ADHV 3 M 555 – 1935 – Campagne électorale municipale

Profession de foi

République Française

Commune de Linards

Elections municipales du 5 mai 1935

Candidats Républicains-Socialistes Indépendants

Citoyens,

Vous allez être appelés à renouveler le Conseil Municipal, le 5 mai prochain, nous nous présentons de nouveau à vos suffrages, parce que nous sommes conscients de les avoir mérités.

Nous venons donc simplement vous demander de nous continuer la confiance et la sympathie que vous nous avez déjà témoignées, pour nous permettre de participer à la bonne administration de notre chère Commune.

La situation actuelle, vous le savez, est angoissante, à l’extérieur comme à l’intérieur, nous n’en sortirons que par l’union de tous et la Solidarité Commune devant l’épreuve. Lorsqu’une mère est malade, est-ce que les enfants se battent entre eux ? Et, lorsque l’incendie dévore une maison,, s’occupe-t-on de l’opinion des sauveteurs ?

Ce qu’il faut par dessus tout, ce sont des hommes de bonne volonté ; les luttes stériles entre les personnes, les injures et les critiques ne servent pas à grand’chose ; une seule chose doit compter, c’est l’entente dans l’action pour le Bien Commun.

Nous n’avons pu réaliser l’impossible, nous avons simplement fait notre devoir, les yeux fixés sur l’intérêt général ; c’est pourquoi nous nous croyons dignes de vos suffrages qui seront pour nous une approbation de l’œuvre accomplie et un encouragement pour l’avenir.

VIVE LA REPUBLIQUE

VIVE LA COMMUNE DE LINARDS

Les candidats :

Ernest Chomeaux, Pharmacien à Linards

Lucien Thuilleras, Agent d’assurances, Géomètre-Expert à Linards

TROIS PROFESSIONS DE FOI :

COMMUNE DE LINARDS

Bloc Ouvrier et paysan

Elections municipales du 5 mai 1935

Camarades Ouvriers et Paysans,

Les élections qui vont avoir lieu le 5 mai dépassent, et de beaucoup, le cadre municipal elles vont se dérouler à travers le pays dans un moment de crise sans précédent et dans un moment où, comme en 1914, on prépare fiévreusement la guerre.

Quel est le travailleur honnête qui ne voit la douloureuse perspective de la ruine totale et de la famine qui le guette ?

Les uns après les autres, les cours de tous les produits de la terre et de l'élevage sont tombés, ne donnant plus au travailleur des campagnes les moyens d'assurer son existence et celle de sa famille. Toutes les lois faites, dit-on, pour les protéger contre les spéculateurs, se retournent contre eux, précipitant leur ruine. Et les décrets-lois, véritable moyen de dictature, sont encore venus aggraver cette pénible situation.

Quel est l'homme jeune et même d'un âge avancé, qui ne voit sa vie en danger par la perspective d'une mobilisation précipitée où avec les moyens actuels de combat il devra succomber sans aucun moyen de défense pratique ?

Comme en 1914, dans chaque capitale impérialiste, les fauteurs de guerre veulent envoyer à la mort des dizaines de millions d'hommes, femmes, enfants. Alors que toutes les dépenses d'assistance, d'instructions etc. ont subi des diminutions importantes, de nouveaux et toujours plus nombreux milliards sont engloutis dans les industries de mort.

Travailleurs,

De votre attitude aux élections municipales dépendra celle du gouvernement d'Union Nationale.

Il faut le faire reculer.

Il faut lutter contre le fascisme qui monte. C’est pourquoi vous voterez tous pour la liste du Bloc ouvrier et paysan.

Chers Camarades,

Voilà six ans que, dégoûtés de promesses jamais réalisées, vous nous faisiez confiance sur un véritable programme ouvrier et paysan, en élisant huit de nos camarades pour gérer les affaires de notre chère commune.

Aujourd'hui, sept conseillers sortants et neuf camarades nouveaux viennent vous demander de leur renouveler votre confiance.

Nous croyons vraiment l'avoir méritée, car nous pouvons nous flatter que, malgré toutes les embûches, malgré l'opposition systématique de nos adversaires, nous revenons devant vous, non pas avec des promesses, mais avec de véritables réalisations, non pas pour des profits personnels mais bien au profit de la collectivité.

Camarades,

Quel était notre programme ?

Construction de routes. Nous avons contrôlé la construction de celles de Manzeix et de Ribières, mises en adjudication par la municipalité précédente, et il nous a fallu faire un emprunt de 14.000 francs pour payer la part de la commune, car si on avait commandé, on n'avait rien prévu pour payer. Nous avons réalisé la construction de celles : du Grand-Bueix, enterrée par Champseix, celles de Blanzat, de Bonnefond, de Treissingeas. En juin celles de Sous le-Crou, du Buisson et la continuation de celle de Ribières à Bonnefond jusqu'à Lajaumont seront mises en adjudication.

En octobre ou novembre, seront également mises en adjudication celles du Pont de Piquet à la Croix-du-Burg, de la Croix-du-Burg à Salas et de Neyras aux Courbes, en passant par Feigenies. Avec un tel réseau routier (plus de 46 kilomètres), nous avons été contraints, sur la demande de M. l'agent-voyer, de nommer un troisième cantonnier.

2° Electrification des campagnes. Par notre insistance, alors que le projet ne comprenait qu'une partie de la commune, nous avons réussi à donner l'électricité à tous sans exception et, outre ceci, il n'est pas une maison qui ne jouisse des bienfaits de l'éclairage municipal.

Nous avons du lutter d’arrache-pied pour que ne soit pas payée la taxe de 0 fr. 50 par kilowatt, alors que nos adversaires socialistes ont voté pour l’application de cette taxe.

La commune de Linards est la seule du syndicat qui n’ait pas imposé cette taxe. Et, après l'avoir imposée un an, toutes les communes ont dû l'abandonner.

3° Adduction d'eau potable et construction de lavoir. Notre projet est étudié, les analyses sont faites et il est actuellement en instance de subvention au ministre ; on ne pourra longtemps nous faire attendre, mais le lavoir promis depuis plus de 20 ans est en service depuis quatre ans.

4° Remise en état du champ de foire. Le nombre des bornes d'attaches a été plus que doublé, permettant à tous d'attacher leurs bêtes les jours de foire, et il nous a fallu faire construire de nouveaux quais d'embarquement, nos foires devenant toujours de plus en plus importantes.

5° Organisation d'un Comice agricole. Il fonctionne depuis quatre années et il vivra, étant une oeuvre d'encouragement pour les éleveurs de notre commune. Nous pensions que, comme dans les autres cantons, nous aurions à tour de rôle la subvention allouée par le Département aux cantons, mais, jusqu'à présent, nos sollicitations se sont toujours heurtées à un refus formel de Châteauneuf.

Application des lois sociales. Qui pourra contester que l'allocation aux femmes en couches, familles nombreuses et vieillards n'a pas été allouée dans la plus large mesure possible. Bien souvent, nous avons récidivé dans les demandes et, avant les décrets-lois, qui rognent fortement nos possibilités d'admission, bien peu de demandeurs se voyaient refuser l'allocation et encore faut-il que ce refus vienne des pouvoirs publics.

7° Fournitures scolaires gratuites. Dès que non avons pris possession de nos pouvoirs, ce fut notre premier travail. Tous les élus socialistes jugèrent bon de voter contre. Nous y avons ajouté, depuis, les soupes gratuites pour tous les élèves.

8° Construction d'un groupe scolaire. C'était bien là, camarades, la réalisation la plus désirée par tous les habitants de cette commune. Ce sera désormais chose faite. Nous avons le droit d'en être fiers. Malgré les difficultés sans nombre que nous avons eu à surmonter (il nous a même fallu aller au Ministère réclamer notre droit), nous avons abouti et obtenu une subvention de 84 p. 100, s'élevant à 462.000 francs.

Nous aurons, sans contredit, la plus belle école du département.

Mais, là aussi, il nous a fallu compter avec l'opposition de nos adversaires et, sans leur mauvaise foi, la construction serait achevée maintenant ; jusqu'au bout, ils ont cherché à entraver cette oeuvre magnifique et Champseix, qui s'était fait déléguer pour aller au Ministère, a refusé de partir. Drôle de socialisme ! Il aurait été certainement heureux de voir échouer nos démarches. Il en sera pour son dépit.

Et, avec le chauffage central, les bains-douches, la cantine, nos enfants auront une école saine, gaie, attirante, avec tout le confort désirable auquel doivent avoir droit les fils de travailleurs. Car c'est par ces moyens que l'ont retient l'enfant à l'école où il s'instruit. Parce que c'est de l'instruction et non de l'ignorance que viendra l'émancipation du peuple travailleur.

Camarades,

Voilà donc entièrement réalisé notre programme. Plus de 2.000.000 de travaux ont été effectués et nous avons toujours obtenus des subventions variant de 72 à 84 p. 100. Cependant, ce n'est pas tout. Nous avons donné des subventions aux villages d'Oradour, Mazermaud, Le Puv-Larousse, Villechenour, Boulandie, pour que les habitants puissent remettre leurs chemins en état.

Il nous a fallu reconstruire une partie du mur de clôture du cimetière.

D'importantes réparations ont été faites aux écoles, etc...

Voilà du travail.

Voilà du bon travail. Quelle est la municipalité précédente qui pourrait prétendre en avoir fait autant pour reconstituer le patrimoine communal dilapidé.

Comparez avec les travaux exécutés sous les ordres de nos prédécesseurs et voyez le mur du cimetière qui ne sera bientôt qu'un amas de décombres ; voyez ce malheureux monument aux morts qui menace de s'écrouler, etc...

Camarades, réfléchissez ! Il faut que notre commune reprenne la place qu'elle occupait autrefois dans le canton. Elle était la première. Mais, pour cela, vous ne pouvez compter que sur des hommes justes et de bonne volonté.

La liste de notre camarade Mariaud, notre sympathique maire, vous donne toutes garantes, et c'est avec un nouveau programme de travaux d'utilité que nous venons à nouveau solliciter vos suffrages, pour parachever l'oeuvre entreprise et nécessaire à la vitalité de votre chère commune.

1° Nous poursuivrons sans relâche l’adduction d'eau en instance.

2° Nous pensons pouvoir dire que, dans six ans, il n'y aura plus aucune maison isolée qui ne soit desservie par une route communale et lorsque nous aurons terminé la construction des routes, nous nous attacherons à construire, par tronçons, l'adduction d'eau dans les villages.

3° Nous nous efforcerons aussi d'embellir notre bourg, le rendre plus gai pour qu'il attire davantage l'attention du touriste.

4° Dès que nos écoles seront construites, avec leur belle cantine, nous nous proposerons de donner, pendant l'hiver, un repas chaud et complet à tous les élèves des deux écoles.

5° Nous envisageons aussi la mise à l'étude d'un projet de construction d'école de filles, celle existant ne répondant plus aux nécessités, trop exigüe, et mal éclairée, passablement délabrée ; leur remplacement s'impose.

6° Nous voulons acquérir un matériel contre l'incendie, la question a déjà été mise à l'étude.

7° Si vous voulez nous y aides, nous créerons dans la commune une assurance mutuelle contre la mortalité du bétail.

En un mot, nous nous efforcerons d'oeuvrer pour que notre chère commune connaisse Bonheur, Richesse et Prospérité.

Travailleurs,

Vous nous connaissez tous, tous nous sommes des vôtres. Vous connaissez notre oeuvre, vous connaissez notre volonté de faire toujours plus et mieux.

Vous vous souviendrez de ceux qui ont eu l'audace de vous contester le droit de choisir vous-mêmes vos représentants en se solidarisant avec le Préfet fasciste Kuenzé, pour faire annuler l'élection de notre camarade Bonnichon, dont l'intelligence et la grande compétence administrative nous a été indispensable pour mener à bien la lourde tâche qui nous incombait.

Oui, camarades, vous vous souviendrez et vous les enverrez à leurs affaires.

Nous ne vous apportons pas un bilan de faillite, mais une administration saine et réfléchie, puisque l'exercice écoulé se clôturait par un excédent du recettes de 61.849 fr. 01.

Travailleurs soucieux des intérêts de votre commune, vous apprécierez et vous jugerez.

Une seule liste est susceptible de défendre vos droits, de défendre les ouvriers et les paysans, cette liste a fait ses preuves :

C'est la liste de notre maire, le camarade Mariaud.

En bloc, vous voterez pour elle, vous voterez pour lui. Ce sera une reconnaissance à son dévouement et un précieux encouragement pour l'avenir.

Votez liste entière, quand bien même il y en aurait qui ne vous plaisent pas.

Tous aux urnes, aux cris de :

Vive la commune de Linards !

Vive le Bloc ouvrier et paysan !

LES CANDIDATS.

PARTI SOCIALISTE S. F. I. 0. - Fédération de la Haute-Vienne

COMMUNE DE LINARDS

Elections Municipales du 5 Mai 1935

Chers Concitoyens,

Nous venons nous présenter à vos suffrages, pour l’élection au Conseil Municipal, en socialistes dévoués et sincères, pour la défense de vos intérêts et de notre belle commune de Linards.

Il y a six ans, le Conseil Municipal (conseiller socialistes), a été sali, par des politiciens sans vergogne, essayant de nous abattre par une intitulation de " banqueroutiers ", signification mal inspirée, car ils ignoraient qu’une commune ne pouvait faire banqueroute.

Nous pouvons aujourd’hui leur démontrer qu’eux aussi, en représentant la commune, ont emprunté et doivent encore.

Ces messieurs, étant actuellement la majorité gouvernante du Conseil municipal, crient à tous les échos qu’ils ont tout fait, au point de vie : routes, électrification, écoles, etc…

Les routes qui se sont faites, les tracés étaient de 22 ans.

A tour de rôle, elles se sont construites sans qu’ils aient eu la moindre préoccupation pour en avancer les travaux.

POUR L’ELECTRIFICATION, LAMPES MUNICIPALES. – Ceci a été compris dans le projet u Syncicat intercommunal de Châteauneuf, dont le Président, notre regretté ami, le docteur Tarrade, avait formulé le plan intégral, pour toutes les communes du canton, conformément à l’exemple de sa commune.

Ces conseillers majoritaires n’avaient qu’à dire oui.

Malgré leur opposition, suite de la pression de l’opinion communales, ils ont été obligés d’accepter la pose des ces lampes.

POUR LES ECOLES. – Groupe scolaire, école de garçons et salle pour mairie, le plan-projet créé depuis 1914, le tour de satisfaction leur ayent échappé pendant plusieurs années, il a fallu que notre ami, le député Vardelle, décroche la subvention au ministère.

Voilà, chers Concitoyens, tous leurs efforts.

En outre, le gaspillage des deniers communaux n’a pas été oublié.

" Révisions, transformations de plans (pour en revenir aux projets primitifs), organisation de transports onéreux, marchés de gré à gré. "

Tout ceci pour l’intérêt de quelques personnalités et le bénéfice de leur petite cuisine politique.

Nous pensons ainsi, chers Concitoyens, que le règne de ces détracteurs est fini.

Vous avez pu en juger.

Quelques-uns de nos camarades, ayant eu besoin de renseignements, se sont vu la porte de la mairie fermée devant eux : quelle injustice pour des politiciens se disant défenseurs de la classe ouvrière.

Nous voulons que ceci cesse, les affaires de la commune doivent être au grand jour pour tous. Pauvres comme riches, nous voulons que vous soyez reçus à la mairie avec un accueil sincère.

Tous, comme un seul homme, nous nous élèverons pour la meilleure utilisation des fonds communaux. Nous en avons assez de payer des impôts, en augmentation annuelle, sans obtenir satisfaction.

Assez de ces querelles communales, plus d’arrière-pensées, plus de rancune. Tout pour la Paix et la Prospérité de Linards !

A bas les objecteurs de conscience !

Vous jugerez le 5 mai, en votant liste entière pour les candidats socialistes, les seuls défenseurs de la classe ouvrière et paysanne contre le fascisme et la réaction.

Vive Linards !

Vive la République sociale, démocratique et laïque !

Vu : LES CANDIDATS.

NOTRE PROGRAMME

ASSISTANCE AUX NECESSITEUX. - Réorganisation du service, renforcement du secours par la création d'un Bureau de Bienfaisance, d’où il sera permis de faire des dons en nature aux indigents et à leur enfants.

NOS ECOLES. - Défenseurs de l’école laïque, aucun de nous n’aura la défaillance d’envoyer des enfants à l’école libre.

Nous organiserons une surveillance sévère à la construction de notre école de garçons, comportant salle de mairie, secrétariat.

Une rénovation sera faite en même temps à notre école de filles d'où le confort sera le même que pour les garçons.

Fournitures scolaires à tous les élèves.

S'il nous est possible, nous achèterons des jeux pour les récréations.

Réorganisation du service médical gratuit. Chaque enfant aura son livret médical.

Une subvention sera envisagée, pour une distribution de prix aux élèves, en fin d'année scolaire.

NOS ROUTES. - Nous ferons faire un entretien sérieux à toutes nos routes communales. L’achèvement rapide de celles en construction.

Un projet d’ensemble sera créé, comportant : chemins vicinaux, chemins agricoles. Tout dans l’intérêt général, de façon à relier les villages entre eux, et en accès aux routes déjà établies.

Il est inadmissible, qu’avec une charge d’impôts, dont nos braves agriculteurs sont accablés, d’avoir à patauger, la plupart du temps, dans la boue de vieux chemins. Nous interviendrons aussi, sans relâche, pour obtenir les subventions nécessaires.

POUR L'EAU. - Nous ferons tout ce qu’il sera possible pour activer les subventions à la réalisation du projet d’adduction d’eau au bourg, bornes-fontaines, lavoirs couverts. Projet établi depuis 1914.

Une étude sera faite pour adduction d’eau aux villages.

POUR L'AGRICULTURE. - Notre commune, étant un grand centre de production, nous interviendrons auprès des Chambre de Commerce et d’Agriculture :

1° pour une baisse des engrais et de leurs prix de transport ;

2° pour un écoulement plus facile de nos produits du sol : grains, pomme de terre, pommes à cidre, etc…

NOS FOIRES. - Lesquelles font l'admiration de la région.

Une propagande, indiquant la qualité de notre bétail, sera faite dans les journaux régionaux, de façon à attirer le plus possible de marchands étrangers.

Nous indiquerons le prix des transports des bestiaux :

1° Sur réseau C. D. H. V. : de Linards à Eymoutiers, de Linards à Limoges ;

2° Par camion-auto, de Linards à Saint-Germain-les-Belles.

Nous tâcherons d'obtenir des transporteurs un tarif le plus bas possible.

Un agrandissement du quai de la gare, avec couverture de ce quai, seront demandées à la Compagnie C. D. H.-V.

NOTRE CONCOURS. - Nous ferons le nécessaire pour en favoriser l'extension, de façon à attirer le plus possible d'exposants.

POUR LES CALAMITES AGRICOLES. - La création d'une caisse d'assurance communale, par une souscription individuelle, pour venir en aide aux sinistrés, comportant également secours pour maladies et mortalité du bétail.

Car l'Etat ne devant plus donner de secours pour les calamités, à partir de 1937.

POUR L'ELECTRIFICATION. – Beaucoup d’agriculteurs auraient besoin d’un petit moteur pour les aider dans leurs travaux intérieurs,, actionner : coupe-racines, concasseurs, scies, etc… Nous interviendrons auprès de la Compagnie C. D. H.-V., pour que le fil conducteur de courant, qui a été oublié à faire placer dans de nombreux endroits, soit mis gratuitement, en réservant à cette Compagnie la fourniture des moteurs, au même prix que d’autrse sociétés.

Chers Concitoyens, notre programme est assez justifié pour l’intérêt général et pour l'avenir et la prospérité de Linards.

Nous travaillerons ainsi sans relâche pour obtenir entière satisfaction sans augmentation d'impôts , avec le plus possible d'économies.

Vu : LES CANDIDATS.

Commune de Linards

Elections au Conseil Municipal du 5 Mai 1935

Aux Electeurs de Linards

RÉPONSE AUX DÉTRACTEURS

Chers Concitoyens, Chers camarades,

Nous ne pouvons laisser passer devant vos yeux la pourriture et les mensonges vomis par la profession de foi Mariaud-Bonnichon, sans vous renseigner en répondant à chaque article :

Pour le programme des routes, où il est cité 46 kilomètres, quel bluff comme kilométrage. Avant que ces routes en perspective soient ainsi créées, depuis cinq ans, un troisième cantonnier a été nommé, pas toujours pour l’entretien des routes, simplement pour favoriser le transporteur de cailloux. M. Mariaud, lequel doit faire ses chargements et déchargements lui-même, emploie les trois cantonniers au compte de la commune. Donc payons, chers amis, le camionneur Mariaud s’engraissera.

Pour le paiement des routes de Manzeix et Ribières, la municipalité précédente ne pouvait payer ces routes avant qu’elles soient faites.

Pour la route du Grand-Bueix, qui devenait historique, il a fallu la poussée socialiste et de notre regretté docteur Tarrade, pour que ce travail soit fait.

Le camarade Champseix, accusé faussement, n’a jamais été contre, car il n’a jamais été un dictateur à la Bonnichon.

Pour l’électrification, quel bourrage de crâne. Le projet étant cantonal, sans conseiller même, la lumière aurait été donnée partout à Linards.

3° Le lavoir historique de la Fond-Perraud nous a coûté cher, et encore l’eau ne nous appartient pas. Puis, pour ne servir qu’à quelques personnes, qu’a-t-on attendu pour en faire un sur le champ de foire ?

Et l’eau du bourg qui devait être mise depuis quatre ans, si elle n’avait été refusée par eux en séance du Conseil Municipal ; ils oublient aujourd’hui de l’avouer.

4° pour la remise en état du champ de foire, il est beau avec un tas de fumier à chaque pied d‘arbre. Quel bouquet. En plus, servant de dépotoir à certaines personnes de leur science communarde.

Et ces bornes, pour attacher des animaux, dont la fabrication est célèbre pour Bonnichon. Car, chers concitoyens, des bornes payées 295 francs pièce sans être plantées, ne croyez-vous pas à la petite cuisine.

5° Pour les fournitures scolaires gratuites. Il est faux que les socialistes aient voté contre, ils avaient fait simplement l’observation que ceux qui étaient riches paieraient leurs fournitures, économisant ainsi les deniers communaux.

Pour le groupe scolaire, quel mensonge, car il n’y a qu’une construction d’une école de garçons. Mais en plus, chose qui n’est pas comprise dans d’autres communes, il y a un bâtiment qui sera créé pour le logement spécial de la secrétaire.

Vous ne savez peut-être pas, chers amis, que Mariaud et Bonncihon ont touché la coquette petite somme de 500 francs au compte de la commune, pour se payer le voyage de Paris.

Le camarade Champseix a refusé de faire partie de ce concubinage pendant que le décrochage de la subvention pouvait se faire par voie hiérarchique, avec l’appui de notre ami le député Vardelle.

Pour les réparations aux écoles, quelle honte. Vous pouvez constater leur délabrement, ressemblant à des taudis. Voyez les cours d’école dans quel état elles sont, les pauvres enfants y tombent à chaque instant, quelques uns s’y cassant les bras.

Si vraiment des réparations ont été payées, elles n’ont pas été faites.

Ils osent parler du cimetière, ils n’ont qu’à chercher le responsable. Qui a été l‘architecte conducteur des travaux ?

Pour le monument aux morts, depuis sa construction il n’a pas été entretenu. A qui la faute, si ce n’est à eux aussi, majorité gouvernante.

Pour le bilan de faillite, mot acquis à un de leurs anciens colistiers, nous pouvons leur répondre que de tout temps la commune de Linards a été en excédent de recettes, comme toutes les communes effectuant des travaux sont obligatoirement en excédent de recettes ; sans ceci, aucun travail.

La société Mariaud-Bonnichon a oublié de mentionner sur son programme qu’elle avait dépensé sans compter l’argent communal pour plaider pour le paiement de braves ouvriers, ayant travaillé au déblaiement de la place du Marché de la volaille. Quelle honte pour ces objecteurs.

Bous pouvez ainsi juger de la conduite de ces détracteurs.

Dimanche, vous voterez liste entière pour vos vrais défenseurs, les candidats socialistes.

Pour la paix et la prospérité de Linards,

Tous aux urnes, pas d’abstention.

VIE LINARDS !

VIVE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE ET SOCIALE !

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