Un survol rapide de ces documents nous enseigne que leur forme évolue. Dans les premières années, le curé néglige leur tenue : pas de marges, écriture très négligée. Par contre, à la fin de la période étudiée, l’apparence extérieure est plus soignée malgré une augmentation du nombre de pages annuelles.
La précision des notations s’améliore avec le temps. Graduellement
l’âge au décès est mentionné plus souvent. Ce
qui progresse énormément c’est l’inscription des mises en
sépultures des jeunes enfants. L’annotation de ces morts diffère
d’ailleurs suivant la volonté du prêtre, certains sont plus
scrupuleux que d’autres.
Dans une société d’ordres, le curé, ou son vicaire,
ne manque pas de faire apparaître les titres des personnes et d’accorder
plus ou moins de place aux actes sur le papier timbré suivant la
qualité des personnes concernées.
Malgré la formulation stéréotypée de ce type d ‘écrit, à côté de son intérêt démographique, il laisse filtrer des aspects représentatifs de la société d’Ancien Régime.
Nous nous intéresserons ici à la démographie d’Ancien
Régime, à partir des registres paroissiaux conservés
aux Archives départementales, de 1739 à 1789 ; à titre
de comparaison seulement nous utiliserons également les actes enregistrés
dans quelques registres paroissiaux du XIX° siècle conservés
en archives privées, de 1812 à 1815 et de 1828 à 1857
avec quelques lacunes.