Les routes de Linards   1788 - 1913


Il semble aller de soi que l’on puisse, à l’intérieur d’une commune comme Linards, se rendre sans difficulté d’un village à l’autre : un réseau de routes bien entretenues quadrille densément le paysage. Atteindre les bourgs environnants ou la capitale régionale ne suppose non plus aucune préparation au voyage. Mais ce qui semble si naturel est pourtant le résultat d’efforts persévérants et coûteux menés durant plus d’un siècle et demi.

  Il faut imaginer, en parcourant un des chemins de terre qui subsistent, que tel était l’état de l’ensemble de la voirie au milieu du XIX° siècle. On comprend alors, d’autant plus lorsque le sol est détrempé par les pluies, les difficultés que connaissaient les habitants dans leurs déplacements.

  Dès le XVIII° siècle ce handicap majeur à la circulation des hommes et des marchandises a été combattu par le pouvoir royal, qui s’est  alors heurté à l’incompréhension des habitants.

  Le désenclavement du bourg ne s’est concrétisé qu’au milieu du XIX° siècle, par la construction de deux routes qui assuraient le raccordement aux axes routiers régionaux.
  De 1880 à 1914 les villages et hameaux purent enfin bénéficier très progressivement de chemins carrossables. Les autorités municipales, soutenues par une administration préfectorale très présente, et aidées financièrement par les habitants eux-mêmes, considéraient les routes comme leur principale priorité.
  Finalement à la veille de la première guerre mondiale, la quasi totalité des voies départementales et vicinales était empierrée.

  L’étude de ces travaux pouvant paraître rébarbative et parfois répétitive dans son aspect administratif, technique ou financier, nous avons choisi de privilégier la citation de textes d’archives originaux qui permettent d’approcher la mentalité des contemporains, leurs espoirs et parfois leurs appréhensions devant l’arrivée de la route.

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