Il faut imaginer, en parcourant un des chemins de terre qui subsistent, que tel était l’état de l’ensemble de la voirie au milieu du XIX° siècle. On comprend alors, d’autant plus lorsque le sol est détrempé par les pluies, les difficultés que connaissaient les habitants dans leurs déplacements.
Dès le XVIII° siècle ce handicap majeur à la circulation des hommes et des marchandises a été combattu par le pouvoir royal, qui s’est alors heurté à l’incompréhension des habitants.
Le désenclavement du bourg ne s’est concrétisé
qu’au milieu du XIX° siècle, par la construction de deux routes
qui assuraient le raccordement aux axes routiers régionaux.
De 1880 à 1914 les villages et hameaux
purent enfin bénéficier très progressivement de chemins
carrossables. Les autorités municipales, soutenues par une administration
préfectorale très présente, et aidées financièrement
par les habitants eux-mêmes, considéraient les routes comme
leur principale priorité.
Finalement à la veille de la première
guerre mondiale, la quasi totalité des voies départementales
et vicinales était empierrée.
L’étude de ces travaux pouvant paraître rébarbative et parfois répétitive dans son aspect administratif, technique ou financier, nous avons choisi de privilégier la citation de textes d’archives originaux qui permettent d’approcher la mentalité des contemporains, leurs espoirs et parfois leurs appréhensions devant l’arrivée de la route.