ADHV 4 E 43/233 - 22 floréal an 3 (11 mai 1795) - Description sommaire des biens de Léonard Dejeanpetit, cultivateur à Montaigu

Aujourd’hui vingt deux floréal l’an troisième de la République française une et indivisible au chef-lieu commune de Linards département de la Haute-Vienne, étude et par-devant le notaire public soussigné présents lesdits témoins ci après nommés avant midi, est comparu Antoine Dejeanpetit cultivateur au hameau de Montaigut dite commune, lequel volontairement a par les présentes fait état et description sommaire des meubles et effets qu’il a trouvé dans la maison qu’il habite, dépendant de la succession de feu Léonard Dejeanpetit son aïeul et par lui délaissés à son décès, lesquels meubles et effets consistant premièrement en un hoyau* ou bigot, une fourche de fer à trois pointes, une [achoupi*], une scie, un petit hachereau, une pioche, un coupe pré, deux cuillères à faire les sabots, un racloir, un avant clou ou tarière, une cognée, une cuillère à tremper la soupe en cuivre jaune avec sa queue de fer, cinq écuelles terre commune et cinq cuillères d’étain commun, un petit poêlon à mener la lessive en cuivre jaune, un grand pot de fonte de fer à mener la lessive de contenance de deux seaux, un autre petit même fonte à faire la soupe d’environ un demi-seau, un chaudron en cuivre rouge d’un seau* le tout plus qu’à demi usé, deux seaux en bois avec leur godet, un petit seau à faire lever les crêpes, un poêlon à faire des crêpes avec son trépied, une poêle à frire, un bac à cochons en bois, une table et deux bancs de grosse charpente, un dévidoir, une bourse [à bluter] la farine avec un tamis en crin, six mauvais palissous, deux cribles, deux paniers, un petit marteau à ferrer les sabots, une faux à faucher l’herbe, trois faux à moissonner, deux battoirs à battre les grains, deux râteaux en bois, une [epolle], un couteau à polir le bois, un harnois à labourer garni de son couteau et règle de fer, un joug garni de ses jouilles, branchoire et chevillier de fer, une mauvaise paire de roues cerclées et boitées avec un mauvais charron et une mauvaise chareille ou tombereau, deux échelles à charger le foin et une autre petite à bras, une aiguillade* avec son chausson, deux mauvais lits de balle d’avoine, six draps de lit d’étoupe, deux nappes et un essuie-mains même toile, une mauvaise couverte de serge de pays, un mauvais coffre fermant à clef de contenance d’environ deux setiers présente mesure, plus il s’est trouvé six brebis mères et un petit agneau tout quoi estimé par ledit Jeanpetit à la somme de trois cent trente livres (ci 330£).
A l’égard des gros bestiaux et cochons, ledit Jeanpetit a déclaré que le tout était à cheptel. Qui sont tous les meubles, […], bestiaux dépendants de la succession dudit feu Léonard Dejanpetit aïeul du comparant. Ce dernier après serment par lui fait nous a déclaré n’avoir ni savoir autre chose dépendante de la susdite succession que ce qui est porté en la présente description, qu’il affirme moyennant sondit serment être sincère et véritable et en son âme et conscience, de tout quoi il nous a requis acte à lui concédé, en présence de Léonard Dunouhaud et Léonard Duris cultivateurs demeurant au présent lieu, témoins soussignés avec nous, ledit Antoine Dejanpetit a déclaré ne savoir signer de ce enquis lecture faite.
DURIS DUNOUHAUD VILLETTE notaire
Enregistré à Linards le premier prairial l’an troisième Rép. Reçu six livres
CHAUSSADE
 

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