ADHV 4 E 43/233 - 4 prairial an 3 (23 mai 1795) - Description sommaire des biens de Michel Peyrot, au Grand-Bueix

Aujourd’hui quatrième prairial l’an troisième de la République française une et indivisible, au chef-lieu commune de Linards département de la Haute-Vienne, étude et par-devant le notaire public soussigné, présents les témoins ci après nommés après-midi, furent présents Léonard Penaud cultivateur et Thérèse Vieumont son épouse, veuve en premières noces de Michel Peyrot demeurant au hameau du Grand Bueix dite commune, laquelle dite Thérèse Vieumont a par ces présentes fait état et description sommaire des meubles et effets dépendants de la succession dudit feu Michel Peyrot son premier mari et par lui délaissée à son décès. Lesquels meubles et effets consistent premièrement en un pot de fonte de fer contenant un seau, une petite marmite d’un demi-seau* et une autre d’une écuellée sans couvercle, une cuillère à tremper la soupe en cuivre jaune, un poêlon à faire les crêpes, un tamis en crin à bluter* la farine, une pioche, une fourche de fer à trois pointes avec un hoyau* le tout à demi usé, un mauvais seau en bois à faire lever les crêpes, une mauvaise cognée cassée, un mauvais hachereau, une paire de broyoirs, un dévidoir et un dévidoir, un avant [clou] ou tarière, une petite scie nommée foure, un compas, un couteau à polir le bois, une gouge, un grand ciseau avec deux cuillères, un coffre fermant à clef avec trois brebis mères, tout quoi estimé à la somme de cent livres tous lesquels meubles et effets proviennent de la succession dudit feu Michel Peyrot ; à l’égard du linge habits et hardes de ce dernier, une partie ayant été employée à l’entretien des trois enfants dudit Peyrot et le restant ayant été vendu pour payer son enterrement et un service ; dans les objets ci-dessus, n’est point compris une achoupi* et une grande arche* sans clef ni serrure, ces deux objets dépendants de la succession de la mère d’icelle Vieumont, lequel état et description sommaire ladite Thérèse Vieumont affirme par son serment être sincère et véritable et avoir fait le tout en son âme et conscience, elle nous a déclaré moyennant sondit serment qu’elle n’avait ni savait autre chose dépendant de la succession dudit feu Michel Peyrot son premier mari, que les objets insérés dans la présente description sommaire, de tout quoi elle et ledit Penaud son second époux se sont volontairement chargés pour remettre le tout à qui il appartiendra, de tout ce que dessus iceux Penaud et Vieumont conjoints nous ont requis acte concédé pour servir et valoir que de raison en présence de Léonard Dunouhaud et Léonard Duris cultivateurs au présent lieu, témoins soussignés avec nous, lesdits conjoints ont déclaré ne savoir signer de ce enquis lecture faite.
DUNOUHAUD DURIS VILLETTE notaire
 

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