléans, sa mère Marie-Louise
est couturière.
La famille Lagrange habite Limoges à partir de 1921, Henri fait
ses études de 1931 à 1934 à l'Ecole pratique, future
Ecole Nationale professionnelle, actuel Lycée Turgot.
Souffrant d'hémophilie, sa santé sera toujours fragile.
Henri Lagrange travaille à partir de 1935 aux tranports Dudeffant,
puis chez Malinvaud et Teti, en tant que graveur.
A partir de 1937 il milite activement aux Jeunesses Communistes.
De 1937 à 1939, il anime avec Lucien Dumazaud, historien autodidacte de Linards, la revue régionaliste Jeunesse limousine (consultable aux Archives départementales de la Haute-Vienne cote IL-216) ; la page de couverture du N° 4 de février 1939 : est illustrée par ce poème de Marthe Issoire : " Regrets du tilleul de Linards"
Tilleul d’Henri IV ou de Sully
A Linards – qu’on se le dise –
Depuis 1600 j’ennoblis
La place de l’église
J’aurais voulu, étant laurier
Ceindre, en un jour de fête,
Le front pur de quelque guerrier
Ou celui d’un poète
Hélas ces propos sont plus vains
Que ceux d’un groupe d’ânes
Puisque je ne sers, à la fin
Qu’à faire des tisanes !
Ayant été réformé pour raisons médicales
en 1938, Henri Lagrange n'est pas mobilisé en 1939.
Dès juin 1940 il devient secrétaire régional des
Jeunesses Communistes, puis responsable de la section de Limoges du parti
communiste clandestin.
Il crée une imprimerie clandestine destinée à
la fabrication de tracts et de bons de solidarité vendus au profit
des militants arrêtés par le régime de Vichy.
Suite à une distribution de tracts, Henri Lagranges est arrêté
à son domicile de Limoges le 9 janvier 1941.
Il est incarcéré à la prison de Limoges jusqu'en
mars 1941, puis remis à la justice militaire et transféré
au camp de Sauveboeuf en Dordogne. Malade, il est sougné à
l'hôpital de Périgueux, puis de Bergerac.
Née à Forli près de Bologne le 1er septembre 1910,
Edda Mussolini était la fille aînée du Duce Benito
Mussolini.
Elle épousa en 1933 Galeazzano Ciano, comte de Cortellazzo,
que son beau-père nomma en 1936 ministre des affaires étrangères
de l'italie fasciste. Elle mène à ses côtés
une brillante vie mondaine, et rencontre fréquemment les dirigeants
étrangers, dont Adolf Hitler.
A la mort de son mari, fusillé en janvier 1944, malgré
ses interventions, par ordre de Mussolini sous la pression des allemands
(Ciano avait participé au renversement du Duce en 1943 et tenté
de négocier avec les alliés), elle se réfugie en Suisse
le 9 janvier 1944 avec le célèbre journal de Ciano, puis
est remise aux alliés le 30 août 1945.
Elle est alors internée quelques temps aux îles Lipari.
En 1975 elle publia un livre de souvenirs intitulé Témoignage
pour un homme (France Loisirs/Stock, 1975)
Au cours des années précédentes, elle effectuait
des séjours réguliers dans une maison louée au village
de Salas, dans la commune de Linards, avec son fils.
Il est probable qu'elle ait été attirée à
Linards par Antoine Blondin qui était lui-même propriétaire
à Salas depuis 1969.
Elle cessa ses villégiatures linardaises vers cette même
date de 1975 ou un peu après.
Edda Ciano est décédée le 8 avril 1995, agée de 85 ans, dans une clinique romaine, des suites d'une longue maladie.