Au nom de la République française de jourd’hui dix neuf
novembre mil sept cent quatre vingt treize l’an second de ladite République
une et indivisible. Environ les dix heures du matin, au bourg de Linards
département de la Haute-Vienne, étude et par-devant le notaire
public approuvé soussigné est comparu Antoine Valadou dit
Thomas, citoyen au village de Mairas présente commune de Linards,
lequel nous a dit et exposé que par procès-verbal fait devant
le citoyen Lacroix juge de paix du canton de Châteauneuf le seize
du courant de lui signé, il a été nommé tuteur
à Etienne et Jean Dublondet, enfants mineurs de feux Léonard
Dublondet et Marie Sissou, par les parents mentionnés audit procès-verbal,
laquelle commission il a volontairement accepté. En conséquence
il aurait obtenu une cédule dudit juge de paix le même jour
seize du courant par [laquelle] nous notaire susdit et soussigné
avons été autorisé à la faction de l’inventaire
et procès-verbal que ledit tuteur se propose de faire faire des
meubles et effets dépendants de la succession de ladite feue Marie
Sissou, ensemble de l’état actuel des bâtiments et biens en
dépendants ; laquelle cédule signée dudit citoyen
Lacroix et notifiée le dix sept dudit mois par Dupuy greffier aux
citoyens Jean Peyrat, mari et veuf de ladite feue Sissou, Jean Dublondet
et Pétronille Sissou demeurant au village de La Maillerie présente
commune de Linards, à Etienne Sissou demeurant au bourg de St Paul
et à autre Jean Dublondet demeurant au lieu de Crorieux même
commune de Linards tous parents paternels et maternels desdits mineurs
aux fins d’assister et être présent à la faction dudit
inventaire ce jourd’hui à neuf heures du matin et préalablement
à la levée des scellées apposées sur les meubles
et effets dépendants de ladite succession si bon leur semblait.
En conséquence de tout ce que dessus, ledit Valadou tuteur nous
a requis de nous transporter ce matin audit village de La Maillerie dans
la maison où est décédée ladite feue Marie
Sissou pour procéder à la faction dudit inventaire de tout
quoi il nous a requis acte et a déclaré ne savoir signer
de ce enquis
DUNOUHAUD DURIS VILLETTE notaire
Duquel exposé et requis cy de plus, nous notaire susdit et soussigné
avons donné acte audit Valadou tuteur et de suite nous sommes transportés
en sa compagnie et celle des citoyens Léonard Dunouhaud sacristain
et Léonard Duris marchand demeurant au présent bourg nos
témoins audit village de La Maillerie et dans la maison ou est décédée
ladite feue Sissou y étant arrivé avons fait rencontre desdits
Jean Peyrat mari et veuf de ladite Sissou, Pétronille Sissou, Jean
Dublondet et autre Jean Dublondet tous parents paternels et maternels desdits
mineurs, ensemble Guillaume Dusoucher citoyen audit village de La Maillerie,
à tous desquels ayant fait connaître notre qualité
et le sujet de notre transport, et attendu qu’il est onze heures passés
sans que ledit Etienne Sissou ne se soit présenté ni aucune
personne fondée de procuration de sa part nous avons requis dudit
Valadou donné défaut contre lui et ensuite pris et reçu
le serment dudit Guillaume Dusoucher expert par nous nommé aux fins
de l’estimation des meubles et effets dépendants de ladite succession
suivant le pouvoir à nous donné par ladite cédule,
lequel a juré et promis faire ladite estimation en son âme
et conscience cela fait avons sommé lesdits Jean Peyrat et Pétronille
Sissou de nous représenter tous les meubles et effets dépendants
de la succession de ladite feue Marie Sissou leur épouse et sœur
ce qu’ils ont promis de faire.
Premièrement nous ont représenté une table et
deux bancs de grosse charpente une maie à pétrir aussi de
grosse charpente avec une vieille armoire à deux battants, une échelle
à bras, deux mauvais tamis à repasser la farine, une poêle
à frire, un poêle à faire les crêpes avec sa
palette de fer et son trépied le tout estimé par ledit Dusoucher
à douze livres.
Plus une cuillère en fer, un poêlon de cuivre jaune, avec
deux cuillères à tremper la soupe même cuivre, un chaudron
de cuivre rouge d’un seau, un grand pot de fonte de fer à mener
la lessive, deux autres de chacun un seau avec un autre petit estimé
par ledit Dusoucher à vingt livres.
Plus un petit bac à faire manger les cochons, un petit seau
à faire lever les crêpes, deux seaux avec leur godet, deux
paniers, deux cribles à vanner les grains quatre palissous, une
salière en paille, une panière à mettre les fromages,
une planche à faire les tourtes, un petit seau à faire le
beurre, un mauvais clairier en bois à clarifier le lait, deux mauvais
dévidoirs avec un dévidoir, un autre panier à semer
les grains, un râteau à suspendre le pain, deux pelles de
bois à enfourner la pâte avec une pièce de bois de
grosse charpente servant de banc le tout estimé par ledit Dusoucher
six livres.
Plus une cognée, un hachereau* une [achoupe], une serpe ou gibe,
une pelle à bêcher, deux hoyaux, une pioche, un cerceau, deux
fourches de fer à trois pointes et une autre de fer à deux
pointes, un coupe pré, une scie avec une autre petite, un faux à
faucher et trois faux à moissonner, une [éposse], un petit
marteau à ferrer des sabots, un autre marteau avec sa forge à
battre les faux, un couteau à parer, une petite scie à hauter
les arbres, deux seyeaux à préparer le bois avec un autre
petit, le tout servant à charpenter, trois tiroirs avec un autre
petit marteau de recouvreur, le tout estimé par ledit Dusoucher
à la somme de quinze livres.
Plus un mauvais fauteuil et un autre petit pour enfants, un mauvais
lit de balle ou borde d’avoine et la toile presque pourrie sans paillasse
avec une mauvaise courtepointe monté sur un mauvais châlit
de grosse charpente estimé par ledit Dusoucher avec une petite selle
de bois deux livres.
Et vu qu’il est midi passé, nous nous sommes retirés
et avons remis la continuation du présent inventaire aux deux heures
de relevée de ce jourd’hui où tous les susdits parents et
parties intéressées sont et demeurent sommés de s’y
trouver et ont tous les susdits parents, tuteur et expert déclarés
ne savoir signer avec nous.
DUNOUHAUD DURIS VILLETTE notaire
Et advenant les deux heures de relevée de ce jourd’hui dix neuf
novembre susdite année, nous notaire susdit soussigné nous
sommes rendus audit village de La Maillerie dans la maison où est
décédée ladite feue Marie Sissou accompagné
desdits Dunouhaud et Duris nos témoins, où étant arrivés
y avons trouvé lesdits Valadou tuteur Jean Peyrat, Pétronille
Sissou, Jean et autre Jean Dublondet avec ledit Dusoucher experts et vu
que ledit Etienne Sissou est absent et n’a tenu compte de se rendre, avons
au requis dudit Valadou donné défaut contre lui et procédé
à la continuation du présent inventaire, lesdits Jean Peyrat
et Pétronille Sissou nous ayant introduits dans une petite chambre
au devant ladite maison et y attenant, y étant iceux Peyrat et Pétronille
Sissou nous ont représenté un coffre ferré fermant
à clef bois de cerisier, lequel ayant fait ouvrir s’y est trouvé
une jupe d’étamine du Mans, une paire de brassières* de cadis*
d’[Amiens ?], un tablier neuf de siamoise* n’étant pas encore fait,
un mouchoir de col en toile fine neuf tout blanc les rainages violet et
bleu, une coiffe toile fine aussi neuve et une devantière neuve
d’étamine du Mans, le tout estimé avec le coffre par ledit
Dusoucher à la somme de vingt livres.
Plus deux aulnes de […] de cadis* de pays blanc, un drap toile métis*
ayant une brodure au milieu à demi usé, un autre drap de
lit neuf même toile, sept coiffes de brin* de peu de valeur avec
une serviette ouvrée toile de brin* à demi usée, estimé
le tout par ledit Dusoucher à la somme de vingt livres qui est tout
ce qui s’est trouvé dans ledit coffre.
Plus un lit de plume commune avec son coussin et [...] à demi
usé garni de deux linceuls d’étoupe avec une couverte de
serge de pays aussi à demi usée le tout monté sur
quelques planches, une jupe de droguet* de pays à demi usée,
une autre mauvaise jupe noire d’étamine et une mauvaise paire de
brassières* noires même étoffe, une petite bande de
coiffe toile fine, une mauvaise paire de bas en laine mélangé
avec une mauvaise paire en laine noire et deux mauvaises chemises de femme
toile métis, le tout estimé avec deux petites planches par
ledit Dusoucher de vingt cinq livres qui est tout ce qui s’est trouvé
dans ladite chambre.
De là avons été introduits accompagnés
des personnes ci-dessus mentionnées dans le grenier placé
sur ladite maison, y étant lesdits Peyrat et Pétronille Sissou
nous ont représenté treize setiers une quarte de blé
noir mesure de St Léonard, une émine chènevis, une
coupe de paille dans laquelle y a deux quartes de prunes sèches,
deux coupes cerises [confites] étant dans un autre bourse à
paille ou dans un panier, une autre bourse en paille à demi usée,
une autre petite palisse de paille à mettre des grains pour les
vanner, une arche* bois de chêne de contenance d’environ dix setiers
à demi usée, une ruche en paille pour loger les mouches à
miel, vingt une livres laine sale étant dans deux sacs y compris
lesdits sacs, plus trois coupes blé seigle dans un sac et environ
une coupe seigle étant dans un autre sac sans vanner, le tout estimé
par ledit Dusoucher à la somme de quatre vingt cinq livres. Et vu
qu’il est cinq heures passées nous nous sommes retirés et
avons remis la continuation du présent inventaire à jeudi
prochain vingt un du courant à huit heures du matin où les
susdits parents et experts demeurent sommés de s’y trouver et ont
iceux parents, expert et tuteur déclaré ne savoir signer
de ce enquis lesdits Dunouhaud et Duris témoins ont signé
avec nous.
DUNOUHAUD DURIS VILLETTE notaire
Et advenant les huit heures du matin dudit jour vingt un novembre mil
sept cent quatre vingt treize, nous notaire susdit soussigné accompagné
de nos témoins nous sommes rendus audit village de La Maillerie
et dans la maison où est décédée ladite Marie
Sissou, y étant nous y avons trouvé lesdits Valadou tuteur,
Jean Peyrat veuf de ladite Sissou, Pétronille Sissou, Jean et autre
Jean Dublondet et ledit Guillaume Dusoucher expert et vu que ledit Etienne
Sissou est absent, nous avons au requis dudit Valadou contre lui donné
défaut et de suite procédé à la continuation
du présent inventaire, lesdits Peyrat et Sissou nous ayant introduits
accompagnés comme dessus dans une chambre à côté
de ladite maison et y joignant appelée la maison de Picard, y étant
iceux Peyrat et Sissou nous ont représenté un coffre plus
que demi usé de chêne sans clef, un cuvier avec sa [...] à
mener la lessive, deux paires de broyoirs, une bourse à mettre les
abeilles, un berceau, un pied de broyoirs, un autre bourse à mettre
les abeilles, un fauteuil en bois ayant un petit armoire fermant [à]
clef très usé, un bois à faire un [...], un petit
chandelier d’étain commun le tout estimé par ledit Dusoucher
à la somme de quinze livres.
Plus cinq chemises d’homme de [boniradis] à demi usées,
huit chemises de femme même toile demi-usées, cinq linceuls
d’étoupe et un de brin* ayant une brodure au milieu le tout à
demi usé avec un mauvais sac d’étoupe, le tout estimé
par ledit Dusoucher à la somme de trente livres.
Plus un sac de châtaignes vertes, deux cent quarante poignées
de chanvre à broyer, trois livres fil de brin* ou [bonne] à
demi blanchies, quinze livres fil d’étoupe aussi à demi blanchies,
deux coupes fèves séchées dans un sac, une chaise
en paille le tout estimé par ledit Dusoucher à la somme de
trente livres.
Plus dans le grenier sur ladite chambre y a deux coupes seigle et environ
une émine seigle dans un sac sans vanner, cinq sacs de pommes avec
deux soliveaux bois de cerisier de cinq pieds de longs le tout estimé
par ledit Dusoucher à la somme de dix huit livres y compris deux
[faits de charbet] qui est tout ce qui s’est trouvé dans ladite
chambre ou maison de Picard.
De là avons été introduits accompagnés
comme dessus dans la grange dépendante de ladite succession y étant
lesdits Peyrat et Sissou nous ont représenté cent paillasses,
soixante quintaux de foin, [...] du blé seigle qui est à
battre, ledit Peyrat nous a déclaré qu’il peut y en voir
soixante gerbes qui peuvent produire suivant l’avis des susdits parents
environ cinq setiers seigle, plus environ demi-coupe de pois à battre,
le tout estimé par ledit Dusoucher à la somme de cent vingt
quatre livres.
Plus une mauvaise paire de roues futines boitées et cerclées,
une autre paire de roues ferrées boitées et cerclées
avec deux chareilles et charron, un outil ou [...] à labourer garni
de son couteau et règle de fer, une chambige, un pradial avec sa
queue de fer, un atteloire de fer, une aiguillade* avec son chausson en
fer, un joug garni de ses jouilles, chevalier et branchoires, un rataudet
et deux fourches en bois, un [sevier] ou [bapoule], un mauvais essieu,
une petite échelle à bras, une autre fort longue, deux échelles
à charger de foin, un petit banc et une mauvaise pille avec son
pilou servant à préparer le mil, une [eteve], une planche
de fayard avec trois morceaux de bois pour faire des couteaux de broyoir*
avec trois battoirs à battre des grains et une autre petite planche
de fayard le tout estimé par ledit Dusoucher à la somme de
quatre vingt livres.
Et attendu qu’il est midi passé nous nous sommes retirés
et avons remis la continuation du présent inventaire aux deux heures
de relevée de ce jourd’hui où lesdits parents, tuteur et
experts demeurent sommés de se rendre, tous lesquels ont déclaré
ne savoir signer de ce enquis, lesdits Dunouhaud et Duris témoins
ont signé avec nous.
DUNOUHAUD DURIS VILLETTE notaire
Et advenant les deux heures de relevée dudit jour vingt un novembre
nous notaire soussigné nous sommes rendus audit village de La Maillerie
avec nos dits témoins où étant avons trouvé
lesdits Peyrat, Sissou, Jean et autre Jean Dublondet avec ledit Dusoucher
expert et dudit tuteur et vu que ledit Etienne Sissou ne s’est point présenté,
au requis dudit Valadou ou tuteur avons donné défaut contre
lui et ensuite procédé à la continuation du présent
inventaire, lesdits Peyrat et Sissou nous ayant introduits dans la seconde
grange et dans l’étable des gros bestiaux ils nous ont représenté
deux vaches suitées d’une velle et d’un veau le tout poil rouge
estimés par ledit Dusoucher à la somme de trois cent soixante
livres.
De là avons entré dans l’étable à brebis
où il s’est trouvé et nous a été représenté
le nombre de trente sept brebis [...], moutons ou agneaux avec trois autres
brebis que ladite Pétronille Sissou a déclaré comme
lui appartenant, lesquelles trente sept brebis ont été estimé
par ledit Dusoucher à la somme de soixante quatorze livres.
De là avons été conduits accompagnés comme
dessus dans le clos au derrière la maison où étant
avons trouvé des pommes de terre partie cueillies et l’autre partie
à cueillir, les susdits parents ont convenu qu’il pouvait y en avoir
[...] compris celles qui sont dans trois sacs le tout montant huit sacs,
de plus avons trouvé quelques raves qui sont à cueillir,
iceux parents ont convenu qu’il pouvait y en avoir cinq sacs, le tout estimé
par ledit Dusoucher à la somme de vingt cinq livres.
De là avons été accompagné comme dessus,
dans le jardin à choux qui est au-devant la maison de Jean Dublondet,
y étant il s’y est trouvé cinq ruches à miel avec
leurs mouches lesquelles ont été estimées par ledit
Dusoucher à la somme de quarante livres.
De là sommes rentrés dans la maison accompagnés
comme dessus, y avons trouvé une truie mère et trois petits
cochons estimés par ledit Dusoucher à la somme de soixante
livres.
Ensuite il nous a été représenté trois
coupes sel plus une armoire bois de cerisier à quatre battants fermant
à clef ayant deux tiroirs au milieu, l’ayant faite ouvrir il s’y
est trouvé une culotte drap de pays presque neuve, environ un quart
d’aulne de serge de pays, une mauvaise lanterne, une petite [dime], trois
écuelles et une assiette de terre commune, une petite fourchette
en fer et une petite [...] une petite assiette et trois cuillère
d’étain commun, un [buye] et un pot en terre commune, une petite
bouteille, une assiette et un saladier en faïence, un gobelet de verre
avec une paire de cordes de charge, deux petits pots de terre commune une
bouteille et une autre petite de verre noir et deux pelotons d’étoupe,
nous a été aussi représenté cinq poules, tout
quoi a été estimé avec ladite armoire par ledit Dusoucher
à la somme de dix huit livres.
Tous lesquels objets ci-dessus estimés montent en total à
la somme de mille soixante dix neuf livres sauf erreur de calcul.
Plus il nous a été représenté une petite
cassette en bois trouvée dans ladite armoire dans laquelle s’est
trouvé quelques papiers que nous avons inventorié ainsi qu’il
suit.
Premièrement une quittance de vingt livres consentie par Antoine
Dunouhaud à Moreil Delouis et Jean Sissou le 30 mai 1761 signée
Barget notaire que nous avons côté par lettre A.
Cédule pour Anne Sissou du sept mai dernier signée Dupuy
greffier cotée B.
.Départ de [...] portant quittance en faveur de Jean et François
Sissou du deux février 1775 signée Chaussade cotée
C.
Quittance sous seing privé en faveur de Jean Sissou du vingt
deux avril 1765 signée Barget cotée par lettre D.
Quittance sous seing privé en faveur de Jean Sissou du deux
juin 1767 signée Barget cotée E.
Contrat du mariage de François Sissou [et] Léonarde Bonnefont
du trente avril 1760 signé par expédition Barget notaire
côté par lettre F.
Vente consentie par Etienne Dublondet à Jean Sissou du 6 janvier
1748 expédiée par Tralage notaire royal cotée G.
Bordereau des biens de ladite succession du deux mars 1789 signé
Faure arpenteur côté H.
Et vu qu’il est cinq heures passés nous nous sommes retirés
et avons remis la continuation du présent inventaire à demain
vingt deux du courant à huit heures du matin où lesdits parents
et tuteur demeurent soumis de se rendre et ont tant iceux parents tuteur
et Dusoucher déclaré ne savoir signer de ce enquis, lesdits
Dunouhaud et Duris ont signé avec nous. DUNOUHAUD DURIS VILLETTE
notaire
Et advenant les huit heures du matin dudit jour vingt deux novembre
mil sept cent quatre vingt treize, nous notaire susdit et soussigné
accompagné desdits Dunouhaud et Duris nos témoins nous sommes
rendus audit village de La Maillerie et dans la maison où est décédée
ladite Marie Sissou, y étant avons trouvé lesdits Jean Peyrat,
Pétronille Sissou, Jean et autre Jean Dublondet, ledit Valadou et
attendu que ledit Etienne Sissou n’a tenu compte de se rendre au requis
dudit Valadou tuteur avons donné défaut contre lui et ensuite
avons procédé à la continuation du présent
inventaire et ayant fait ouvrir ladite armoire on nous a remis ladite cassette
où sont des papiers dans laquelle s’est trouvée une vente
consentie par Etienne Desautour à Jean Sissou en date du seize mai
1747 expédiée par Martinot notaire royal cotée J.
Bordereau du vingt cinq août 1783 signé Duteillot arpenteur
côté lettre K.
Quittance par Etienne Dublondet à Jean Sissou du douze août
1742 expédiée par Chaussade notaire cotée L.
Autre quittance par Léonard Raignaud à Jean Sissou du
18 avril 1757 signée Barget notaire cotée lettre M.
Quittance par Françoise Delanne à Léonard Dublondet
en date du quinze novembre 1789 signée par expédition Villette
notaire cotée lettre N.
Partage de biens fait entre François Delouis Jean Sissou et
Marie Delouis conjoints en date du vingt six décembre 1744 signé
par expédition Chaussade notaire côté par lettre O.
Afferme consentie par Mathieu Dublondet à Jean Sissou du neuf
mars 1778 signée par expédition Labachellerie notaire cotée
P.
Vente consentie par Joseph Dublondet à Jean Sissou du vingt
six avril 1774 expédiée par Chaussade notaire royal cotée
lettre Q.
Quittance par Mathieu Dublondet à Léonard Dublondet en
date du dix sept avril 1786 signée par expédition Villette
notaire cotée lettre R.
Quittance par Gabrielle Picoulet à Jean Sissou du onze février
1745 expédiée par Chaussade notaire cotée S.
Quittance par Etienne Sissou à Léonard Dublondet du trente
novembre 1781 expédiée par Barget notaire cotée T.
Cheptel et obligation consentis par Jean Sissou et Marie Delouis conjoints
à maître Jean Barget en date du vingt trois mai 1765 en minute
signée Barget notaire contrôlé, au bas de laquelle
minute il y a quittance des susdits cheptel et obligation sans aucune date
signé Léonarde Chaussade faisant pour son mari côté
par lettre V.
Vente consentie par Martine Desautour à Jean Sissou le vingt
neuf avril 1778 expédiée par Barget notaire cotée
par lettre X.
Vente consentie par Joseph Dublondet et Françoise Delanne conjoints
en faveur de Jean Sissou en date du vingt huit avril 1776 expédiée
par Barget notaire cotée par lettre Y.
Et finalement vingt trois quittances sous seing privé attachées
ensemble, de différentes dates signées Linards, Chamaillard
curé, Rougier, Marc curé, Boudou, Sautour, Barget, Joliet
et Fournier que nous avons côté par lettre Z.
Qui sont tous les meubles et effets qui nous ont été
représentés par lesdits Jean Peyrat et Pétronille
Sissou, avons de nouveau sommé ces derniers si ils avaient ou savaient
quelque autre chose dépendante de ladite succession ils nous ont
dit et affirmé par leur serment tout de suite par eux fait, n’avoir
savoir ni retenir autre chose que les objets dessus inventoriés,
de tous lesquels ledit Valadou demeure chargé pour représenter
de tout lors qu’il en sera requis, sans entendre cependant iceux Peyrat
et Sissou se préjudicier en rien sur les droits, […] et prétentions
qu’ils peuvent avoir dans la succession de ladite feue Marie Sissou leur
femme et sœur tout quoi demeure réservé par ces présentes,
sans préjudice aussi audit Valadou tuteur aux droits demandes et
prétentions desdits mineurs tant envers ledit Peyrat et autres généralement
que lorsque le tout demeurant réservé par icelui tuteur en
sadite qualité pour lesdits mineurs et pour la faction du procès-verbal
de l’état des biens et bâtiments dépendants de ladite
succession nous l’avons remis aux deux heures de relevée de ce jourd’hui
où tous les susdits parents et tuteur demeurent sommés d’y
assister si bon leur semble ; fait clos et arrêté le présent
inventaire ledit jour vingt deux novembre mil sept cent quatre vingt treize
l’an second de la République française une et indivisible
à l’heure de midi en présence desdits Léonard Dunouhaud
sacristain et Léonard Duris marchand demeurant au bourg de Linards
témoins soussignés avec nous lesdits Jean Peyrat, Pétronille
Sissou, Jean et autre Jean Dublondet et Valadou tuteur ont déclaré
ne savoir signer de ce enquis.
DUNOUHAUD DURIS VILLETTE notaire
Enregistré à Linards le trente novembre l’an 1793 (en
vieux style) 2° de la République française une et indivisible.
Reçu cinq livres et dix sous
CHAUSSADE