Aujourd’hui quinzième jour du mois de juillet mille sept cent
soixante seize au bourg paroissial de Linards Haut Limousin, par-devant
nous maître Jean Louis Chaussade notaire royal héréditaire
en la sénéchaussée de Limoges soussigné, est
comparu Jean Martinot marchand demeurant au village d'Auzier de Haut paroisse
de St Vitte, lequel nous a dit et exposé que par procès-verbal
fait devant le sieur Morin lieutenant de la juridiction de Pierre-Buffière
le vingt deux juin dernier, signé à l’expédition La
Grange greffier, il a été décerné tuteur conjointement
avec Léonard Martinot son père, à Martial, François
et Léonard Martinot, enfants mineurs impubères à feu
Jean Martinot vivant journalier au village de Mairas paroisse de Linards
et de Gabrielle Reillat et que par procès-verbal du douze du courant
il a accepté ladite tutelle et que le même jour il [a] donné
une requête à M. le juge de ladite juridiction de Pierre-Buffière
tendante à ce qu’il lui plut permettre à icelui comparant
de faire procéder à l’inventaire du mobilier dépendant
de la succession dudit feu Jean Martinot ainsi qu’au procès-verbal
de l’état des bâtiments et biens immeubles dépendants
de la même succession par tel notaire qu’il plairait audit sieur
juge de nommer et sur le rapport de tel expert qu’il voudrait nommer, en
par icelui comparant appeler les parties intéressées par
une affiche publique apposée à la principale porte de l’église
paroissiale de Linards le dimanche qui précèderait le commencement
dudit inventaire. Laquelle requête a été répondue
le douze du courant signée Morin qui permet audit comparant tant
à l’inventaire qu’au procès-verbal requis par notre ministère
pour quoi nous avons été sommés et sur le rapport
de tel expert qu’il nous plairait de choisir, lequel serait tenu de prêter
le serment en tel cas requis entre nos mains, à quoi nous aurions
été autorisé par ladite ordonnance en par icelui comparant
faisant faire affiche à la principale porte de l’église paroissiale
dudit Linards pour appeler les parties intéressées. Ce que
le comparant a fait par acte du jour d’hier signé Lacroix huissier
royal contrôlé.
En conséquence de tout quoi ledit comparant nous requiert de
nous porter audit village de Mairas pour faire l’inventaire du mobilier
et procès-verbal des immeubles et bâtiments délaissés
par ledit feu Jean Martinot ce jourd’hui à huit heures du matin
à laquelle assignation est fixée, pour commencer ledit inventaire
en présence des parties intéressées et faute par elles
de comparoir dire et donner défaut contre elles et ensuite vaquer
aux formes ordinaires, ce que nous lui avons accordé et lui avons
sur son requis concédé acte de son exposé et a dit
ne savoir signer de ce enquis et interpellé.
CHAUSSADE
Et advenant ledit jour quinze juillet mille sept cent soixante seize
à sept heures du matin, nous notaire royal soussigné accompagné
de nos témoins bas nommés, au requis dudit Martinot nous
nous sommes portés audit village de Mairas susdite paroisse et avons
mandé à Antoine Gérald maître entrepreneur demeurant
au bourg paroissial de La Croisille et étant arrivé audit
village de Mairas sommes entré dans la maison où est décédé
ledit Martinot, où étant, ledit Gérald s’étant
rendu sur notre requis et attendu que nous sommes autorisé à
recevoir le serment de l’expert nécessaire avons reçu le
serment dudit Gérald en tel cas requis après qu’il nous a
eu dit être âgé d’environ quarante huit ans. Et de suite
au requis dudit Martinot avons donné défaut contre toutes
parties interpellées audit inventaire et procès-verbal vu
qu’ils ne se sont présentés et qu’il est échu deux
heures au-delà de celle portée par ladite assignation, à
l’exception de ladite Gabrielle Reillat mère desdits mineurs et
de Jacques Faucher journalier son second mari demeurant en la présente
maison qui se sont présentés et ont dit vouloir assister
audit procès-verbal et inventaire après que nous leurs avons
eu dit le sujet de notre transport, sous les protestations qu’ils font
par ces présentes de leurs droits et hypothèques qu’ils se
réservent expressément.
Et de suite ledit Martinot les a sommés verbalement de représenter
les meubles et effets dépendants de la succession dudit feu Martinot,
ce qu’ils ont dit vouloir faire sans préjudice de leurs dits droits
et à l’instant étant dans ladite maison ladite Reillat nous
a dit que les habits du défunt son premier mari avaient été
employés pour habiller Mathurin Martinot son frère et lesdits
enfants mineurs et que ses chemises qui étaient presque usées
elle les avait fait pour lesdits enfants. Ensuite elle nous a représenté
les meubles qu’elle a en son pouvoir et qu ’elle a dit être les mêmes
que sondit mari a laissé et n’en savait d’autre que ceux ci-après
détaillés.
Premièrement dans la cuisine de ladite maison une petite crémaillère
de fer soutenue par une barre de bois, plus un mauvais pot de fonte d’un
seau qui a un pied cassé, un mauvais seau hors d’état de
servir, avec un godet au même état, plus un broc de terre
commune dont elle a dit se servir pour porter l’eau, plus un mauvais bois
de lit de grosse charpente garni d’un peu de paille et d’un mauvais lit
avec son traversin de mauvais coutil d’étoupe garni de balle d’avoine,
plus un autre châlit de même façon que le précédent
et garni de même, une armoire à deux battants avec ses [...]
et une mauvaise serrure avec sa clé, le tout très mal construit
en bois de cerisier dont il y a un pilier de cassé, plus deux mauvais
bancs et une mauvaise table de grosse charpente, plus un mauvais coffre
presque usé où il s’est trouvé deux mauvais draps
de lit de toile d’étoupe mi-usé et ladite Reillat nous a
dit que dans le temps qu’elle s’était mariée avec ledit Martinot
il y avait d’autres linges mais que son mari ayant resté longtemps
malade il les avait usé ou vendu pour sa subsistance. Dans lequel
coffre il n’y a d’autres meubles que quelques vieux papiers dans trois
petits sacs dont nous ferons détail ci-après, et ledit maître
entrepreneur nous a fait savoir que ledit coffre a ses bandes cassées
et est sans serrure ni clé, plus un mauvais fauchon de faux avec
sa ferre, plus quatre paillons mi-usés, une pelle à enfourner
la pâte, plus une hache mi-usée et un mauvais hachereau, une
mauvaise pioche, plus une mauvaise huche à pétrir, une mauvaise
armoire de trois planches brutes accolée au mur, plus une autre
mauvaise huche ou coffre sans couvercle, plus un dévidoir à
faire des écheveaux presque usé, plus une mauvaise paillasse
à bluter* la farine, plus une planche à mazerer la pâte
qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvés dans la
cuisine de ladite maison. De là sommes montés accompagné
comme dessus dans le grenier au-dessus de ladite cuisine où étant
ni avons trouvé que quatre ruches, [six] pallisses de paille [clissée]
à mettre les grains de contenance de chacune un setier sans aucun
grain dedans, une mauvaise quarte à mesurer les grains, une mauvaise
panière à mettre les fromages et une [échelle] de
six marches sans aucune espèce de grains. De là sommes été
dans une chambre à rez-de-chaussée à côté
de ladite cuisine où il n’y a aucun meuble qu’un mauvais grabat
composé de pieux avec un peu de paille dessus. De là sommes
montés dans une chambre au-dessus de cette dernière où
il n’y a aucun meuble. De là sommes montés au grenier qui
est au-dessus de ladite chambre où nous n’y avons trouvé
aucun grain ni meuble et vu qu’il est déjà une heure de relevée
nous nous sommes retirés et avons remis la continuation du présent
inventaire à deux heures de relevée d’aujourd’hui à
toutes parties intéressées demeurant assignées et
ont lesdits Martinot, requérant, Gérald expert, Gabrielle
Reillat et Jacques Faucher déclaré ne savoir signer de ce
interpellés lecture faite et nos témoins ont signé
avec nous.
VILLEVIALLE SAUTOUR CHAUSSADE
Et advenant ledit jour quinze juillet mil sept cent soixante seize à
deux heures de relevée au requis dudit Martinot accompagné
de nos témoins bas nommés nous notaire royal soussigné
nous sommes rendus derechef dans la maison dépendante de la succession
dudit Martinot où étant vu qu’il ne s’est présenté
personne des interpellés au présent inventaire que lesdits
Reillat et Faucher avons contre les autres donné défaut au
requis dudit Martinot et de suite continué ledit inventaire et avons
été dans la grange dépendant de ladite succession
où étant n’y avons trouvé d’aucune espèce de
bestiaux et après avoir demandé à ladite Reillat et
son mari s’ils en savaient qui appartinssent à ladite succession
icelle Reillat nous a affirmé moyennant son serment que son premier
mari avait tout dissipé et vendu et qu’il l’avait laissée
sans aucune ressource.
Quoi vu nous sommes retournés à la maison où étant
avons fait sommation verbale au requis dudit Martinot à ladite Reillat
et son mari de nous représenter les trois petits sacs trouvés
dans ledit coffre, lesquels à l’instant nous les ont mis en main,
dans l’un desquels s’est trouvé un vieux rôle de vingtième
et quelques vieux chiffons de papiers très inutiles que nous avons
remis dans le même sac et mis entre les mains de ladite Reillat,
plus dans l’autre plusieurs quittances des rentes des ténement de
Fégenie que nous avons trouvé signées Perry de Linards
et Linars lesquelles nous avons coté par lettre A.
Plus dans l’autre sac une expédition d’un contrat d’antichrèse
d’un pré appelé du Pradillou pour la somme de quatre cent
livres par Jacques et Léonard Delouis, oncle et neveu, laboureurs
à Mairas, à noble François de la Poumeille [La Pomélie]
écuyer seigneur de Teignac du dix sept janvier passé devant
Rouchaud mil six cent soixante dix huit coté par lettre B.
Plus une collation d’un accensement fait par Hugues Bruni seigneur
de Pierre-Buffière à Jean Dorde Neuvillars du ténement
de Mairas du 5 mars 1480 signé [Tarnet…] et à ladite collation
Morin notaire royal du 3 septembre 1759 contrôlé coté
par lettre C.
Plus un bordereau de l’arpentement des propriétés de
Jacques Delouis de Mairas dans le ténement de Fégenie du
mois de mars 1702 signé Dechaumeix arpenteur royal coté par
lettre D.
Plus une quittance concédée par Pierre Delouis et Léonard
Barrière son beau-père à Jean Delouis de la somme
de cent vingt livres du 11 juillet 1735 passée devant Bourdelas
notaire à Linards contrôlée et cotée par lettre
E.
Plus une quittance de la somme de quarante six livres consentie par
Maturin Filloulaud en faveur de Jean Delouis en déduction de dot
du 26 avril 1742 passée devant Chaussade notaire contrôlée
et cotée par lettre F.
Plus une vente consentie par Léonard Mauraux en faveur de Jean
Delouis et Léonard Martinot le six mars 1746 passée devant
Chaussade notaire contrôlée cotée par lettre G.
Plus une antichrèse de fonds au village de Mairas moyennant
la somme de douze cent livres consentie par Jean Delouis vitrier à
Limoges et Françoise Echaussre sa femme en faveur de Léonard
Martinot le trente un mai 1753 passée devant Martinot notaire royal
à St Méard contrôlée et insinuée cotée
par lettre H.
Plus une quittance de la somme de quatre cent trente six livres sur
le prix de ladite antichrèse par lesdits Delouis et sa femme en
faveur dudit feu Léonard Martinot du quatre décembre 1753
passée devant Thomas notaire royal à Limoges contrôlée
coté par lettre J.
Plus une quittance sous signature privée de la somme de cent
cinquante livres signée Goudin en faveur dudit Léonard Martinot
en date du 18 décembre 1754 contrôlée le 12 avril 1755
à Limoges par Baget cotée par lettre K.
Plus une autre quittance de la somme de cent cinquante livres passée
sous signature privée et signée J. de Massias en faveur dudit
Léonard Martinot du 18 décembre 1754 contrôlée
le 12 avril 1755 cotée par lettre L.
Plus une autre quittance de la somme de trois cent livres consentie
par lesdits sieur Goudin et dame de Massias audit Martinot à la
décharge de Jean Delouis le 26 mars 1756 passée devant Moumas
notaire contrôlée et cotée par lettre M.
Et enfin une quittance de la somme de deux cent soixante treize livres
signée Landry huissier en faveur de Léonard Martinot le 17
décembre 1763 cotée par lettre H.
Encore un dossier de procédure entre Anne Delouis veuve Martinot
et Léonard [?] dit Obelais cotée par lettre O.
Tous lesquels titres et papiers nous avons remis du consentement dudit
Jean Martinot tuteur à ladite Reillat et son mari qui s’en sont
volontairement chargés ainsi que desdits meubles que ledit expert
a dit être de valeur de vingt livres tout quoi iceux Faucher et Reillat
ont promis de représenter toutes fois et quantes qu’ils en seront
requis et ont déclaré moyennant leur serment n’en rien avoir
savoir ni retenir d’autres, ni aucun effet qui dépendent de la succession
dudit feu Martinot, contre les héritiers duquel ils réitèrent
leurs réserves et protestations et vu qu’il est déjà
six heures passés nous nous sommes retirés et avons remis
la continuation du présent inventaire et la faction du procès-verbal
des bâtiments et immeubles à vendredi prochain dix neuf du
courant à huit heures du matin où toutes parties demeurent
assignées et ont lesdits Martinot, Faucher et Reillat dit ne savoir
signer de ce interpellés et nos témoins ont signé
avec nous.
VILLEVIALLE SAUTOUR CHAUSSADE
Et advenant ledit jour dix neuf juillet mil sept cent soixante seize
à huit heures du matin, au requis dudit Jean Martinot, en sa présence
et de nos témoins bas nommés nous nous sommes portés
audit village de Mairas paroisse de Linards dans la maison où est
décédé ledit feu Jean Martinot où étant
nous avons trouvé ledit Jacques Faucher et ladite Gabrielle Reillat
auxquels ledit comparant a dit de vouloir nous montrer tous les bâtiments
et biens délaissés par ledit feu Jean Martinot pour constater
l’état actuel d’iceux et au requis dudit Jean Martinot avons donné
défaut contre les autres parties intéressées qui n’ont
voulu comparoir et de suite avons procédé audit procès-verbal
après que ledit Gérald nous a eu dit persister dans sa prestation
de serment. Premièrement il nous a fait voir que les murs de ladite
maison, tant de la cuisine chambre que grenier sont en pierre brute et
n’ont aucun crépissage que dans le dedans d’une des chambres hautes,
que la porte d’entrée de la cuisine a ses jambages en pierre de
taille dont le dessus est cassé que ladite porte est double et assez
bonne et est ferrée du verrou et d’une mauvaise serrure, que ladite
cuisine est pavée en pierres brutes où il manque un tiers
du pavé, que le plancher dessus ladite cuisine est en assez bon
état ainsi que celui de la chambre haute à côté
qui servent de grenier, n’y ayant aucun plancher au grenier, que la charpente
de la couverture qui est à tuile courbe est assez bonne mais que
la latte manque dans un tiers de la couverture et que ladite couverture
a besoin de repasser et recouvrir à taille ouverte où il
manquera un millier de tuiles, que le pignon d’à côté
de la maison d’Etienne Sissou manque par le fondement, ce qui fait qu’il
s’est séparé du corps du bâtiment et a fait une fente
d’un demi-pied depuis le fondement jusqu’au haut, ce qui causera la chute
de la moitié du bâtiment, de la avons été dans
la grange qui est couverte à paille où étant ledit
maître Gérald nous a fait voir que le portal et la porte qui
sont à icelle sont assez bons, que les colliers des bestiaux sont
délabrés et ont besoin de remettre à neuf dans la
moitié, que le grenier à foin n’est soutenu que par quelques
soliveaux de peu de valeur et qu’il n’y a aucune planche dessus, que la
charpente est en passable état mais qu ’elle a été
mal construite, que la couverture a besoin de refaire à neuf, la
paille qui y est étant presque pourrie, nous a aussi fait voir que
dans l'aire de ladite grange il y a deux vieux boutons ou moyeux de roues
futaines boités et cerclés, que les pignons ont besoin de
cinq à six toises le mur n’étant point fini, de la avons
été dans un petit jardin au pignon de la maison où
nous y avons trouvé des pois semés, de là dans un
autre jardin au devant d’icelle où il y a des légumes semés
tels que des pois des choux des haricots, où étant ledit
maître Gérald nous a fait voir que ledit jardin est fermé
ou clos d’haie vive en partie et d’haie morte dans l’autre partie, de là
accompagné comme dessus avons été dans un jardin appelé
du Pestour lequel est semé en pois de labeur qui sont assez bien
cultivés, de là avons été dans un autre jardin
appelé la Chenevrière de contenance d’environ trois éminées
que ledit Gérald nous a fait voir clos de haie morte et qu’il y
a deux pommiers, un noyer, un poirier et quelques jeunes cerisiers de plantés
et qu’il y en a environ un tiers de semé en chanvre, une autre petite
partie en mil et le restant labouré et non fermé. De là
nous avons été dans un pré appelé de Fégenie
où étant ledit maître Gérald nous a fait voir
qu’il est clos de haie vive et qu’il a été fauché
ces jours derniers, tellement que le foin y est encore dedans où
en a fait soixante treize petites meules qui peuvent peser environ trente
quintaux, de là avons été dans une petite terre contenant
dix coupées qui est semée moitié en seigle et moitié
en froment et que ce dernier grain est à la moitié pourri,
et vu qu’il est déjà midi nous nous sommes retirés
et avons remis la continuation du présent à deux heures de
relevée de ce jourd’hui où toutes parties demeurent assignées
et ont lesdits Faucher Martinot Reillat et Gérald dit ne savoir
signer de ce interpellés.
SAUTOUR VILLEVIALLE CHAUSSADE
Et advenant les deux heures de relevée dudit jour dix neuf juillet
mil sept cent soixante seize au requis dudit Jean Martinot, de lui assisté,
dudit expert, dudit Faucher, de sa femme et de nos témoins bas nommés,
avons continué de donner défaut contre les non comparants
et de suite vaqué comme s’en suit : Premièrement sommes allés
sur une terre appelée de Lous Badaux dans laquelle icelui Gérald
nous a fait voir qu’il y a trois arbres noyers de moyenne grosseur, qu’elle
contient trois éminées et qu’elle est semée en froment
dont il y en a un tiers de pourri, de là dans une terre appelée
le Chatein du Bos contenant environ une éminée semée
en froment que ledit Gérald nous a fait voir y en avait la moitié
de pourri, de là dans une terre appelée de las Combas semée
partie en seigle et froment nul et fort clair où il y a un tiers
en froment de pourri et le restant en chaume, de là dans une petite
chaume contenant une éminée ou environ où il y paraît
avoir cinq ou six quintaux de foin à cueillir, de là dans
une terre appelée le grand champ contenant environ deux sétérées
éminées dont il y en a une éminée en chacune
et le restant semé en froment dont il y en a un tiers de pourri,
plus dans un bois châtaigniers contenant cinq quartelées ou
environ sur lequel il manque un tiers de pieds d’arbres et ceux qui y sont
tout délabrés. De là avons été dans
une terre appelée du Pessou semée en blé noir contenant
environ une éminée, de là avons été
dans une autre appelée Dessus le Pâtural de même contenance
et semée en blé noir, de là dans une terre appelée
Dessus la Boutine contenant une sétérée ou environ
semée aussi en blé noir, de là sur une terre appelée
de Taraudie contenant une sétérée semée de
même, de là sur une terre appelée de las Garenas semée
aussi en blé noir, de là finalement sur une autre terre appelée
de la Pêcherie aussi semée en blé noir lesquelles terres
sont sans clôtures ni arbres et confrontant aux autres tenants et
aboutissants dudit village de Mairas qui sont toutes celles dépendantes
de ladite succession, ainsi que ledit déclarant ledit Faucher et
sa femme moyennant leur serment [disent] n’en savoir d’autres que seulement
quelques chaumes sans aucun produit et ont aussi déclaré
ne savoir ni retenir autre chose qui appartinsse à ladite succession,
sur laquelle ils réitèrent les demandes et droits qu’ils
y ont auxquels ils n’entendent préjudicier, quoi vu avons clos et
arrêté lesdits inventaire et procès-verbal au requis
dudit Jean Martinot pour lui servir et valoir qui de raison. Fait et clos
environ les sept heures du soir audit village de Mairas en présence
de sieur Jean Villevialle praticien et Léonard Desautour sergent
demeurant audit Linards, témoins connus requis et appelés
soussignés et les autres sus nommés ont dit ne savoir signer
de ce interpellés lecture faite
VILLEVIALLE SAUTOUR CHAUSSADE
Contrôlé à Linards le vingt juillet 1776 reçu
deux livres […] reçu neuf livres huit sols […] quatre livres huit
sols CHAUSSADE