Aujourd’hui quatrième prairial l’an troisième de la République
française une et indivisible, au chef-lieu commune de Linards département
de la Haute-Vienne, étude et par-devant le notaire public soussigné,
présents les témoins ci après nommés après-midi,
furent présents Léonard Penaud cultivateur et Thérèse
Vieumont son épouse, veuve en premières noces de Michel Peyrot
demeurant au hameau du Grand Bueix dite commune, laquelle dite Thérèse
Vieumont a par ces présentes fait état et description sommaire
des meubles et effets dépendants de la succession dudit feu Michel
Peyrot son premier mari et par lui délaissée à son
décès. Lesquels meubles et effets consistent premièrement
en un pot de fonte de fer contenant un seau, une petite marmite d’un demi-seau*
et une autre d’une écuellée sans couvercle, une cuillère
à tremper la soupe en cuivre jaune, un poêlon à faire
les crêpes, un tamis en crin à bluter* la farine, une pioche,
une fourche de fer à trois pointes avec un hoyau* le tout à
demi usé, un mauvais seau en bois à faire lever les crêpes,
une mauvaise cognée cassée, un mauvais hachereau, une paire
de broyoirs, un dévidoir et un dévidoir, un avant [clou]
ou tarière, une petite scie nommée foure, un compas, un couteau
à polir le bois, une gouge, un grand ciseau avec deux cuillères,
un coffre fermant à clef avec trois brebis mères, tout quoi
estimé à la somme de cent livres tous lesquels meubles et
effets proviennent de la succession dudit feu Michel Peyrot ; à
l’égard du linge habits et hardes de ce dernier, une partie ayant
été employée à l’entretien des trois enfants
dudit Peyrot et le restant ayant été vendu pour payer son
enterrement et un service ; dans les objets ci-dessus, n’est point compris
une achoupi* et une grande arche* sans clef ni serrure, ces deux objets
dépendants de la succession de la mère d’icelle Vieumont,
lequel état et description sommaire ladite Thérèse
Vieumont affirme par son serment être sincère et véritable
et avoir fait le tout en son âme et conscience, elle nous a déclaré
moyennant sondit serment qu’elle n’avait ni savait autre chose dépendant
de la succession dudit feu Michel Peyrot son premier mari, que les objets
insérés dans la présente description sommaire, de
tout quoi elle et ledit Penaud son second époux se sont volontairement
chargés pour remettre le tout à qui il appartiendra, de tout
ce que dessus iceux Penaud et Vieumont conjoints nous ont requis acte concédé
pour servir et valoir que de raison en présence de Léonard
Dunouhaud et Léonard Duris cultivateurs au présent lieu,
témoins soussignés avec nous, lesdits conjoints ont déclaré
ne savoir signer de ce enquis lecture faite.
DUNOUHAUD DURIS VILLETTE notaire