C-74 Réfection de l’église et d’une cloche, 1774-1784
C-74 1781-1788 Achat du presbytère par la paroisse

C-74 Réfection de l’église et d’une cloche, 1774-1784
1- Août 1774, demande de réduction d’impôt pour compenser la réfection de l'église et la cloche :
A monseigneur l’intendant de la généralité de Limoges,
supplient humblement Martial marc curé de la paroisse de Linards, Jean Chaussade juge et Jean Barget syndic fabricien de ladite paroisse, disant qu’à la suite de quatre mauvaises années où ils ont eu toutes les peines du monde à percevoir, […) et payer les fortes impositions royales, ils ont eu le malheur de voir premièrement une cloche des principales qui menace de ruine prochaine, qu’ils en ont une autre qui est fêlée depuis 24 ou 25 ans, ce qui les met presque dans le cas de n’en avoir pas,
2° que la charpente du clocher est toute des plus mauvaises
3° que le clocher a besoin d’être recouvert à tuile ouverte
4° que l’église a besoin d’être crépie et blanchie en dedans et en dehors
Mais comme toutes ces réparations exigent une somme considérable qui ne peut être imposée que par votre autorité, ils ont recours à votre justice pour que vous ayez la bonté d’ordonner une délibération de la paroisse et vu le consentement des principaux habitants faire un rôle au marc la livre de la somme d’environ six cent livres sur tous les contribuables, mais comme l’année présente s’annonce mauvaise soit par le peu d’abondance des grains qui se sont cueillis en cette paroisse, le cent de gerbes ne donnant pas la moitié de ce qu’elles donnent les années communes, soit par le rôle des chemins qu’ils ont commencé à payer en cette année,
A ces causes les suppliants ont recours , Monseigneur, à votre autorité et justice afin que ce considéré il vous plaise vouloir accorder à la communauté de Linards une modération équivalente aux dépens qu’ils se voient forcés de faire pour l’entretien de leur église et ils osent bien s’attendre qu’en qualité de père du peuple et protecteur de l’église vous voudrez bien vous laisser toucher et attendrir à leurs plaintes justes et raisonnables, d’autant qu’il ne s’agit ici que de la gloire et du service de Dieu, au moyen de quoi ils continueront de former leurs vœux pour votre prospérité et santé, et ferez bien
MARC Curé de Linards, CHAUSSADE BARGET
Note : la présente requête ne m’est parvenue que le 09/11/1774

2- Sans date : « Etat de ce que moi, Jean Barget, ai fourni pour faire fondre la cloche d’église de Linards en qualité de syndic :
Le fondeur a fait dépense le 21 août 1774 : 15s
J’ai payé au nommé Flacard pour aller à Limoges : 12s
J’ai fourni de fer 25£ et (…) derechef après l’avoir payé de 10 livres, monte deux livres
J’ai fourni au fondeur 8£ de suif à raison de 12 s la livre : 4£ 16s
Un baudrier payé au Sr Devin de Limoges : 4£
Faire conduire le métal de St-Léonard : 1£ 7s
10 journées de Brechou et 3 de Poulet à 10s : 6£ 10s
3 planches de chacune 7 pieds de long, bois de cerisier : 2£ 2s
Le fondeur et Brechou ont fait dépense le 17/09/1774, jour de la fonte de la cloche 2£ 5s
Payé à Joseph Fraisseix pour 5 journées ou nourriture pour accommoder le brancard du clocher : 7£ 10s
Pour avoir été à Limoges, Eymoutiers pour avoir la requête : 4£ 10s
Deux colonnes de bois de cerisier, une au clocher, l’autre pour les fondeurs, de chacune 8 pieds : 1£ 12s
Pour un tamis que les fondeurs ont gâté : 15s
Payé à Pierre Degeorges, faure, pour ferrer les cloches et des bandes de fer : 10£ 10s
Fourniture de bois pour la fonte du métal ou faction des moules : 7£
150 briques pour bâtir le four : 6£
Pour le recouvreur, journées ou nourriture : 15£
Pour le charbon : 6£
Armoires de la sacristie : 14£
Total : 97£ 7s

3- 21/08/1774, devis et quittance des frères Martin, fondeurs :
Nous soussignés syndic fabricien de l’église paroissiale de Linards et Jacques, Jean-Baptiste et Nicolas Martin, frères, maîtres-fondeurs de cloches de la paroisse de Bauvanne en Champagne, faisant élection de domicile pour l’exécution des présentes au bourg paroissial de Linards en la maison et auberge de la demoiselle Chaussade, sommes convenus de ce qui suit, savoir que nous, Martin, nous obligeons et promettons de fondre et faire bien et dûment conditionner et à juste une cloche de la pesanteur de mille livres ou environ, en ce que le métal nous sera fourni ainsi que le chanvre, terre, suif, cire et autres matériaux tant pour la faction des moules de ladite cloche et pour la fonte du métal […] pour la somme de 135 livres, payant la moitié à la fin de l’ouvrage et l’autre moitié aux fêtes de Pâques de l’année prochaine (…] la cloche prête et parfaite dans un mois et demi […) et dans le cas où nous viendrions à la manquer dans la première fonte, nous obligeons à payer tous dommage et déchet que bous occasionnerions dans le métal, et de la refondre et refaire à nos frais et dépens […] le 21 août 1774
MARTIN fondeur BARGET syndic
Note : reçu de mains du curé Marc la somme de 136 livres ce 20 septembre 1774
MARTIN fondeur

4- 04/09/1774 et 15/10/1774, quittance de Meynier, marchand de fer à St-Léonard, à Barget, pour 260£ et lettre de change sur Chaussade.

5- 25/09/1774 Assemblée paroissiale :
Aujourd'hui vingt cinquième septembre mille sept cent soixante quatorze, au devant la prnicipale porte de l'église paroissiale de Linars, à l'issue de la messe paroissiale, par devant nous Jean-Louis Chaussade, notaire royal héréditaire en la sénéchaussée de Limoges et témoins soussignés, sont comparus messire Martial Marc, docteur en théologie, prêtre curé de ladite paroisse de Linars, et m° Jean Barget notaire et syndic fabricien de l'église de ladite paroisse demeurant au présent bourg, lesquels nous ont dit et exposé que le dix sept du présent mois, il a été fait une cloche pour ladite paroisse, de la pesanteur d'environ douze quintaux, à laquelle a été employé le métal de deux vieilles cloches, et qu'en outre il en a été acheté deux quintaux, tout quoi a causé une dépense considérable, et qu'en outre tant le clocher que l'église ont besoin d'enduire et crépir le dehors et de blanchir en dedans, ce qui occasionne une seconde dépense qui doit être faite et fournie par les habitants et propriétaires de ladite paroisse, et que toutes ces dépenses vont au moins à une somme de six à sept cent livres, pour le recouvrement de laquelle il a été présenté une requête par lesdits sieurs exposants et le sieur Chaussade juge dudit Linars, à Monseigneur l'Intendant pour qu'il lui plût de vouloir accorder une imposition de cette somme sur tous les habitants et propriétaires de ladite paroisse et de vouloir ordonner qu'il serait fait un rôle à cet effet et rendu exécutoire, laquelle requête a été répondue le 15° août dernier par Monsieur de Beaulieu subdélégué général et ordonné que ladite requête sera communiquée aux syndics et habitants de ladite paroisse dans une assemblée qui sera convoquée à cet effet en la manière accoutumée pour délibérer sur les moyens les moins onéreux de pourvoir aux réparations nécessaires à faire tant à l'église qu'au clocher de ladite paroisse, où seront dénommés les propriétaires de fonds, ce fait être rapporté à mondit seigneur l'intendant pour être ordonné ce qu'il appartiendra, en conséquence de quoi les sieurs comparants nous requièrent de vouloir recevoir l'avis et délibération desdits propriétaires qu'ils ont à l'instant convoqués et assemblés au son de la cloche à la manière accoutumée, à laquelle assemblée se sont présentés Srs Jean-Baptiste Daniel de Guerenne, bourgeois de la ville de Saint-Léonard, propriétaire de fonds en ladite paroisse, Léonard Rougier bourgeois, m° Denis Villette notaire, Gabriel Villevialle praticien, Jean Villevialle aussi praticien, Pierre Barget dit Le Dragon, Pierre Mercier, autre Pierre Barget marchand, Léonard Charosserie artisan, François Dunouhaud, Antoine Delaurent cabaretier, Moreil Delouis maréchal, Jean Degeorge serrurier, Léonard Maisongrande dit Barrière, laboureur demeurant au présent bourg, Léonard Flacard laboureur au lieu de Chez-Jarretaud, syndic de ladite paroisse avec Antoine son père, Léonard Maisongrande, Léonard Boudou, Léonard Larron laboureur au village de Mazermaud, Léonard Sarre et Léonard Dupetit journaliers au même village, Georges Raignaud, Léonard Dumain, Nicolas Rivet, Léonard Barnagaud laboureurs au village d'Oradour, Jean Peyrat laboureur au village de Villechenour, Léonard Degérald laboureur au village du Grand-Bueix, Léonard Margou laboureur au village de Boulandie, Jacques Mourelaud, Jean Vergne laboureurs au village de Sautour-le-Grand, Léonard Duclou, Léonard Leycure laboureurs au village de Sautour-le-Petit, Léonard Roux, Léonard Reillat laboureurs au village de Buffangeas, Léonard Garat le jeune laboureur au village du Nouhaud, Pierre Delaboulandine, léonard Garat laboureurs au village de Puy-Larousse, Léonard Tuilléras le jeune laboureur au village de Baubiat, Léonard Rauby laboureur au village de Sous-le-Croux, Louis Quintanne, Jean Bourriquet laboureurs au village du Burg, François Laquay laboureur au lieu de Pauniat, Léonard Bargier et Moreil Jeannot laboureurs au village de Salas, Pierre Courty laboureur au village du Buisson, Léonard Duris laboureur du même village, Jacques Tourniérou, Etienne Sissou journaliers au village de Meyras, Jean et Léonard Demartin, Guillaume Samarut journaliers au village de Fégenie, Etienne et Jean Murat taillandier et journalier au village de Ribière-Gagnou, Léonard Sarre, Jean Berger, Pierre Martinot laboureurs au village de Blanzat, François Rivet, Léonard Pluvy, Léonard Dunouhaud et Léonard Mousset journaliers au village de La Fontpeyre, tous de ladite paroisse, faisant la majeure partie des habitants d'icelle, auxquels a été représenté et lu l'exposé desdits sieurs curé et syndic fabricien de ladite paroisse, ensemble la requête présentée à mondit seigneur l'Intendant avec l'ordonnance susdatée, après quoi ils ont tous d'une commune voix dit et reconnu que les réparations à faire tant au clocher qu'à l'église et la faction de ladite cloche sont d'une nécessité indispensable et que s'il ne plaît à mondit seigneur l'Intendant de  leur faire remise d'une somme de six à sept cent livres sur leurs impositions, vu la pauvreté et les calamités qu'ils ont essuyées, il consentent unanimement que ladite somme ci-dessus et laquelle qu'il plaira des deux à mondit seigneur de fixer soit imposée au marc la livre de la grande taille imposée sur ladite paroisse, que pour le recouvrement d'icelle il soit fait un rôle et qu'il soit rendu exécutoire contre tous les propriétaires et jouissant fonds dans ladite paroisse, et que mondit seigneur l'Intendant veuille bien homologuer la présente délibération dont ils nous ont requis acte pour servir et valoir que de raison.
Obligeant et […] fait et concédé en présence de Sr Guillaume Daniel bourgeois habitant de la ville de St-Léonard y demeurant paroisse de St-Etienne et Sr Claude Bordas praticien demeurant au présent bourg, témoins connus requis et appelés qui ont signé avec lesdits habitants soussignés et les autres ont déclaré ne savoir signer de ce interpellés lecture faite, signé à la minute des présentes MARC Curé de Linars, BARGET, GABRIEL VILLEVIALLE, ROUGIER, DANIEL, MERCIER, BARGET, BARGET, VILLETTE, CHAROSSERIE, VILLEVIALLE, DANIEL, BORDAS et nous notaire royal soussigné, par nous contrôlé à Linars le même jour, reçu dix sols, huit sols pour livre quatre sols.
Pour copie CHAUSSADE
Reçu pour contrôle, papier, réception et expédition, quatre livres quatre sols.

6- 03/11/1774, le subdélégué général Baulieu ordonne à Martin du Raynaud, subdélégué de Pierre-Buffière, de désigner des experts et de faire faire un devis des travaux.

7- 27 et 30/11/1774 Expertise des travaux à réaliser à l’église :
Aujourd'hui vingt sept du mois de novembre mil sept cent soixante quatorze, en notre hôtel, par devant nous Pierre Martin seigneur du Reynaud et autres lieux, subdélégué de Monseigneur l'Intendant au département de la ville de Pierre-Buffière et en conséquence de l'ordonnance de Monsieur de Beaulieu subdélégué général rendue le trois du courant signée De Beaulieu, nous avons nommé pour experts les nommés Jean Landry, m° charpentier habitant de ladite ville de Pierre-Buffière et Jean Arnaud maître maçon de la paroisse de Linars, pour dresser un devis tant des réparations déjà faites que de celles qui sont à faire tant pour les cloches, clocher que à l'église paroissiale dudit Linars, en présence du Sr curé, su syndic et ds principaux habitants et biens-tenants de ladite paroisse de Linars ou eux dûment appelés, dans lequel devis sera distingué et apprécié les réparations dont peuvent être tenus les habitants de ladite paroisse; il sera ensuite dressé un détail estimatif distrait et séparé dudit devis pour le tout être porté à mondit seigneur l'Intendant et ordonné ce qu'il appartiendra, auxquels experts ayant mandé et s'étant rendu devers nous fait entendre le sujet pour lequel nous les aurions nommés pour être experts et former le susdit devis, lesquels Landry et Arnaud ayant accepté ladite nomination nous aurions d'eux reçu le serment de bien fidèlement en leur âme et conscience s'acquitter de ladite commission et ordonné qu'iceux experts se rendront le trente du présent mois audit bourg de Linars pour procéder à la visite desdites réparations tant faites que à faire, en présence desdits Sr curé, syndic et des quatre principaux habitants de ladite paroisse en exécution et au désir de ladite ordonnance dudit jour et ont lesdits Landry et Arnaud déclaré ne savoir signer et nous sommes soussigné avec notre greffier
MARTIN DU REYNAUD Subdélégué
CHAUSSADE Juge de Linars MARC Curé de Linars BARGET Syndic
VILLETTE Greffier   BARGET
Et advenant ledit jour, mois et an que dessus, nous Jean Landry m° charpentier et recouvreur et Jean Arnaud m° maçon nous sommes portés au bourg de Linars pour vaquer à l'effet de notre commission et pour dresser un devis des réparations faites ou à faire au clocher de ladite paroisse ou église de Linars, conformément à l'ordonnance de mondit sieur de Beaulieu dudit jour 3° de ce mois et de celle rendue en conséquence par mondit Sr Martin  subdélégué en la ville de Pierre-Buffière, du vingt sept présent mois, où étant avons trouvé monsieur le curé de ladite paroisse, maître Jean-Louis Chaussade juge dudit Linars, le sieur Barget syndic fabricien et autres habitants de ladite paroisse soussignés, auxquels ayant fait entendre le sujet pour lequel nous étions venus, ils ont pris lecture de la requête présentée à mondit seigneur par lesdits sieurs curé, Chaussade et Barget et de l'ordonnance rendue sur icelle le 15° août dernier signé de monsieur Beaulieu subdélégué général, de la délibération de la communauté dudit Linars du vingt cinq septembre aussi dernier reçue par Chaussade notaire royal, par lui contrôlée ensemble d'autre ordonnance de mondit Sr de Beaulieu par laquelle il est ordonné que par deux experts qui seront nommés par monsieur Martin seigneur du Reynaud, subdélégué à Pierre-Buffière qui reste commis à cet effet, il serait en présence dudit Sr curé et des quatre principaux habitants et bien-tenants de la paroisse, ou eux dûment appelés, dressé un devis des réparations nécessaires au clocher de ladite église paroissiale, ladite ordonnance en date du 3° du courant, en conséquence ledit Sr Martin du Reynaud nous aurait nommé pour experts pour procéder à la visite desdites réparations faites ou à faire, et à cet effet il aurait de nous reçu le serment de bien fidèlement s'acquitter de ladite commission, ensuite de quoi nous nous sommes portés dans le clocher de ladite paroisse en compagnie des sus-nommés, où étant ledit Landry a fait observer qu'il a couvert une partie du clocher et accommodé ou fait accommoder au nommé Degeorge, serrurier, le berceau ou brancard qui soutient les cloches et qu'il en coûte pour cela tant pour les bandes de fer, clous, journées ou nourriture, la somme de quarante livres, cy 40£,
de plus il y a remarqué qu'il y a dans le clocher une cloche neuve qu'on a fait faire le dix-huit septembre dernier et qu'il en coûte pour avoir acheté du métal, payé les fondeurs, pour le battant d'icelle [boucher], le tout neuf suivant les quittances ci-jointes ou mémoires, de charbon, bois, suif, cires et plusieurs autres fournitures qui montent à la somme de quatre cent quatre vingt six livres, cy 486£,
de plus nous a fait remarquer ledit Landry que l'église aurait besoin de recouvrir à taille ouverte et qu'il était nécessaire à ce sujet de deux milliers de tuiles creuses, cinq cent lattes et un millier de clous; et de la part dudit Arnaud maçon, a fait remarquer que ledit clocher avait besoin d'être crépi en dedans et en dehors, aussi bien que la nef de l'église, et que pour raison de ce il était nécessaire de quarante quintaux de chaux, et ledit Landry se serait porté en compagnie comme dessus sur la nef de l'église où il a fait observer être nécessaire un tirant et une [selle] de la longueur chacun de douze pieds sur onze pouces en carré,
dont et du tout lesdits experts en ont fait un devis conformément à ladite ordonnance en présence dudit Sr curé et susdits principaux habitants qui ont en partie signé et lesdits Landry et Arnaud experts ont dit ne savoir signer,
dont et du tout nous subdélégué de mondit seigneur l'intendant avons fait état et procès verbal du contenu ci-dessus et des autres parts, et nous sommes aussi soussigné avec notre greffier, ledit jour
MARTIN DU REYNAUD  MARC Curé de Linards
CHAUSSADE Juge de Linards BARGET Syndic
VILLETTE Greffier   BARGET
Et advenant le trentième jour du mois de  novembre mil sept cent soixante quatorze, en notre hôtel, par devant nous Pierre Martin seigneur du Reynaud, subdélégué de monseigneur l'Intendant en la ville de Pierre-Buffière, se sont présentés lesdits Landry et Arnaud, experts par nous nommés pour procéder à la visite des réparations nécessaires au clocher et église de la paroisse de Linards, lesquels nous ont dit, savoir ledit Landry que les tuiles, lattes et bois qui sont nécessaires pour la nef de l'église portés par le devis du jour trente, ils les appréciait à la somme de quatre vingt douze livres, et de la part dudit Arnaud, il aurait apprécié lesdits quarante quintaux de chaux qui sont nécessaires pour lesdits clocher ou nef à celle de cent livres, et pour la main d'œuvre pour réparer ce qui est nécessaire, autre pareille somme de cent livres, revenant lesdites sommes en total à celle de huit cent dix huit livres, lesquelles réparations sont à la charge des habitants de ladite paroisse, dont et du tout lesdits experts en ont fait en notre présence un détail estimatif distinct et séparé du susdit devis, dont et du tout nous avons fait état et procès verbal aussi bien que de ce que lesdits Landry, Arnaud chargés des susdites réparations au moyen des susdites sommes et nous sommes soussignés avec notre greffier et lesdits experts n'ont su signer, à Linars ledit jour, mois et an que dessus.
MARTIN DU REYNAUD
Note : On peut certifier qu'il n'y aura aucune opposition de la part des habitants ou propriétaires.

8- 11/12/1774, l’intendant, vu le devis, ordonne la mise en adjudication des travaux

9- 05/08/1776 Rapport d'apposition des affiches par le sergent Sautour :
Je soussigné Léonard Sautour, sergent ordinaire de la juridiction du marquisat de Linars, immatriculé au greffe d'icelle, résidant au bourg paroissial de Linars, certifie avoir publié et affiché aux portes de l'église de Linars, Saint-Bonnet et Saint-Méard, pendant trois dimanches consécutifs qui ont commencé le vingt'un juillet dernier, vingt huit dudit mois et quatrième août suivant, que l'adjudication des réparations à faire dans l'église de ladite paroisse de Linars, tant pour ce qui regarde les cloches, clocher, couverture dudit clocher, église, blanchissage en dedans et crépissage en dehors, se fera à la manière accoutumée, extinction de bougies, le vingtième août courant dans la maison de monsieur le Curé, à la charge par l'adjudicataire de bien et dûment remplir et exécuter ledit devis et d'avoir fait et parfait tout l'ouvrage dans un an du jour de l'adjudication, en fournissant bonne, solvable et suffisante caution avec un certificateur, en foi de quoi j'ai donné la présente déclaration le cinquième août mille sept cent soixante seize.
SAUTOUR

10- 21/08/1776 Adjudication des travaux :
Aujourd'hui vingtunième août mille sept cent soixante seize, en vertu de l'ordonnance de monsieur le subdélégué général du onzième décembre mille sept cent soixante quatorze,
Nous Pierre Martin, écuyer, seigneur du Raynaud, subdélégué de monseigneur l'Intendant de la généralité de Limoges au département de Pierre-Buffière, ayant avec nous le sieur Denis Villette, greffier par nous commis, et après avoir fait publier et apposer des affiches dans les paroisses de Linars, Saint-Méard et Saint-Bonnet, suivant le rapport et certificat de Léonard Sautour, sergent ordinaire de la juridiction du marquisat de Linars, lesdites affiches contenant que ce jourd'hui, lieu et heure présente, il serait pardevant nous procédé à l'adjudication des ouvrages à faire à l'église et clocher de ladite paroisse pour ce qui est à la charge des habitants, ainsi qu'ils sont détaillés u devis su vingt sept et trentième jour du mois de novembre mille sept cent soixante quatorze, et à l'adjudication définitive et bail au rabais desdits ouvrages à l'extinction des trois feux au moins disant et à ceux qui feront la condition meilleure et la plus avantageuse, à la charge par l'adjudicataire de donner bonne et suffisante caution et certificateur, et de répondre solidairement avec lui de la bonté de l'ouvrage qu'il sera tenu de garantir après la réception d'icelui, à l'effet de quoi il ne recevra que les trois quarts du prix de ladite adjudication à mesure que les ouvrages avanceront, et le quatrième quart un an après l'entière perfection et réception dudit ouvrage, lesquels paiements seront faits en conséquence des ordonnances de Monseigneur l'Intendant, qui seront décrites sur les certificats des réceptions du commissaire qui sera à cet effet nommé, et en outre aux charges, clauses et conditions énoncées audit devis, à l'effet de quoi nous nous sommes transportés jusqu'au bourg dudit Linars, où étant et dans la maison de monsieur le Curé, et les habitants ayant été convoqués en la manière accoutumée,
Il se serait présenté plusieurs entrepreneurs, auxquels nous aurions fait faire lecture à haute et intelligible vois, tant desdites affiches que devis, et déclaré qu'il serait par nous présentement procédé à ladite adjudication.
Après quoi nous aurions fait publier ladite adjudication desdits ouvrages et fait allumer un premier feu, pendant la durée duquel il se serait présenté Jean Tuilléras, maître maçon du village de Baubiat présente paroisse, lequel aurait offert de faire lesdits ouvrages pour la somme de huit cent dix huit livres.
François Delauze, maître charpentier dudit bourg, a offert de faire ledit ouvrage pour la somme de huit cent quinze livres.
Joseph Dufraisseix, maître charpentier du lieu de La Fontpeyre près le bourg et paroisse dudit Linars, lequel aurait offert de faire l'ouvrage pour la somme de huit cent douze livres.
Le premier feu étant éteint, il en aurait été allumé un second pendant la durée duquel il se serait présenté Jean Arnaud maître maçon du village de la Fegenie même paroisse, lequel aurait offert de faire ledit ouvrage pour la somme de huit cent dix livres.
Le second feu étant éteint pareillement, nous en avons fait allumer un troisième pendant la durée duquel il se serait présenté
Etienne Sissou maître charpentier du village de La Vergne paroisse de Sainte-Marie-La-Claire et Mathieu Duroudier maître maçon du village de Ribière-Gaignon susdite paroisse de Linars, consorts, lesquels auraient offert de faire ledit ouvrage conjointement et solidairement pour la somme de huit cent cinq livres,
Et par ledit Joseph Dufraisseix à la somme de huit cent livres.
Le troisième et dernier feu étant pareillement éteint sans que personne ait voulu faire aucun rabais ni se rendre adjudicataire à un moindre prix que le susdit Dufraisseix à la susdite somme de huit cent livres,
Nous avons adjugé et adjugeons audit Dufraisseix maître charpentier habitant dudit lieu de La Fontpeyre près le bourg de Linars tous les ouvrages mentionnés au devis et détail estimatif, moyennant la somme de huit cent livres, aux charges, clauses et conditions énoncées audit devis qu'il a dit bien entendre et accepter, se soumettant en outre à l'entière exécution tant dudit devis que de la présente adjudication par les voies ordinaires accoutumées pour les deniers et affaires de Sa Majesté, et seront les caution et certificateur d'icelle reçus par devant nous, élisant pour cet effet ledit Dufraisseix son domicile audit lieu de La Fontpeyre susdite paroisse,
Fait à Linars lesdits jour, mois et an que dessus.
Et à l'instant a comparu par devant nous ledit Joseph Dufraisseix adjudicataire, lequel nous a présenté pour caution le sieur Jean Barget, notaire demeurant audit présent bourg, et pour certificateur sieur Jean-Baptiste Villevialle, maître chirurgien demeurant audit bourg, lesquels après avoir ouï lecture tant dudit devis que de la présente adjudication, se sont obligés conjointement et solidairement avec ledit Dufraisseix adjudicataire à l'entière exécution d'icelui et s'y sont soumis par toutes voies comme pour deniers et affaires de Sa Majesté.
Laquelle soumission nous leur avons accordé acte et ordonné que la présente adjudication sortira à son plein et entier effet, et ont lesdits caution et certificateur élu leurs domiciles en leurs maisons sus déclarées, ont signé avec nous sans ledit Dufraisseix adjudicataire qui a déclaré ne savoir de ce enquis.
MARC Curé de Linars BARGET caution CHAUSSADE juge de Linars
VILLETTE   VILLEVIALLE certificateur
MARTIN DU REYNAUD Subdélégué

11- 30/12/1776 Ordre de l’intendant au subdélégué de Pierre-Buffière de lever 820£ pour réfection de l’église :
Marius Jean-Baptiste d'Aine
Vu l'arrêt du conseil du 29 8bre dernier qui confirme l'adjudication faite le 21 août précédent des réparations nécessaires tant à l'église qu'au clocher de la paroisse de Linards, au nommé Joseph Fraisseix, moyennant la somme de 800£ et ordonne que ladite somme ensemble les six deniers pour livre d'icelle seront imposées en la présente année sur tous les habitants possédant fonds dans ladite paroisse,
Nous, conformément à l'arrêt du conseil ci-dessus, ordonnons que ladite somme de 800£ ensemble celle de 20£ pour frais de recouvrement à raison de six deniers pour livre seront imposées en la présente année 1776, sur tous les habitants et biens-tenants de la paroisse de Linars et sur tous les propriétaires de maisons, rentes, biens et héritages situés dans l'étendue de ladite paroisse, exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés, à proportion de ce chacun d'eux y possède, par un rôle particulier qui sera fait et rendu exécutoire par le Sr Martin du Reynaud notre subdélégué à Pierre-Buffière que nous avons commis à cet effet; ordonnons pareillement que la levée de ladite somme sera faite par les collecteurs que les habitants nommeront entre eux, sinon qu'ils seront pris et nommés d'office par ledit Sr Martin du Reynaud, pour être les deniers provenant de ladite imposition employés sans aucun divertissement aux dites réparations et payés à l'adjudicataire en vertu de nos ordonnances, desquels deniers lesdits collecteurs rendront compte par devant nous.
Fait à Paris le 30 Xbre 1776.

12- 02/06/1780 Rappel de l’imposition de 820£, concernant la cote du marquisat :
Fait par nous Intendant en la généralité de Limoges,
Vu l'arrêt du conseil du 29 8bre 1776 qui confirme l'adjudication faite le 21 août précédent des réparations nécessaires tant à l'église qu'au clocher de la paroisse de Linards au nommé Joseph Fraisseix, moyennant la somme de 800£, et ordonne que ladite somme, ensemble les six deniers pour livre d'icelle seront imposées en une année sur tous les possédants fonds dans ladite paroisse, vu notre ordonnance du 30 Xbre suivant portant que conformément à l'arrêt du conseil ci-dessus, la somme de 800£ ensemble celle de 20£ pour frais de recouvrement à raison de six deniers pour livre seront imposées en l'année 1776 sur tous les habitants et biens-tenants de la paroisse de Linards et sur tous les propriétaires de maisons, rentes, biens et héritages situés dans l'étendue de ladite paroisse, exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés, à proportion de ce chacun d'eux y possède, ensemble la présente requête,
Nous intendant susdit ordonnons que le rôle qui a été fait le 2 mars 1777 par le Sr Martin du Reynaud notre subdélégué à Pierre-Buffière sera exécuté selon la forme et teneur, qu'en conséquence les baillistes judiciaires de la terre et marquisat de Linars seront contraints par toutes voies à payer aux collecteurs chargés du recouvrement de la somme de 800£ dont il s'agit, celle pour laquelle le S. marquis de Linars se trouve compris audit rôle; et en rapportant par lesdits baillistes la présente ordonnance et quittance desdits collecteurs, ils en seront déchargés sur le prix de leur bail.
Fait le 2 juin 1780.

13- 6/09/1783 - Requête des notables pour une assemblée paroissiale et accord de l'Intendant :
A Monseigneur l'Intendant de la généralité de Limoges,
Supplient humblement les syndics et principaux habitants de la paroisse de Linards, disant qu'ils ont été dans l'obligation de faire refondre une cloche et même de l'augmenter afin de faciliter les habitants pour assister au service divin, et que pour ce fait lesdits habitants ont convenu avec le sieur Coutaud fondeur de lui payer pour l'augmentation et fonte la somme de deux cent cinquante livres y compris les frais de conduite faite de ladite cloche à Limoges et autres dépenses, et qu'étant juste que cette somme soit payée à l'entrepreneur, ils désirent qu'elle soit imposée avec la capitation ou autrement sur tous les contribuables de ladite paroisse; à ces fins ils ont recours à votre autorité et justice pour qu'il vous plaise de vos grâces, Monseigneur, homologuer la présente requête et permetter aux suppliants de délibérer par acte notarié pour que l'imposition de ladite somme soit répartie sur tous les contribuables et au marc la livre de la capitation, afin d'accélérer le recouvrement, et ferez bien.
DE GAY DE VERNON Prieur de Linars CHAUSSADE Juge
VILLETTE Syndic fabricien  BARGET BARGET MERCIER
VILLEVIALLE
Réponse de l'intendant en marge : Soit la présente requête communiquée aux habitants de la paroisse de Linars dans une assemblée convoquée à cet effet en la manière accoutumée un jour de Dimanche ou de fête à l'issue de la messe paroissiale, pour délibérer aux fins d'icelle, pour leur délibération qui sera reçue par le Sr Chaussade notaire royal, dans laquelle il dénommera tous les propriétaires de fonds, les signataires et non signataires, à nous rapportée être ordonné ce qu'il appartiendra, à Limoges le 6 7bre 1783

14- 30/11/1783 - Assemblée paroissiale :
Par devant nous m° Jean-Louis Chaussade notaire royal héréditaire en la sénéchaussée de Limoges et témoins soussignés, le trentième jour du mois de novembre mille sept cent quatre vingt trois avant midi au devant de la principale porte de l'église paroissiale de Linards Haut-Limousin, à l'issue de la messe de paroisse, sont comparus Léonard Margou fils, laboureur au village de Boulandie paroisse de Linards, syndic en décharge de ladite paroisse et m° Denis Villette notaire et greffier demeurant audit bourg et paroisse, syndic fabricien de ladite église, lesquels nous ont dit et exposé qu'eux et les principaux habitants de ladite paroisse ont présenté leur requête à Monseigneur l'Intendant de la généralité de Limoges tenant à ce qu'il leur soit permis de délibérer sur une imposition à lever et prendre sur tous les propriétaires et contribuables exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés, une somme de deux cent cinquante livres pour fournir au paiement de la fonte d'une cloche qu'ils ont été obligés de faire fondre et augmenter pour le service de ladite église et paroisse et que mondit seigneur l'Intendant par une ordonnance du six septembre dernier aurait ordonné que ladite requête serait communiquée aux habitants de la paroisse de Linards dans une assemblée convoquée à cet effet en la manière accoutumée, un jour de dimanche ou fête à l'issue de la messe paroissiale, pour délibérer aux fins d'icelle par devant nous commis à cet effet, où nous serions tenus de dénommer les propriétaires de fonds, les signataires et non signataires, pour sur ladite délibération être par mondit seigneur l'intendant ordonné ce qu'il appartiendrait, en exécution de laquelle ordonnance lesdits habitants ont été convoqués en la manière accoutumée et sur laquelle convocation sont comparus m° Jacques Gay de Vernon prêtre prieur curé de ladite paroisse, sieur Jean Barget notaire, sieur Joseph Joliet, sieur Pierre Barget bourgeois, sieur Jean Villevialle chirurgien, sieur Léonard Mercier, sieur Jean Dupuy marchand, Léonard Desautour, Léonard Dunouhaud artisans, Pierre Degeorge taillandier, Gabriel Duris tailleur d'habits, François Dunouhaud artisan, Pierre […] présent bourg, Léonard Flacard laboureur au lieu de Chez Jarretaud, Léonard Mousset et Léonard Pluvy journaliers au lieu de La Fégenie, Léonard Blondet et Guillaume Dusoucher laboureurs au lieu de La Maillerie, Léonard Dublondet et Jean Rivet laboureurs au lieu de Crorieux, Charles Pingout et Pierre Rivet laboureurs au village de Sous-le-Croux, Léonard Tuilléras le jeune et Léonard Aubert laboureurs au village de Baubiat, Léonard Dupetit laboureur au village de Pauniat, Jean Janot et Jean Gavinet laboureurs au village du Nouhaud, Joseph Leycure et Charles Desautour laboureurs au village de Sautour-le-Petit, Jeammet Desautour et Pierre Raineix laboureurs à celui de Montaigut, Léonard Roux et Léonard Delabonnefont […] laboureurs à celui de Buffengeas, Jean Boucher et Joseph Vergne laboureurs à celui de Sautour-le-Grand, Léonard Dumain et Jacques Valadon laboureurs à celui d'Oradour, Léonard et Guillaume Boudout, Léonard Delamaisongrande et Léonard Raignaud laboureurs à celui de Mazermaud, Léonard Danedot et Pierre Tuilléras laboureurs au lieu du Deveix, Antoine Maisongrande, Léonard Martinot et Léonard Degeorge laboureurs à celui de Blanzat, Guillaume Samarut et Jean Demarty laboureurs à celui de Fégenie, George Tuilléras laboureur à celui de Meyras, Moreil Jeannot, Pierre et Léonard Rivet laboureurs à celui de Salas, Pierre Courty et Léonard Duris laboureurs à celui du Buisson, Louis Quintanne et Pierre Besselas laboureurs à celui du Burg, Léonard Jayout et George Ringuet laboureurs à celui de Boulandie, Jacques Catinaud et Léonard […] laboureur à celui de Ribière, Léonard Arnaud, Antoine Valadon et Pierre Bourrissou laboureurs à celui de Manzeix, Léonard Fray, Jean Peyrat, Jean Pancheix, François Boutaud laboureurs et journaliers au village du Grand-Bueix, tous lesquels font la majeure et principale partie des habitants de ladite paroisse, à qui nous avons fait lecture desdites requêtes et ordonnances;  après qu'ils ont eu mûrement réfléchi et délibéré ils ont tous d'une commune voix convenu, demeuré d'accord et consentement unanime qu'il soir imposé sur tous les contribuables propriétaires de fonds exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés de ladite paroisse la somme de deux cent cinquante livres, et ce conjointement avec la capitation ou autrement, pour servir au paiement de la fonte et augmentation qui a été faite d'une cloche pour ladite paroisse; à ces fins supplient monseigneur l'Intendant de faire faire la répartition comme il lui plaira, le suppliant d'homologuer la présente délibération dont ils nous ont requis acte, concédé en présence de sieur Isaac Dupuy et Sr Jean-Baptiste Villevialle praticien dudit bourg de Linards témoins connus requis soussignés avec ceux des habitants qui ont su signer, et les autres habitants ont déclaré de savoir signer de ce enquis lecture faite. Signé à la minute des présentes DE GAY DE VERNON, MERCIER, JOLIET, DUPUY, VILLETTE, VILLEVIALLE, BARGET, BARGET, DUPUY, VILLEVIALLE et DUNOUHAUD, SAUTOUR et nous notaire royal soussigné
Par nous contrôlé à Linards le onze décembre 1783
Reçu quinze sols et avons signé, approuvant les deux mots en marge, CHAUSSADE

15- 02/09/1784 - Ordonnance d'imposition de l'Intendant :
Marius (D'Aine)
Vu la délibération des habitants de la paroisse de Linars en date du 30 9bre dernier par laquelle ils consentent qu'ils soit imposé sur eux une somme de 250£ pour être employée au paiement de la refonte de la cloche de ladite paroisse,
Nous, conformément à la délibération ci-dessus, ordonnons que ladite somme de 250£ ensemble celle de 6£5s pour frais de recouvrement à raison de six deniers pour livre seront imposées en l'année 1784, sur tous les habitants et bien tenants de la paroisse de Linars, et sur tous les propriétaires de maisons, rentes, biens et héritages situés dans l'étendue de ladite paroisse, exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés, à proportion de ce que chacun d'eux y possède, par un rôle particulier qui sera fait et rendu exécutoire par le Sr Ruben de Coudert notre subdélégué à Eymoutiers que nous avons commis à cet effet; ordonnons pareillement que la levée de ladite somme sera faite par les collecteurs que les habitants nommeront entre eux, sinon qu'ils seront pris et nommés d'office par ledit Sr Ruben de Coudert, pour être les deniers provenant de ladite imposition employés sans aucun divertissement à la refonte de cloche de ladite paroisse, et payés en vertu de nos ordonnances à qui il appartiendra, desquels deniers lesdits collecteurs rendront compte par devant nous.
Fait en notre hôtel le 2 7bre 1784

C-74 1781-1788 Achat du presbytère par la paroisse

1- 12/12/1757 Copie du contrat d'achat de la maison par le curé Marc
12 décembre 1757
vente
Aujourd'huy douzième jour du mois de décembre mille sept cents cinquante sept après midi au bourg et paroisse de Linars haut limousin par devant le notaire soussigné et présents Sieur Pierre Desclaux juge de Sussac et sous son authorité demoiselle Françoise Faucher son épouse, habitants du bourg et paroisse de Sussac, lesquels de leur bon gré et volonté, conjointement et solidairement, sous les renonciations à toute division et ordre de discussion on fait rétrocession et transport, comme par ces présentes ils rétrocèdent et transportent à Sieur Jean Bourdelas hôte du présent bourg ici présent et acceptant, les domaines appelés du Fontpeiraud situé près le présent bourg avec toutes ses appartenances et dépendances, de la même façon que ledit Sieur Bourdelas le leur avait hypothéqué pour les causes énoncées au contrat d'hypothèque du dix neuvième mai mille sept cents cinquante deux, passé devant Raimond notaire royal à Eymoutiers en bonne et due forme, moyennant le prix et somme de deux mille livres que led. Sr Bourdelas a réalisé en bonnes espèces du cour de l’ordonnance auxd. Sr et demoiselle Desclaux, laquelle somme de deux mille livres après avoir été prise, reçue et emportée par lesd. Sr et demoiselle Desclaux en ont quitté et quittent led. Bourdelas et dans le cas ou ils pourraient avoir quelque reprise plus considérable pour les frais et loyaux coûts du susd. contrat d'hypothèque ou réparations qu'ils pourraient avoir fait dans led. domaine pendant qu'ils en ont joui, ils l'ont passé pour grâce aud. Sr Bourdelas et promis ne lui en rien demander tout comme de le tenir quitte de toutes tailles et arrérages de rentes de tout le temps de leur jouissance jusqu'au présent jour, laquelle somme de deux mille livres provient, savoir celle de douze cents livres des deniers propres et particuliers de monsieur maître Martial Marc docteur en théologie prêtre curé de la présente paroisse de Linars, auquel dit Sr curé de Linars ici présent et acceptan,t led. Bourdelas de son gré et volonté a vendu, cédé quitté et perpétuellement transporté par les présentes avec promesse de garantir et fournir et faire valoir envers et contre tous de tous troubles, empêchements, hypothèques, tailles et arrérages de rentes du passé jusqu'au présent jour, une maison a lui appartenante et ou il habite, située au présent bourg avec la cour, écurie, jardins au derrière, généralement tout ce qui la compose sans aucune exception ni réserve, fondalité de la prévôté de Linars appartenant au seigneur marquis de Linars, laquelle se confronte par le devant à la rue publique du présent bourg, à la petite cour, maison et jardin de Gabriel Villevialle, aux jardins et écuries du château, à l'église paroissiale, à la maison de monsieur Devaux, et à celle de Maurice Delouis, sauf ses plus amples désignations et confrontations si besoin est. Lad. vente est faite par led. Sr Bourdelas aud. Sr Marc curé de Linars moyennant le prix et somme de douze cents livres, laquelle dite somme de douze cents livres a été payée par led. Sr curé au dit Sieur Declaux, à la décharge dud. Sr Bourdelas comme il a été dit ci dessus, dont quittance, au moyen de quoi consent led. Sr Bourdelas qu'il en prenne dès à présent la réelle, corporelle et actuelle possession, en payant pour l'avenir les impositions royales et seigneurilles dues sur icelle, et pour raison de lad. acquisition led. Sr curé du consentement dud. SrBourdelas demeurant subrogé au lieu et place desd. Sr et demoiselle Desclaux, de plus led. Sr curé a donné aud. Sr Bourdelas la quantité de quarante setiers de bled seigle mesure de St Léonard pour pot de vin de lad. Acquisition, dont quittance de la part dud. Sr Bourdelas, et d'autant que lad. maison se trouve sujette a des réparations urgentes et nécessaires suivant la déclaration desd, qui sont convenus que la petite écurie et la chambre qui est au dessus manquent par les fondements des murs, même le pignon de la cuisine où est la cheminée menaçant ruine, le plancher de la chambre au dessus la petite écurie a besoin d'être refait, la poutre du milieu de la cuisine est cassée et appuyée en trois endroits, le carrelage de la chambre au-dessus de la cuisine est en très mauvais état, n'y ayant dans la maison que deux croisées vitrées et fort délabrées et pour parfaire l'entière dite somme de deux mille livres ci dessus payée par led. Sr curé, celle de huit cents livres restant a été payée par Sr Jacques Jumeaux bourgeois habitant du village du Grand Jumeaux paroisse de St Méard ici présent et payant aud. Sr et demoiselle Desclaux à la décharge dud. Sr Bourdelas et pour demeurer quitte envers iceluy de huit cents livres dont il s’était reconnu débiteur par contrat du vingt quatre août mille sept cents cinquant'un passé par de Villechenour notere royal pour les causes y énoncées, de laquelle somme de huit cents livres led. Sr Jumeaux demeure quitte tant envers led. Sr et demoiselle Desclaux auquels de leur consentement il demeure subrogé, attendu que led. Bourdelas a fait le retrait dud. domaine du Fontpeiraud au moyen de la susdite vente et du payement qu'a fait led. Sr Jumeaux, il a été convenu par clause expresse que led. Sr Bourdelas ne pourrait vendre ni aliéner aucun fond dépendant dud. domaine attendu que ledit Srs Marc curé de Linars acquéreur de lad. maison et led. Sr Jumeaux demeurent subrogés tant au lieu et place desd. Sr et demoiselle Desclaux que dans le fond dud. domaine du Fontpeiraud, et tout ce que dessus a été voulu et stipulé par les parties sous l'obligation respective de tous et un chacun leurs biens meubles immeubles présents et a venir, de tout quoi m'ayant requis acte je leur ait concédé en la meilleure forme en présence de Sieur Jean Chaussade praticien et Jean Villevialle le garçon tailleur, habitants du présent bourg, témoins connus et appelés qui ont signé avec les parties contractantes, a l'exception du Sr Bourdelas pour ne le savoir de ce enquis .... signé à la minute des présentes Marc curé de Linars, Faucher, Desclaux, Jumaud, Chaussade, Villevialle, ... notaire royal et moi notaire soussigné garde minutes contrôlé et insinué au bureau de St Germain par Michel Vidaud notaire
Pour collation

Nous soussigné Charles Annet de Gain de Linars, après avoir prit communication du contrat ci dessus et de l'autre part certifions avoir investi, comme investissons, maître Martial Marc curé de Linars suivant l'acquisition ci dessus à raison de trois sols quatre deniers pour livre, dont nous quittons pour cette fois seulement et lui avons accordé nos droits de rétention prélation, sans préjudice à plus grands droits, arrérages de rentes sur ladite maison suivant les quittances qui en ont été fournies ci devant, à Linars ce quinze mars mil sept cent cinquante huit. DE GUAIN DE LINARS

2- 01/1781 Supplique du curé de Linards à l'intendant pour faire acheter une maison
A Monseigneur l'intendant de la Généralité de Limoges,
Supplie humblement Jacques de Gay de Vernon, prêtre prieur curé de la paroisse de Linards et Ribière-Gagnon, disant qu'il a l'honneur de vous présenter sa requête aux fins qu'il fût pourvu à son logement, étant pensionnaire et dans cette position ne pouvant avoir de vicaire, quoique lui en étant nécessaire, la paroisse contenant plus de onze cent communiants, et que sur ladite requête vous auriez bien voulu prendre une ordonnance le quatorze décembre dernier, signée de M. de Beaulieu subdélégué général, par laquelle il est ordonné que ladite requête serait communiquée aux habitants de ladite paroisse dans une assemblée convoquée à cet effet un jour de fête ou de dimanche à l'issue de la messe paroissiale, pour sur leur délibération qui serait reçue par un notaire être par vous ordonné ce qu'il appartiendrait et que, à exécution de votre ordonnance les dits habitants auraient délibéré par acte du quatre du présent mois de janvier qu'il serait pourvu à mon logement sur un local qui serait fixé et trouve convenable par l'ingénieur qu'il vous plairait de nommer. Le sieur Petit, héritier de M. Marc précédent titulaire de la dite cure ayant eu connaissance de ladite délibération, se trouvant héritier et propriétaire en quoique soit la demoiselle Petit Joliet son épouse et leurs fils, d'une maison, cour et jardin, où le dit sieur curé faisait son habitation qui est très à portée de l'église, aurait offert d'en passer vente à la paroisse pour servir de presbytère. Cette offre jointe à la courante détermine le suppliant de recourir à votre grandeur afin qu'il vous plaise de vos grâces l'autoriser à faire délibérer sur l'achat de la dite maison, cour et jardin, et sur la fixation du prix, vu qu'il n'y a presque d'autre local convenable qu'un petit lopin de jardin appartenant à la cure sans charge ni obit ni fondation, situé dans un endroit éloigné de l'église, lequel pourrait être vendu au plus offrant et dernier enchérisseur du consentement de la paroisse et de celui du suppliant qui y consent d'avance, s'il plaisait à votre grandeur, pour le prix en provenant être employé la diminution de celui de la maison proposée en vente par le dit sieur Petit et son épouse, et ferez bien.
DE GAY DE VERNON prieur curé de Linards

3- 24/01/1781 acceptation du subdélégué
Soit la présente requête communiquée aux habitants de la paroisse de Linards pour une assemblée qui sera convoquée à cet effet un jour de fête ou de dimanche à l'issue de la messe paroissiale en la forme accoutumée pour délibérer aux fins d'icelle pour leur délibération qui sera reçue par un notaire dans laquelle il dénommera tous les propriétaires et non propriétaires de fonds, les signataires et non signataires, rapportée à M l'intendant être ordonné ce qu'il appartiendra. Fait à Limoges le 24 Janvier 1781
BEAULIEU Subdélégué Général

4- 04/02/l781 Assemblée paroissiale pour l'achat de la maison
Aujourd'hui quatrième jour du mois de février mil sept cent quatre vingt un au bourg paroissial de Linards Haut Limousin, au devant la principale porte de l'eglise dud. Lieu, a l'issue de la messe de paroisse, par devant nous Me Léonard Martinot de la Valade, conseiller secrétaire greffier du point d'honneur et notaire royal en la sénéchaussée de Limoges et témoins soussignés, est comparu m° Jacques De Gay de Vernon, prêtre prieur curé de lad. parr. de Linars, lequel nous a dit et exposé publiquement qu'il avait présenté sa requête à monsgr. l'intendant de la généralité de Limoges pour qu'il fut pourvu a son logement, attendu qu'il n'y avait point de logement et presbytère dans lad. parr, qu'il avait été forcé de se mettre en pension, et qu'il ne pouvait tenir de vicaire dans cette position, quoique la parr. fut d'un service pénible, sur laquelle requête serait intervenu ordonnance le vingt quatre janvier dernier signé de M de Beaulieu, subdélégué général, par laquelle il est ordonné que cette dite requête serait communiquée aux habitants de lad. parr., dans une assemblée qui serait convoquée à cet effet un jour de fête ou de dimanche à l'issue de la messe paroissiale, à la manière accoutumée, pour délibérer aux fins d'icelle; pour lad. délibération qui serait reçue devant notaire, dans laquelle il dénommerait tous les propriétaires et non propriétaires des fonds, signataires et non signataires, rapportée a mondit seignr. l'intendant, être ordonné par lui ce qu'il appartiendrait en conséquence. Led. sr comparant nous a requis de vouloir recevoir la délibération desd. habit. de ladite parr. qui se présenteraient sur sa convocation et assemblée qu'il a provoqué à la manière accoutumée, sur lad. convocation faite au son de la cloche à l'instant sont comparus: 1 -Louis Quintane, labr. au village du Burg, syndic en charge la présente année, 2-Pierre et 3-Blaize Quintane, 4-Jean Vergne l'aîné, 5-autre Jean vergne le cadet labrs- au village de Sautour le Grand, 6-Leonard Haubert labr. au village de Beaubiat, 7-Pierre Delajeu.., journalier au village de Mazermaud, tous collecteurs en charge à l'exception dud. Vergne, MM. Jean Louis Chaussade seigr. de Trasrieux et juge de Linards, 8 M° Jean Barget not. , 9-Sr. Pierre Barget, bourgeois, 10-sieurs Pierre et Léonard Mercier, aussi bourgeois, 12-sr. Jean Villevialle chirurgien, 13-sieur Gabriel Villevialle praticien, 14-Sr. Jean Dupuy marchand, 15 François Dunouhaud artisan, 16-Léonard Desautour sergent, 17-Pierre Thevenot journalier, 18-Pierre Degeorge taillandier, et 19-Léonard Dunouhaud artisan tous demeurant au présent bourg, 20-Mr. Hyacinte Joliet Sr. de Beauvais + , parr. Ste Marie la Claire. 21-M° Denis Villette greffier demeurant aud. Linards, 22-Guilaume Dusoucher, du lieu de La Maillerie, 23-Léonard Chabrier et 24-Antoine Valadon du lieu de Fonpeyraud, 25-François Rivet, 26-Léonard Chabrier, 27-Léonard Charosserie et 28-Léonard Mousset, tous journaliers du lieu de la Fontpeyre, 29-Charles Pingout, 30-Pierre Rivet dit Minet, 31-Blaize Valade, 32-Léonard Sautour, 33-Pierre Rivet et 34-Antoine Filhoulaud, tous labrs. du village de Sous-le-Croux, 35-Léonard et 36-autre Léonard Tuilleras labrs. au village de Beaubiat, 37-Pierre Gardias, 38-Jean Garat et 39-Jean Demoyen et encore 40-Martin Desautour, labrs. du village de Puy-Larousse, 41-Léonard Dupetit, 42-Léonard et 43-autre Léonard Garat, 44-Léonard Denardou, labrs au village de Pauniat et Le Nouhaud, ditte paroisse de Linards, 45Charles Desautour, 46-Etienne Rivet labrs, 47-Léonard Duclou jeune, 48-Louis Boucher, labrs. à bras demeurant au village de Sautour le Petit, 49-Blaize Desautour, 50-Léonard et 51-autre Léonard Arnaud labr. au village de Montegut, 52-Pardoux et 53-Léonard Roux, 54-Jean Degeorge, 55-Léonard Duteil, labrs. au village de Buffeangeas, 56-Jean Dunouhaud, 57-Léonard Barnagaud, 58-Jean Boucher labrs au village de Sautour le Grand, 59-Jean Valadon, 60-Jean Nexon, 61-Léonard Barnagaud, labrs. au village d'Oradour, 62-Léonard Boudou, 63-Guillaume Boudou, 64 Antoine Maisongrande, 65-Léonard Maisongrande, 66-Léonard Delarue, labrs. au village de Mazermaud, 67-Jean Gavinet et 68-Léonard Danede labrs. au lieu du Deveix, 69-Antoine Valadon, 70-Antoine Maisongrande, 71-Léonard Devaux, 72-Pierre Martinot, et 73-Leonard Degeorge labrs au village de Fégenie, 75-Jean Murat, 76-Louis Besselas labrs au village de Ribière-Gaignon, 77-Jacques Tourniérou, 78-François Tourniérou, labrs au village du Buisson, 79-Jean Blondet, 80-Blaize Bretagne labrs au village de Salas, 81-Pierre Besselat labr. au billage du Burg, 82-François Deguillou, 83-George Ringuet, 84-Léonard Margout labrs au village de Boulandie, 85-Pierre Bourissou, 86-Léonard Demaison, 87-Guillaume Dusoucher et 88-Antoine Valadon labrs au village de Manzeix, 89-Léonard Lejeune et 90-Léonard Boutaud tous labrs du village du Grand Bueix en lad. parr, faisant plus que la majeure partie des habitants de lad. parr., à tous lesquels a été fait lecture de lad. requête et ordonnance et sur cela après avoir mûement réfléchi ils ont tous d'une commune voix et égal consentement convenu et délibéré qu'ils consentaient qu'il fut fait achat de lad. maison qu'a proposé led. sr. prieur en ladite requête, appartenant aud. sr. et demlle. Petit et à leur fils comme héritiers de feu M° Martial Marc ancien curé de lad. parr., située au bourg avec les autres bâtiments, cour et jardin en dépendant, moyennant la somme de trois mille quatre cent livres et deux louis d'épingles et en ce que led. sr. Petit demeurerait quitte et déchargé ainsi que sad. femme et fils de toutes demandes que lad. paroisse pourrait lui faire, pour raison du rôle qui avait été fait et levé pour les réparations de l'église du présent lieu, et qu'en diminution du pris de lad. acquisition proposée, il serait fait vente au plus offrant et dernier enchérisseur d'un jardin appelé de la cure +++, et cela devant tel commissaire qu'il plaira à Monseigneur l'Intendant de nommer, et pour le payement du prix de ladite acquisition de la dite maison, cour et jardin, et emploi du prix de lad. vente qui sera faite dud. jardin de la cure, se rapportent iceux habitants à ce qu'il plaira a mondit seigneur l'intendant vouloir ordonner, le suppliant très justement de vouloir homologuer la présente délibération dont ils nous ont requis acte, concédé en présence de sieur Jean Baptiste Barget et de sieur Isaac Dupuy, praticiens demeurant audit bourg et parr. de Linards, témoins à ce requis qui ont signé avec lesdits habitants qui ont su signé, les autres ont dit ne savoir de ce dûment interpellés.
Lecture faite signé .... des présentes de Gay de Vernon prieur curé de Linards, Chaussade juge de Linards, Joliet de Beauvais, Villevialle, Rougier, Villevialle, proc. d'office, Barget, Mercier, Barget, Dunouhaud,..... Sautour, Charosserie, Barget, Dupuy, Villevialle, Villette et nous not. soussigné ... à Linards- Ce même jour reçu quatorze sols, signé Chaussade

+  bourgeois demeurant au lieu de Beauvais
++ au village de Meyras Pierre Courty, Léonard Duris
+++ situé au présent bourg
qui vient ... pour led. sr. curé approuvant les trois renvois

MARTINOT DE LA VALADE [notaire] royal
reçu pour contrôle, papier, voyage et expédition huit livres quatre sols

5- 09/02/1781 Désignation du subdélégué d'Eymoutiers pour contrôler les titres du vendeur
Vu par nous subdélégué général de l'intendance de Limoges la présente requête, notre ordonnance du 24 janvier dernier, portant que lad. requête serait communiquée aux habitanTs de la paroisse de Linards, pour délibérer aux fins d'icelle; ensemble leur délibération du 4 de ce mois par laquelle ils consentent d'acquérir la maison appartenant au S. et Dlle Petit, et à leur fils comme héritiers de feu S. Martial Marc ancien curé de lad. paroisse, et que le montant en soit imposé sur eux.
Nous en l'absence de M. l'Intendant, ordonnons qu'il soit fait droit que les titres de propriété de la maison et jardin dont il s'agit seront représentés par devant M Delavialle subdélégué à Eymoutiers, pour être par lui examinés, et dressés procès-verbal à l'effet de constater s'il y a sûreté dans lad. acquisition, pour led. Procès verbal rapporté à M. l'intendant être par lui ordonné ce qu'il appartiendra. Fait à Limoges le 9 février 1781
BEAULIEU Subdélégué général

6- 01/04/1781 Désistement du subdélégué d'Eymoutiers, pour maladie
Le soussigné a remis ce jourd'hui 1° avril 1781 à M. Cramouzaud chanoine, tous les papiers qu'il m'avait remis concernant l'acquisition de la maison de M.Petit, pour servir de presbytère à M. le curé de Linards. Comme cette affaire merite toute l'attention possible pour la sûreté, non seulement pour la communauté de Linards, mais encore pour le Sieur Petit, et me trouvant actuellement très indisposé à ne pouvoir entrer en connaissance de cette affaire, jusqu'après mon rétablissement, nous avons cru devoir remettre les susd. papiers aud. Sr.Cramouzaud, pour les rendre à M. le curé de Linards, pour en faire l'usage qu'il jugera à propos.
RUBEN DELAVIALLE

7- 05/04/1781 Le curé demande à l'Intendant la désignation d'un autre contrôleur
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous prier instamment de désigner M. de la Nouhaille, pour faire le procès-verbal que vous avez exigé pour l'achat de la maison de Mr. Petit ; il y a déjà longtemps que les papiers ont été présentés à M. de la Vialle, mais en raison de ses infirmités il n'est pas possible d'avoir un éclaircissement de sa part, et je vois que de longtemps ces affaires ne seraient terminées. La paroisse de Linars souffre beaucoup de ce retardement qui aurait été très court si Mr de la Vialle avait put s'en donner la peine. Ce sera une grande obligation que je vous aurai. J'ai l'honneur d'être avec respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,
DE GAY DE VERNON, curé de Linards,
Linards le 5 avril 1781

8- 10/04/1781 Relance du subdélégué d'Eymoutiers par l'intendant
A M. de la Vialle, Limoges le 10 avril 1781
M. le curé de Linards, Monsieur, sollicite vivement auprès de M. l'Intendant pour terminer l'acquisition de la maison du Sr Petit, pour servir de presbytère à cette parr. Comme vous êtes chargé de vérifier les titres de propriété du vendeur pour s'assurer s'il y a sûreté pour les habitants de Linards dans cette acquisition, M. d'Aine me charge de vous prier de m'adresser le procès-verbal que vous avez fait de ces titres avec vos observations, afin qu'il puisse, s'il y a lieu, autoriser les habitants à acquérir la maison dont il est question. Je vous serai obligé de différer le moins qu'il vous sera possible à m'envoyer ces pièces.
J'ai l'h.d. avec un parft. attachement. M.

9- 04/05/1781 Vérification des titres du vendeur par le subdélégué de St-Léonard
Aujourd'hui quatrième mai mil sept cent quatre vingt un, nous Antoine de la Noaille, subdélégué de l'intendance de Limoges en la ville de St-Léonard, en vertu de l'ordre de M. l'intendant en datte du neuf février dernier, qui nous aurait commis aux fins de dresser procès-verbal des titres de propriété de la maison et jardin qui ont été acquis par les habitants de la paroisse de Linards, pour servir de presbytère au curé de la dite paroisse, et constater s'il y a sûreté dans la dite acquisition, avons procédé à l'examen de tous les contrats et pièces qui nous ont été remis, au désir de ladte. ordonnance.
Avons pris communication et lecture de l'acte d'acquisition fait par le Sr Martial Marc prieur de Linards de la maison dont s'agit, du Sr Bourdelas, par contrat de vente consenti par ce dernier en date du 12 décembre 1757, led. contrat revêtu de toutes ses formalités, les droits d'investitures à lui accordées par le seigneur de Linards étant au bas de l'acte. Le Sr Martial Marc prieur de Linards étant décédé fait et crée pour ses héritiers Dlle Valérie Joliet, épouse du Sr Petit, bourgeois demrt. à Limoges et Sr Martial Petit son fils, par son testament du 18 juin 1780, dûment contrôlé par Chaussade.
Il résulte que la maison dont est question appartient en propre à Dlle Valérie Joliet et au Sr Martial Petit son fils. Une femme sous puissance de mari et un fils mineur, cohéritier avec sa mère, ne peuvent vendre ni aliéner leurs immeubles, et nous ne pensons pas qu'il put y avoir de sûreté dans l'acquisition ; nous ignorons les clauses du contrat de mariage de Mlle Petit, il peut se faire que l'hérédité qu'elle a recueilli par le décès de M. son oncle puisse être un bien […], mais il demeurera toujours pour certain que la moitié de cette hérédité appartient à son fils, et qu'il sera dans le cas de la réclamer à 25 ans. Malgré toutes ces réflexions et observations le Sr. Petit père et M.Gay de Vernon nous ont certifié que pour rendre lad. vente valide, et sûreté pour la paroisse, le Sr. Joliet de Beauvais interviendrait dans led. acte, et se rendrait non seulement caution, mais encore garantirait toutes les clauses de lad. acquisition. Dans ce cas seulement et à ces conditions la paroisse peut légitimement acquérir, le Sr. Joliet de Beauvais ayant une fortune plus qu'honnête.
Fait lesd. jours, mois et an que dessus      LANOAILLE Subd.

10- 11/05/1781 autorisation de l'achat par l'intendant
Vu par nous intendant en la généralité de Limoges la présente requête, l'ordonnance rendue par le Sr de Beaulieu subdélégué général le 9 février dernier, ensemble le procès verbal dressé en conséquence par le S. de la Noaille notre subdélégué à St. Léonard le 4 de ce mois.
Nous Intendant susd. avons permis aux habitants de la paroisse de Linards, pour le bon plaisir du conseil, d'acquérir la maison et jardin appartenant à la Dlle Valérie Joliet et au Sr Martial Petit son fils, à charge par le S. Joliet de Beauvais d'intervenir dans le dit contrat, non seulement pour cautionner lad. vente, mais encore pour garantir toutes les clauses de lad. Acquisition, pour sûreté de laquelle il affectera tous ses biens, meubles et immeubles, avec promesse de faire ratifier lad. vente par led. S. Petit fils l'an de sa majorité ; sous led. contrat de vente avons rapporté être ordonné ce qu'il appartiendra. Fait le onze mai 1781 D'AINE

11- 16/09/1782 Acquisition par la paroisse, notes de l'Intendance
Paroisse de Linards,
Acquisition d'une maison pour servir désormais de presbytère au curé de la paroisse de Linards
Contrat de vente du 16 7bre 1781 par lequel le Sr. Jean Bte Petit, lequel tant en son nom que comme père et tuteur légal et légitime administrateur de Martial Petit son fils, et encore au nom et comme fondé de pouvoir de Dlle Valérie Joliet son épouse, ont vendu aux Srs. Tuilleras et Louis Quintane, comme syndics et fondés de pouvoir des habitants de la parr. de Linards, une maison pour servir de presbytère à leur curé, moyennant la
somme de  : 3200 £
pot de vin : 248£
droits de lods et ventes : 574£ 13s 4d
loyaux coûts et droits d'amortissement dus au Roy  : 88£
frais de contrat et délibération : 104£ 13s 8d
Total : 4215£ 7s
intérêts à 9 deniers pour livre pdt. 18 mois : 180£
Total : 4395£ 7s

Calcul des droits d'amortissement
Etat des droits d'amortissement dus pour le fond où est situé le presbytère de la paroisse de Linards, acquis par contrat du seize septembre de l'année 1781, passé devant Chaussade notaire royal à Linards, comme est insinué.
En estimant le soi ou fond où est bâtie lad. maison à la somme de cent livres, le droit d'amortissement au sixième monte à la somme de
seize livres treize sous quatre deniers cy 16£ 13s 4d
de la quittance d'amortissement trente sous   cy 30s
de la quittance d'indemnité quarante livres   cy 40£
total 58£ 3s 4d
10 : 29£ 1s 8d
parchemin de quittance 15s
Quand au droit d'indemnité du au seigneur, comme la succession de MM. de Linards a été répudiée par Madame la Marquise sa veuve et qu'on ne sait pas qui acceptera, on croit inutile de faire la liquidation.

Calcul des droits de mutation
Prix de la maison : 3400
Pot de vin : 48
Total : 3448£
Droits de lods et vente au sixième, qui fait dix sous par […] : 574£ 13s 4d
Loyaux coûts et droits d'amortissement dus au roi, suivant l'état en l'autre part 88£
Total 4110£ 13s 4d
Frais de contrat et délibération : 104£ 13s 8d
Total 4215£  7s

12- 09/08/1782 Répartition du prix d'achat sur les habitants par l'intendant
Linards, acquisition d'une maison pr. servir de presbytère
Principal 4395,7
6d pour livre 109.18
Total 4905.5

Marius [d'Aine]
Vu l'arrêt du conseil du 21 mai dernier, qui confirme le contrat de vente fait le 16 7bre 1781 d'une maison appartenant au Sr. Jean Petit, pour servir désormais de presbytère aux Srs. curés de lad. paroisse, moyennant la somme de 4395£ 7s, et ordonne que lad. somme, ensemble les six deniers pour livre, seront imposés en deux années sur tous les possédants fonds dans lad. paroisse.
Nous, conformément à l'arrêt du conseil ci-dessus, ordonnons que la somme de 395£ 7s, ensemble celle de 109£ 18s pour frais de recouvrement à raison de six deniers pour livre, seront imposés en deux années par égale portion à commencer la présente année 1782 sur tous les habitants et....... de la parr. de Linards, et sur tous les propriétaires de maisons, rentes, biens et héritages situés dans l'étendue de lad. parr., exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés, à proportion de ce que chacun d'eux y possède, par des rôles particuliers qui seront faits chaque année par le Sr Berthet, commissaire des tailles, que nous avons commis à cet effet, et par nous rendu exécutoire ; ordonnons pareillement que la levée de lad. somme sera faite par les collecteurs que les habitants nommeront entre eux, sinon qu'ils seront pris et par nous nommés d'office, pour être les deniers provenant de lad. imposition employés sans aucun divertissement au payement de lad. acquisition, et comptée au Sr. Petit, en vertu de nos ordonnances, desquels deniers lesd. collecteurs rendront compte par devant nous.
Fait à Limoges le  9 aoùt 1782

13- 1785 De Petit à l'intendant : demande d'être payé, avec intérêts
A Monseigneur l'intendant de la généralité de Limoges,
Supplie humblement Jean Petit, bourgeois habitant de la ville de Limoges, disant qu'ayant vendu une maison aux habitants de la paroisse de Linards, pour servir désormais de presbytère au Sr curé de ladite paroisse de Linards, le seize septembre 1781, moyennant la somme de 3448 £ avec l'intérêt aux taux de l'ordonnance même, sans aucune retenue de vingtième et sou pour livre, si ce n'est la première année qu'il ne devait être que sur le pied de neuf deniers pour livre, aussi sans aucune retenue. Sur ledit contrat de vente du seize septembre 1781 intervint l'arrêt du conseil le 21 mai suivant, qui confirme la dite vente et ordonne qu'il sera imposé en deux années par égale portion la somme de 4395£ 7s, sur tous les habitants et bien-tenants de ladite paroisse de Linards, et sur tous les propriétaires de maisons, rentes, biens et héritages situés dans l'étendue de ladite paroisse, exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés, à proportion de ce que chacun possède. L'ordonnance de monseigneur d'Aine du neuf août 1782 qui en ordonne l'imposition conformément audit arrêt du conseil et ordonne que laditpte somme sera payée audit sieur Petit en vertu de ces ordonnances, et que le collecteurs chargé de cette levée en rendront compte par devant lui. Les rôles ayant été faits par le sieur Berthet, le suppliant a été conseillé de recourir à votre autorité, afin que ce considéré, monseigneur, il vous plaise de vos grâces, vu contrat de vente du seize septembre 1781, qui est déposé en vos bureaux, l'arrêt du conseil et l'ordonnance de monseigneur d'Aine des 21 mai et 9 août 1782, condamner les collecteurs chargé du recouvrement de la somme de 4395£ 7s, ensemble celle de 646£ 10s pour les intérêts qui finiront d'échoir le seize septembre prochain, et encore celle de 185£ pour les frais de contrat qu'a payé le suppliant pour la paroisse, toutes lesquelles sommes accumulées ensemble, forment celle réclamée par le suppliant, de 4199£ 10s, à quoi faire lesdits collecteurs seront condamné par votre ordonnance, qui interviendra de la payer au suppliant en deniers ou quittance valable, à quoi seront contraints par toutes voies même par corps, comme pour denier et affaire de sa majesté, et ferez bien.
Note de l'intendances :
Prix d'achat : 3200
Pot de vin : 248
Interêt : 180
Total : 3628
Frais du contrat et délibération : 104£ 13s 8d
Total : 3732£ 13s 8d

14- 24/07/1786 Ordre de l'intendant aux collecteurs de payer le vendeur
Marius [d'Aine]
Vu l'arrêt du conseil du 21 mai 1782, qui confirme le contrat de vente fait le 16 7bre 1781, d'une maison appartenant au Sr Jean Bte Petit, pour servir désormais de presbytère aux Srs curés de lad. parr., moyennant la somme de 4395£ 7s, y compris les loyaux coûts, et ordonne que lad. somme, ensemble les six deniers pour livre, seront imposés en deux années sur tous les propr. de fonds dans lad. par., l'ordonnance rendue par notre prédécesseur le 9 août suivant, portant que lad. somme de 4395£ 7s, ensemble celle de 109£ 18s pour frais de recouvrement à raison de six deniers pour livre, seront imposées en deux années par égale portion à commencer l'année 1782, sur tous les habitants propr. de fonds dans l'étendue de lad. parr., la requête à nous présentée par led. Sr Petit, tendant à ce qu'il nous plaise le faire payer de la somme de 3732£ 13 s 8d. tant pour le prix de l'acquisition que pour les intérêts de dix-huit mois à raison de neuf deniers pour livre, que pour les frais du contrat et délibération, dont les avances ont été faites par led. Sr Petit,
Nous ordonnons aux collecteurs chargés du recouvrement de lad. somme de quatre mille trois cent quatre vingt quinze livres sept sols dont il s'agit, d'en payer en deniers ou quittance valable aud. Sr. Jean Bapt. Petit celle de trois mille sept cent trente deux livres treize sois huit deniers, à laquelle monte tant le prix de l'acquisition de lad. maison, que les intérêts et frais de contrat et délibération dont les avances ont été faites par led. Sr Petit, au payement de laquelle somme lesd. collecteurs seront contraints par toutes voies et même par corps, comme dépositaires des deniers publics, et en rapportant la présente ordonnance acquittée ils en seront valablement déchargés,
Fait en notre hôtel le 24 Juillet 1785

15- 21/11/1786 Note de l'intendance relative à la ferme des droits seigneuriaux de Linards
Presbytère de Linards
21 9bre 1786
La paroisse de Linards a acquis une maison pour servir de presbytère à son curé. Il en résulte en faveur du seigneur des droits de lods et vente. La terre de Linards était affermée par bail judiciaire ; il parait que l'adjudicataire de ce bail est un prête-nom, suivant ce qu'il résulte de sa déclaration : le véritable bailliste de cette terre se présente et donne sa requête pour être payé des lods et ventes, en joignant la déclaration de son prête-nom, qui déclare ne rien prétendre dans les droits résultant du bail judiciaire de la terre de Linards. Comment monsieur l'intendant veut-il que l'ordonnance du montant de ces lods et ventes soit expédiée ? Il me semble qu'on ne doit connaître que le bailliste qui est en nom dan le bail, lui seul a un titre authentique. S'il n'est que prête-nom c'est son affaire avec le bailliste réel, ils doivent avoir des contre-lettres ou des arrangements en conséquence, mais il semble que malgré la déclaration du prête-nom, l'administration ne connaît réellement que celui qui parait, à moins que cette déclaration de prête-nom ne fut portée sur le bail d'adjudication même.

16- 1786 Requête du fermier judiciaire de Linards d'être payé des lods et vente
A monseigneur l'intendant de la généralité de Limoges
Supplie humblement Jean Baptiste Petit, bourgeois habitant de la ville de Limoges, disant que par adjudication du 3 Juillet 1781, fut adjudicataire des fruits et revenus de la terre et seigneurie de Linards pour un trienne à commencer audit jour 3 Juillet 1781. Conformément à la copie en forme dudit bail ci-jointe, signé à l'expédition Boisse, greffier.
Par contrat de vente aussi ci-joint, reçu Chaussade notaire royal à Linards du 6 7bre 1781, le dit sieur Jean Baptiste Petit, tant en son nom que comme tuteur légal de Martial Petit son fils, et encore comme fondé de pouvoir de demoiselle Joliet son épouse, iceux Martial Petit et Demoiselle Joliet sa mère en qualité d'héritiers testamentaires de feu Martial Marc, leur oncle, prêtre curé de Linards, ont vendu à Pierre Tuilleras laboureur syndic fabricien, et à Louis Quintane syndic en charge ladite année, dans la paroisse de Linards et Ribière-Gagnon, généralité de Limoges, et élection de Limoges, une maison, cour et jardin, écurie et autres petits bâtiments en dépendant, située audit bourg de Linards, pour servir désormais de presbytère au sieur curé de Linards, moyennant 3200£ et 248£ de pot de vin, faisant ensemble 3448£. Cette vente fut confirmée par arrêt du conseil le 21 mai 1782, qui ordonna que la somme de 4395£ 7s serait imposée sur les habitants de la paroisse de Linards en deux années, dans laquelle somme de 4395£ 7s est comprise celle de 574£ 13s 4d pour droits de lods et vente, qui appartiennent au suppliant, en sa qualité de bailliste judiciaire de la terre et seigneurie de Linards, ... et autant de la vente de la dite maison curiale, et attendu que les rôles de la somme de 4395£ 7s ont été mis en recouvrement, le dernier depuis 1783, le suppliant a été conseillé de recourir à votre autorité afin que, ce considéré, Monseigneur, vu le bail d'adjudication de la terre de Linards du 3 Juillet 1781, le contrat de vente qui a donné lieu à l'ouverture de fief du 6 7bre suivant, l'arrêt du conseil qui l'autorise, ensemble votre ordonnance du 15 août 1782 pour faire le rôle, il vous plaise de vos grâces ordonner aux collecteurs porte-rôle de la paroisse de Linards pour le recouvrement de la somme de 4395£ 7s, de payer au suppliant en deniers ou quittance valable la somme de 574£ 13s 4d, à quoi faire ils devront être contraints par toutes voies même par corps, comme pour deniers et affaires de sa majesté, sous l'offre que fait le suppliant d'en donner quittance, et des droits de lods et vente, en la forme que vous voudrez bien prescrire, en sa qualité de bailliste judiciaire de la terre de Linards, et ferez bien.
PETIT

17- 30/11/1786 De l'intendant: Ordre aux collecteurs de payer les lods et ventes au fermier judiciaire de la seigneurie de Linards
Marius [d'Aine]
Vu l'arrêt du conseil du 21 mai 1782, qui confirme le contrat de vente fait le 16 7bre 1781, d'une maison appartenant au Sr Jean Bte Petit, pour servir désormais de presbytère aux Sr curé actuel de lad. parr. de Linards et à ses successeurs, moyennant la somme de 4395£ 7s, y compris les loyaux coût, et ordonne que lad. somme, ensemble les six deniers pour livre, seront imposés en deux années sur tous les propr. de fonds dans lad. par., l'ordonnance rendue par notre prédécesseur le 9 août suivant, portant que lad. somme de 4395£ 7s, ensemble celle de 109£ 18s pour frais de recouvrement à raison de six deniers pour livre, seront imposées en deux années par égale portion à commencer l'année 1782, sur tous les habitants propr. de fonds dans l'étendue de lad. Parr., la requête à nous présentée par led. Sr Petit, expositive que par bail judiciaire du 3 juillet 1781, il serait adjudicataire des fruits et revenus de la terre de Linards, pendant trois années qui commencent à courir led. jour de 3 juillet 1781, que pendant le cours de son bail il vendit par contrat ci-dessus énoncé, tant en son nom que comme tuteur légal de Martial Petit son fils, la maison mentionnée dans lesd. contrats aux habitants de lad. parr. pour servir de presbytère au Sr. curé actuel d'icelle et à ses successeurs, laquelle maison se trouve située dans la mouvance du seigneur de Linards, en conséquence conclut, comme étant aux droits du seigneur, il nous plaise le faire payer de la somme de 574£ 13s 4d, à laquelle monte les droits de lods et vente de la maison dint il s'agit, vu pareillement copie et forme du bail judiciaire du 3 juillet 1781, fait en faveur dud. Sr. Petit
Nous Intendant susd. ordonnons aux collecteurs chargés du recouvrement de lad. somme de quatre mille trois cent quatre vingt quinze livres sept sols, d'en payer en deniers ou quittance valable aud. Petit fermier judiciaire de la terre et seigneurie de Linards, celle de cinq cent soixante quatorze livre treize sols quatre deniers, à laquelle monte les droits de lods et vente de la maison dont il s'agit, laquelle somme fait partie de la somme première, celle de quatre mille trois cent quatre vingt quinze livres sept sols, à quoi faire lesd. collecteurs seront contraints par toutes voies et même par corps, comme dépositaires de deniers publics, et en rapportant la présente ordonnance acquittée dud. Sr. Petit, ils en seront valablement déchargés.
Fait en notre hôtel le 30 9bre 1786

18- 05/01/1787 Requête de la paroisse de Linards en réduction du taux de lods et vente
A Monseigneur l'intendant de la généralité de Limoges
Supplient humblement les habitants du bourg et paroisse de Linards, disant que par votre ordonnance du trente novembre dernier, signifiée au sieur Chaussade le vingt quatre janvier 1787, vous auriez ordonné au collecteur chargé du recouvrement de la somme de quatre mille trois cent quatre vingt quinze livres sept sous, imposée pour l'achat de la maison curiale de ladite paroisse, de payer celle de cinq cent soixante quatorze livres treize sous quatre deniers pour les droits de lods et vente ,au sixième de celle de celle de trois mille quatre cent quarante huit livres faisant le prix de l'acquisition de ladite maison, sur quoi lesdits habitants ont l'honneur de vous représenter que quoique ladite maison soit dans la fondalité du seigneur de Linards, elle ne fait point partie de la terre dudit Linards. Elle se trouve relever de la prévôté de Linards, qui est un bénéfice régulier, à la nomination de messieurs les bénédictins de Solignac, et que si elle relève du seigneur de Linards, ce n'est qu'a cause de l'échange fait par contrat du trois septembre mille sept cent quarante deux, passé devant Belut, notaire royal à Limoges, où Monsieur Constant, chanoine de l'église collégiale de Saint Martial de Limoges, comme prévôt de Linards, fit échange du ténement et fondalité qu'il avait au bourg de Linards avec le seigneur Marquis dudit lieu, pour une rente perpétuelle de vingt setiers seigle, à prendre sur son moulin banal de Linards. Du depuis l'échange a subsisté, et le seiqneur de Linards a joui du fief de la prévôté, mais ne s ensuit pas de là, que le seigneur de Linards ait droit de percevoir les lods et ventes des fonds qui relèvent de ce fief au sixième, mais bien au douzième, et comme la maison acquise par la paroisse relève de la prévôté, suivant l'arpentement fait par Lafaye au mois d'avril mil six cent soixante huit, qui sera joint à la présente, ladite maison est au nom de Maitre Jean Bourdelas, procureur d'office, de qui le sieur Marc oncle du vendeur la tient à titre d'acquisition, que les droits de lods et vente n'en sont dus qu'au douzième. C'est pourquoi les dits habitants ont recours à votre autorité et justice, aux fins que ce considéré, Monseigneur, il vous plaise les recevoir opposants à l'exécution de votre ordonnance dudit jour trente novembre dernier quant à la demande du sieur Petit des doits de lods au sixième sur le prix principal, et sur le pot le vin, et ordonner qu'ils ne seront perçus qu'au douzième, distraction faite du pot de vin, attendu que la prévôté de Linards n'est qu'un bénéfice simple, et que ladite maison en relève, et ferez bien. DANIEL DE GARAINE, CHAUSSADE, BARGET, BARGET, VILLEVIALLE, MERCIER,        VILLETTE, DE FOURNIER

NOTE DE L'INTENDANCE :
Soit la présente requête communiquée au sr Petit, Bourgeois à Limoges, pour y répondre dans les délais des règlements pour ce faire, ou faute de ce faire être par nous statué ce qu'il appartiendra. fait en notre hôtel le 5 Février 1787

19- 08/03/1787 Réponse de Petit, fermier judiciaire (et vendeur)
A Monseigneur l'intendant de la généralité de Limoges,
Supplie humblement Jean Baptiste Petit, bourgeois habitant de la ville de Limoges, disant qu'il n'a pas été peu surpris lorsque le Sr Chaussade, porte-rôle pour la levée des somme imposées sur les habitants de la parr. de Linards pour l'acquisition d'une maison curiale, lui a communiqué la requête ci-incluse en opposition à votre ordonnance du 30 9bre dernier, qui le contraignait par corps à payer au suppliant la somme de 574£ 13s 4d pour les droits de lods et vente qui lui étaient dus en qualité de bailliste judiciaire de la terre et marquisat de Linards, de laquelle maison il s'agit relevait.
Pour faire tomber la demande de huit habitants qui parlent au nom de toute la parr., qui est composée de près de quatre cent feux, il suffira de vous démontrer les intrigues du Sr Chaussade, en vous rappelant les faits:
Par acte de Chaussade du 6 7bre 1781 ci-joint, le suppliant, tant en son nom qu'en qualité de père tuteur légal de son fils, vendit aux syndics de la parr. de Linards une maison pour servir de presbytère au Sr. curé, et la somme de 3200£ et 28£ de pot de vin faisant ensemble celle de 3448£. Cette vente fut confirmée par arrêt du conseil du 21 may 1782, et le Sr Chaussade, tant en qualité de notaire qu'en la qualité d'habitant, fut le premier à faire taxer les lods et ventes au sixième, comme elles se prenaient dans l'étendue de la terre, mais aujourd'hui qu'il devient partie personnelle comme détenteur de la somme de 574£ 13s 4d en la qualité de collecteur, il cherche tous les moyens d'éluder le remboursement d'une somme qu'il a par devers lui depuis quatre ans, qu'il a vraisemblablement employée à son usage particulier, et laquelle somme le suppliant pouvait exiger lors de ladite vente, qui fut faite le 6 7bre 1781. Celui-ci le remettait de jours à autres, bien qu'il lui fit plusieurs fois la demande de cette somme, lui disant que les droits lods et vente étaient trop peu de chose, et que d'ailleurs la communauté n'en devait pas payer, le suppliant présumant par les discours du Sr Chaussade qu'il voulait s'attribuer cette somme, vu qu'il l'avait tournée à son avantage depuis quatre ans, et ne s'était point offert à s'en libérer, s'est trouvé contraint d'obtenir de votre grandeur un ordre pour le forcer au payement d'une somme qui lui appartenait depuis six ans, et c'est dans ce moment que ne pouvant plus reculer il a cherché des détours de chicane pour continuer ses projets. Il dispute aujourd'hui non seulement les lods et vente comme ils sont dus dans toute l'étendue de la terre de Linards, mais encore sur le pot de vin, faible raison qui tombe d'elle-même : ce fut lui qui voulait qualifier une partie de la vente de pot de vin, car le prix de ladite maison fut fait et accordé par le dit Sr curé de Linards à trois mille quatre cent livres et quarante huit de pot de vin, mais le Sr Chaussade, en qualité de notaire, changea de son autorité le marché en passant l'acte, et mit 248£ de pot de vin, il avait bien sans doute son but et on peut présumer que ce soit plutôt pour frustrer le contrôle, ainsi telles que soient ses raisons elles ne sont que très mauvaises, et puisqu'il croyait prévenir le loup, que ne mettait-il trois mille deux cent de pot de vin, et deux cent quarante huit de capital, si sous cette dénomination les seigneurs ne pouvaient pas exiger de lods et ventes, ils seraient bien dupés tous les jours, et n'auraient en droit suivant lui que sur 248£ au lieu de 3200£, mais quoiqu'il en dise les droits sont dus sur 3448£, et au sixième puisqu'il sait qu'ils se prenaient au taux, qu'ils ont été taxés ainsi, approuvés par le conseil, et qu'il est détenteur de cette somme.
Il préambule par dire que la maison dont s'agit relève de la prévôté qui est un bénéfice régulier, et qu'en telle les droits de lods ne sont dus qu'au douzième; le suppliant ignore tous les faits qui ne sont pas justifiés, il ne peut même justifier le contraire. C'est bien sur quoi se fonde le Sr Chaussade : il sait bien que le suppliant était fermier judiciaire de la terre de Linards, que cette qualité ne le rendait pas détenteur des titres justificatifs, c'est pourquoi il a l'honneur de vous donner la présente requête,
afin que ce considéré, Monseigneur, vu l'ouverture du fief, à cause de la vente du 6 7bre 1781, l'arrêt du conseil, et votre ordonnance du 15 août qui en autorisant ladite vente, accorde les lods et ventes au sixième, il vous plaise de vos grâces ordonner que votre ordonnance du trente 9bre dr. qui condamne par corps le Sr Chaussade à payer au suppliant a somme de 574£ 13s 4d sera exécutée suivant la forme et teneur, et dans le cas ou vous feriez quelques difficultés, vu impossibilité du suppliant de justifier des titres des droits de lods et vente dus au seigneur de Linards, comme n'étant pas à son pouvoir, ordonner que le seigneur de Linards sera mis en cause pour la justifier, et que par provision le Sr Chaussade en sa qualité de collecteur sera contraint de vider ses mains en celles du suppliant, de la somme de 57£ 13s 4d, avec intérêts, qu'il détient depuis 1782, pour l'entière exécution de votre dite ordonnance du 30 9bre dr., sous l'offre que fait le suppliant de donner bonne et valable caution en cas de restitution arrivant, dans le cas ou les droits de lods et vente ne seraient qu'au douzième au lieu du sixième, comme le prétend le Sr Chaussade dans sa requête du 5 février dernier, et ferez bien.
PETIT

20- 02/1787 Note de l'intendance sur le différend Petit-Chaussade
Le Sr Petit, bourgeois à Limoges vendit le 16 7bre 1781 aux habitants de la parr. de Linards une maison pour servir de presbytère à leur curé, cette vente fut faite moyennant la somme de 3200£, pot de vin 248, 3448£
Les droits de lods et vente furent réglés lors de la rédaction du contrat à 574£ 13s 4d Cette maison relevant en toute fondalité de la terre et seigneurie de Linards, qui se trouvait à cette époque affermée par bail judiciaire aud. Sr Petit, ce dernier s'est pourvu devant M. l'intendant pour obtenir le payement des lods et vente, dont le montant avait été imposé sur les habitants conjointement avec le prix de la maison. En conséquence M. l'intendant rendit une ordonnance le 30 9bre dernier qui ordonne au collecteur de payer aud. Sr. Petit la somme de 574£ 13s 4d.
Le Sr Petit ayant exigé son payement les habitants se sont pourvus par requête et ont exposé que quoique la maison par eux acquise soit dans la fondalité de Linards, elle ne fait point partie de cette terre, et elle se trouve relever de la prévôté de Linards, qui est un bénéfice régulier à la nomination des Bénédictins de Solignac, et que si elle relève du seigneur de Linards, ce n'est qu'à cause de l'échange fait par contrat du 3 7bre 1742 avec M. Constant, chanoine à.St-Martial. titulaire du bénéfice de Linards, et ils prétendent en conséquence que les lods et vente, au lieu d'être payés au sixième comme elles ont été stipulées lors du passement du contrat, elles ne doivent l'être que sur le pied du douzième, concluent en conséquence à ce qu'elles soient réduite à ce taux.
Cette requête a été communiquée au Sr Petit, qui a répondu que lors du passement du contrat de vente de la maison dont il s'agit, les lods et vente furent fixés par le Sr Chaussade notaire, au sixième, ainsi qu'elles se perçoivent dans l'étendue de la terre de Linards, mais qu'aujourd'hui qu'il devient partie personnelle comme détenteur de la somme de 574£ 13s 4d en qualité de collecteur, il cherche tous les moyens d'en éluder le payement, somme qu'il a entre les mains depuis 4 ans, et dont il a fait un usage particulier. Comme il n'a aucun titre pour justifier de la fixation du taux auquel se perçoit les lods et vente dans l'étendue de la terre de Linards, il conclut à ce que le seigneur de cette terre soit mis en cause, et par provision ordonner que le Sr Chaussade, comme collecteur, sera contraint de lui payer lad. somme de 574£ 13s 4d, sous l'offre qu'il fait de fournir bonne et valable caution au cas de restitution.
Observations : il parait par l'examen des titres de propriété de la maison dont il s'agit, acquise par le Sr Marc, prieur de Linards du Sr Bourdelas par contrat du 12 Xbre 1757, que c'est le seigneur de Linards qui a donné l'investiture, et non le titulaire de la prévôté de Linards, ce qui prouve que le Sr Chaussade n'a pas accusé vrai dans son exposé. D'ailleurs c'est le Sr Chaussade comme notaire qui a passé le contrat de vente, et qui a fixé lui-même les droits dus au seigneur ; il a donc mauvaise grâce de venir aujourd'hui les contester. Quoiqu'il en soit il peut y avoir des risques dans la demeure de ces fonds entre ses mains, et je pense que sous l'offre que fait le Sr Petit de donner bonne et suffisante caution en cas de restitution de sa part, on peut sans aucun risque ordonner la délivrance des deniers entre ses mains.
C'est fort bien, mais l'affaire prend une tournure à sortir de la compétence de M. l'intendant. Dans le principal, toutes les parties étaient d'accord de payer les lods et vente au 6°, c'était le Sr Petit, vendeur de la maison qui se trouvait en même temps bailliste judiciaire de la terre de Linards, et commettant aux droits du seigneur pour percevoir les droits de cette vente, en conséquence on est convenu de porter 574£ 13s 4d pour les droits. Tout le monde étant d'accord, les habitants y consentant, M. l'intendant a fait comprendre ces 574£ 13s 4d dans l'arrêt du conseil avec le principal dans l'acquisition. L'imposition a été en conséquence ordonnée, le rôle fait et recouvré, il a même rendu une ordonnance pour contraindre le collecteur à payer cette somme au Sr Petit, étant en droit du seigneur, tout va bien jusque là, parce qu'il n'y a point de contestation, mais aujourd'hui on forme opposition à cette ordonnance et on dit que la maison dont il s'agit ne relève point de la seigneurie mais de la prévôté de Linards, que les lods et ventes ne doivent point être payés au 6°. Voilà une question qui ne regarde plus M. l'intendant. Il est vrai qu'en attendant les fonds sont recouvrés et qu'on dit qu'il y a péril à en laisser le collecteur nanti, je crois que ce serait le cas en renvoyant les habitants à se pourvoir devant les juges qui doivent connaître de la question des lods et vente, d'ordonner un dépôt des 574£ 13s 4d. M. l'intendant décidera s'il croit tel celui de la partie elle-même en donnant caution.

21- 26/03/1787 De l'intendant, ordre à Chaussade de verser en provision les lods et vente à Petit
Marius [d'Aine]
Vu notre ordonnance du 30 9bre dernier par laquelle nous aurions condamné les collecteurs chargés du recouvrement de la somme de 4395 £ 7s, imposée sur les propr. de fonds de la parr. de Linards, tant pour le prix de l'achat d'une maison destinée à servir de presbytère à leur curé, que pour les, frais et loyaux coûts, à payer au Sr Petit fermier judiciaire de la terre et seigneurie de Linards, celle de 574£ 13s 4d à laquelle monte les droits de lods et vente de lad. maison, lesquels ont été fixés sur le pied du sixième du prix de la vente, et font partie de la somme de 4395£ 7s, la requête à nous présentée par les habitants de lad. parr. tendant à ce qu'il nous plaise les recevoir opposants à notre ordonnance du 30 9bre dernier, en conséquence ordonner que les droits de lods et vente seront fixés au douzième au lieu du sixième, comme l'exige led. Sr Petit, note du 5 février dernier portant que lad. requête sera communiquée au Sr Petit pour y répondre, la réponse dud. Sr Petit, expositive que les droits de lods et vente dont il s'agit furent fixés lors de la passation du contrat de la vente de lad. maison par le notaire qui dirigeait led. contrat, sur le pied du sixième du prix principal, ainsi qu'ils se perçoivent dans l'étendue de la terre de Linards, et que cet usage a été constamment suivi, en conséquence conclut à ce qu'il nous plaise débouter lesd. habitants de leur opposition, et ordonner que la somme de 574£ 13s 4d lui sera payée sous l'offre qu'il fait de donner bonne et suffisante caution en cas de restitution,
Nous intendant susd. ordonnons que par provision la somme de cinq cent soixante quatorze livres treize sols quatre deniers sera par provision remise au Sr Petit, ainsi qu'il est porté par notre ordonnance du 30 9bre dernier, toutefois en donnant par lui bonne et suffisante caution de la remettre dans le cas ou les droits de lods et vente seraient fixés à un prix inférieur à celui du sixième, et sur la demande en fixation des droits de lods et vente dont est question, renvoyons les parties devant les juges qui doivent connaître. Fait en notre hôtel le 26 Mars 1787
 

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