Le Courrier du Centre
Année 1895
Mercredi 9 janvier 1895
Linards – Avis – M. le Maire de la commune de Linards prévient le public et les marchands forains que, vu le mauvais temps qui a dérangé la foire du mois, il en sera tenu une autre le 15 courant.
Dimanche 20 janvier 1895
Liste des jurés d’assises (qui jugera l’affaire des avortements)
Mercredi 23 janvier 1895
Délégués sénatoriaux – Linards – Délégués MM Pierre Jacquet, Pierre Thuiléras, Jean Sautour, suppléant M. Louis Janicot
Jeudi 7 février 1895
Linards – Avis – En raison de la grande quantité de neige qui a dérangé la foire du 2 janvier, M. le Maire prévient le public qu’il y en aura une autre le 16 courant. 
Lundi 18 mars 1895
Linards – Vol de lapins – Le jour de la foire de Linards, quatre lapins ont été volés dans l ‘étable de la femme Faucher, ménagère à Linards.
Cette dernière, sans aucune preuve, ayant accusé de ce vol l’un de ses voisins, a été l’objet elle-même d’une plainte. 
Jeudi 18 avril 1895
Saint-Méard – Les avortements - L’instruction ouverte au sujet des avortements ne semble pas près d’être close.
Le dimanche de Pâques, elle s’est continuée pendant et après la messe, au sujet de faits qui auraient été commis dans une cabane de chasseurs d’alouettes, au champ de Rouveroux.
Plusieurs témoins ont été entendus.
Jeudi 25 avril 1895
Comice agricole de Châteauneuf, divers prix à des linardais.
Dimanche 28 avril 1895 - Voir l'original
LINARDS – Incendie – Pendant la nuit du 23 au 24 courant, vers onze heures, M. J.B. Boyer, cordonnier au bourg de Linards, a été réveillé en sursaut par une détonation provenant d’une petite chambre, servant de débarras, située sur le derrière de sa maison. S’étant levé aussitôt, il a constaté que le feu était dans cette chambre et la détonation avait été causée par l’explosion d’une bonbonne de rhum qui venait de s’enflammer.
Aux cris poussés par M. Boyer, plusieurs de ses voisins, entre autres MM. Gourceyrolle, Moncey et Bonnefond, sont accourus et l’ont aidé à éteindre cet incendie.
Les pertes, évaluées à 3,000 francs, sont couvertes par une assurance.
On ignore absolument quelles sont les causes de ce sinistre.
Mercredi 8 mai 1895 
Saint-Méard – Le nommé Daigueperse, dit Lamour, garde particulier assermenté au tribunal, et ancien sacristain de cette commune, a été emprisonné à Limoges vendredi, ainsi que sa femme et deux meunières de cette commune, pour passer aux assises.
Jeudi 9 mai 1895 - Voir l'original
Cour d’assises
Après l’affaire Gabouty qui se terminera certainement dans la matinée, commencera celle des avortements de Linards.
La principale accusée est la nommée Léonarde Bessette, femme Carpe, son complice Saraudy s’étant suicidé à la maison d’arrêt dans les circonstances que nous avons indiquées.
Voici la liste complète des avocats qui prendront la parole dans les affaires des avortements de Linards :
Mercredi 8 et jeudi 9 mai – Léonarde Bessette, femme Carpe, défenseur : M° Delouis ; Marie Faye, femme Durand, défenseur : M° Clappier ; Léonarde Penaud, femme Lachaud, défenseur : M° Chabrouillaud ; Marie Duprat, femme Lallet, défenseur : M° Fayout ; Marie Roux, femme Crouzillat, défenseur : M° Chouffour.
Vendredi 10 et samedi 11 mai – Epoux Aigueperse, défenseur : M° Mazeron ; Malibard, femme Sautour, défenseur : M° de la Chapelle ; Pastier, femme Vergne, défenseur : M° Labesse ; Antoinette Samy, défenseur : M° Tilquin ; Jean Maury, défenseur : M° Chabrouillaud.
Vendredi 10 mai 1895 - Voir l'original
Cour d'assises
Les avortements de Linards
Audience du 8 mai
L’affaire des avortements de Linards est appelée à 10 heures ½.
Six accusés comparaissent devant les assises, dont cinq femmes.
Ces sont les nommées : Léonarde Bessette, femme Carpe, 40 ans, journalière, née à Saint-Bonnet-la-Rivière, y demeurant ; Marie Duprat, femme Lallet, 25 ans, aubergiste, demeurant à Linards ; Léonard Dunouhaud, 62 ans, né à Sussac, cultivateur à Saint-Paul ; Léonarde Penaud, femme Lachaud, 50 ans, née à Saint-Bonnet-la-Rivière, demeurant à Saint-Paul ; Marie Faye, femme Devaud, 31 ans, journalière, née à Linards, demeurant aux Courbes, commune de Linards ; et Jeanne Roux, femme Crouzilhac, épicière à Linards, née dans cette commune, âgée de 31 ans.
La faiseuse d’anges est vêtue d’un corsage et d’une robe noire et coiffée d’un bonnet de tulle blanc.
Son regard est faux ; c’est le type de la matrone interlope à la physionomie cauteleuse et discrète par profession.
Sur elle tombent les principales charges de l’accusation, depuis que son complice ou plus exactement son professeur, celui qui lui avait enseigné les pratiques détestables auxquelles elle s’est livrée pendant de longues années, s’est fait justice lui-même, en se pendant, comme nous l’avons déjà dit, dans sa prison.
Des cinq autres accusés qui l’entourent, les trois premiers sont poursuivis pour avoir eu recours à ses manœuvres ; les deux autres, la veuve Lachaud et Léonard Dunouhaud, comparaissent comme aides de la femme Carpe.
Cette affaire menaçant d’être longue, M. l’avocat général demande l’adjonction d’un treizième juré au jury qui doit siéger et qui se trouve composé de la façon suivante :
MM. Fleurat, chef du jury ; Brodeau, Hugonneau-Lessart, Rousseau, Naute, Jude, Hubert-Bernard, Ducros, Larmaraud, Abria, Bayle, Lathière et Burg.
Dans la salle, une foule énorme se presse, et le public est nombreux devant le palais de justice.
L’affaire des avortements de Linards, dont l’instruction, depuis longtemps commencée, n’a pas toujours été facile, passionne en effet non seulement les habitants de cette localité, mais encore toute la région qui s’étend de Pierre-Buffière et de Saint-Germain à Saint-Léonard et à Eymoutiers.
La femme Carpe dite la Cadette, âgée de 40 ans, condamnée pour vol à diverses peines d’emprisonnement, avait été, en 1889, de même que le tailleur Sarraudy, dit Ziguet, avec lequel dit-on elle vivait en concubinage, l’objet d’une instruction à raison de faits identiques d’avortement, instruction qui n’aboutit pas. Pendant quelques années, les deux complices effrayés avaient cessé leurs opérations, mais, avec le temps, l’audace leur revint, et de nouveau ils tinrent un cabinet ouvert d’avortements, si bien que les médecins-vaccinateurs et les sages-femmes chargées de ce même service ne pouvaient s’empêcher de signaler la diminution effrayante des naissances dans la vaste contrée où travaillaient les deux acolytes.
Le tailleur et la Cadette ne se contentaient point, en effet, d’attendre les clients à domicile, ils parcouraient les foires, la cadette ayant au bras un panier contenant un injecteur et une fiole du liquide destiné à provoquer l’avortement. Ils remarquaient et accostaient les femmes « embarrassées », leur offraient leurs services, et lorsque l’on était tombé d’accord sur le prix payable d’avance, Sarraudy et son élève emmenaient les malheureuses dans quelque chemin creux ou dans quelque chambre d’auberge et donnaient là « leur consultation ».
Pendant très longtemps la femme Carpe a énergiquement nié tout ce que lui reprochait l’accusation, mais devant les charges portées contre elle par les témoins, elle a dû reconnaître qu’en effet elle se rendait à domicile lorsqu’on l’appelait, et sa clientèle était grande, mais elle a déclaré sans vergogne qu’elle ne travaillait comme elle faisait que pour se procurer de l’argent et qu’elle savait très bien que ses drogues étaient inefficaces.
Conservera-t-elle cette attitude au cours des débats ? C’est ce que nous ignorons ; le huis-clos ayant été prononcé, il nous est du reste interdit d’en rendre compte.
Nous pouvons dire cependant que vingt-huit témoins ont été cités dans cette première affaire.

Audience du 9 mai
L’audience est reprise à huit heures ½, l’audition des témoins continue.
La femme Carpe et ses coaccusés sont attendus avec impatience par un grand nombre de curieux qui stationnent devant le Palais de justice.
Comme la veille, le huis-clos est observé, et l’on tient à voir avant son entrée dans la salle la triste héroïne de cette déplorable affaire de Linards.

Samedi 11 mai 1895 - Voir l'original
COUR D’ASSISES DE LA HAUTE-VIENNE
Audience du 9 mai
Les avortements de Linards
Le réquisitoire de M. l’avocat général a commencé vers 9 heures ½ et s’est terminé vers 11 heures.
A l’audience du soir, M° Delouis a pris le premier la parole en faveur de la femme Carpe, puis successivement M°s Fayout, Chabrouillaud, Clapier et Chouffour se sont levés pour présenter la défense des autres accusés.
Le verdict
Après une délibération qui n’a pas duré moins de trois quarts d’heure, le jury a rapporté un verdict négatif en ce qui concernait les nommés Marie Faye, femme Duraud ; Léonarde Penaud, femme Lachaud ; Marie Duprat, femme Lallet ; Marie Roux, femme Crouzilhac, et le sieur Léonard Dunouhaud, qui en conséquence, sont acquittés.
Sur trois des charges portées contre elle, la femme Carpe a été reconnue coupable.
La Cour, après en avoir délibéré, la condamne à cinq ans de réclusion, cinq années d’interdiction de séjour et à tous les frais du procès envers l’Etat.
La condamnée n’a fait paraître aucune marque d ‘émotion et s’est remise tranquillement entre les mains des gendarmes qui l’ont reconduite à la maison d’arrêt.
Le public était peu nombreux à sa sortie du palais de justice, elle n’a été l’objet d’aucune manifestation.
L’audience a été levée à 6 heures moins 25 pour être reprise ce matin vers 9 heures ½.
L’affaire qui vient aujourd’hui est d’une nature semblable à celle qui vient d’être jugée.
Vont comparaître : les époux Aigueperse, les nommées Malibard, femme Sautour, Pastier, femme Vergne, Antoinette Samy et le sieur Jean Maury.
Ils seront défendus, dans l’ordre que nous venons d’indiquer, par M°s Mazeron, de la Chapelle, Labesse, Tilquin et Chabrouillaud.
Dimanche 12 mai 1895 - Voir l'original
COUR D’ASSISES DE LA HAUTE-VIENNE
Audience du 10 mai
L’audience est ouverte à dix heures.
M. Maxwell occupe le siège du ministère public.
Les avortements de Linards
Ce matin comparaît une seule accusée : la femme Rouchaud, de Saint-Méard.
Défenseur, M° Mazeron.
L’accusée
Marthe Bourissou, épouse Rouchaud, 27 ans, ménagère à la Chabassière, commune de Saint-Méard, est une femme de taille moyenne, assez forte, serrée dans un corsage noir et coiffée d’un chapeau noir, à bords immenses, orné(?) d’un nœud plat en satin gorge de pigeon.
Elle est poursuivie pour s’être prêtée aux manœuvres de Saraudy.
Les débats de l’affaire ont lieu à huis clos.
A 11 heures 30, après le réquisitoire, M. le président suspend l’audience.
Audience du soir
L’audience est reprise à 2 heures.
M° Mazeron présente la défense de la femme Rouchaud.
Le verdict
Après une très courte délibération, le jury rentre, rapportant un verdict négatif.
En conséquence la femme Rouchaud est acquittée.

Les avortements de Linards (suite)
M. le président ouvre ensuite les débats de l’affaire des époux Aigueperse (défenseur, M° Mazeron).
Les accusés
Jean Aigueperse, 40 ans, garde particulier à Saint-Méard, est un homme de petite taille, brun, chauve, portant une blouse en cotonnade bleue.
Léonarde Habeillon, 29 ans, sa femme, est petite, maigre et brune. Elle est coiffée du barbichet limousin et vêtue d’une robe en laine gris de fer.
Il sont poursuivis, le premier pour avoir facilité, la seconde pour avoir subi les manœuvres de Saraudy.
Les débats, comme dans les précédentes affaires, ont lieu à huis clos.
Le verdict
Comme dans la précédente affaire, le jury rend un verdict négatif.
En conséquence, les époux Aigueperse sont acquittés.

Audience du 11 mai 1895
L’affaire des avortements de Linards continue.
La nommé Léonarde Malibard, femme Sautour, est la première accusée, et probablement la seule qui sera interrogée ce matin.
Elle est née le 13 décembre 1855, à Saint-Bonnet-la-Rivière, et habite Saint-Méard.
L’accusée est vêtue d’un caraco et d’une robe noirs ; un tablier bleu lui entoure la taille ; sa tête est couverte d’un mouchoir à carreaux.
Elle aussi est poursuivie pour s’être prêtée aux manœuvres abortives de la femme Carpe et de son complice Saraudy.
Trois témoins seulement seront entendus.
M° Lamy de la Chapelle prendra la défense de la femme Malibard.
Après la femme Sautour, comparaîtront les autres accusés : Anne Pastier, femme Vergne, Antoinette Samie et Jean Maury poursuivis aussi pour avortement et complicité.
Comme les trois précédentes affaires les débats auront lieu à huis clos.

Dimanche 12 mai 1895 - Voir l'original
Linards – Acte de probité – Mardi dernier, 7 du courant, le jeune François Joisson, élève de l’école de Linards, a trouvé sur la voie publique une montre en argent qu’il s’est empressé de remettre à son instituteur. Cette montre est déposée à la mairie à la disposition de la personne qui l’a perdue.
Lundi 13 mai - Voir l'original
COUR D’ASSISES DE LA HAUTE-VIENNE
Audience du 11 mai 1895
LES AVORTEMENTS DE LINARDS
SUITE
Comme nous l’avons dit hier, c’est Léonarde Malibard, femme Sautour, 40 ans, née à Saint-Bonnet-la-Rivière, demeurant à Saint-Méard, qui comparaissait sur le banc de la cour d’assises.
Elle était accusée de s’être prêtée aux manœuvres abortives de Sarraudy et de la femme Carpe.
Les débats ont eu lieu à huis clos.
Le verdict
Ainsi que nous l’avons annoncé au cours de notre tirage, le jury prononçant encore un verdict négatif, la femme Sautour est acquittée.
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LES AVORTEMENTS DE LINARDS
SUITE
Les derniers accusés englobés dans les poursuites judiciaires sont la fille Antoinette Samie, 30 ans, née à Sussac, domestique à Saint-Denis-des-Murs ; la femme Antoinette Pastier, femme Vergne, 32 ans, aubergiste à Neuvic, et le sieur Jean Maury, 35 ans, journalier à Châteauneuf-la-Forêt, autrefois aubergiste au même lieu.
Ils comparaissent ensemble et ont a répondre, savoir : les femmes Samie et Vergne de s’être prêtées aux manœuvres de Sarraudy ; Maury de s’être fait le complice du trop célèbre tailleur de Linards.
Les accusés ne paraissent ni plus ni moins recommandables que ceux des précédentes affaires ; mais l’attitude cynique de la femme Vergne semble produire une fâcheuse impression sur le jury.
Le verdict
A 5 heures, le jury rend un verdict négatif en ce qui concerne Antoinette Samie et affirmatif mais mitigé de circonstances atténuantes en ce qui concerne ses coaccusés.
En conséquence Antoinette Samie est acquittée.
La femme Vergne est condamnée à deux ans de prison avec bénéfice de la loi de sursis.
Jean Maury est condamné à deux ans de prison.
Dimanche 19 mai 1895
Châteauneuf – Violences – Procès verbal a été dressé contre le sieur Léonard Duroudier, 38 ans, cultivateur à Limoges-Linards [sic], pour violences exercées sur la personne du sieur Jean Gavinet, 45 ans, cultivateur au même lieu.
(Cf. querelles Duroudier-Gavinet les années précédentes)
Jeudi 30 mai 1895
Linards – Procès verbal a été dressé contre la dame Anna Lanourrice, 26 ans, aubergiste, pour avoir frappé sa voisine Marguerite Ruaud, 36 ans.
Vendredi 15 juin 1895
Tribunal de police correctionnelle- audience du 12 juin
« Jean Belgaud, âgé de 43 ans, cultivateur à Linards, et son fils âgé de 16 ans, prévenus d’avoir porté des coups et fait des blessures au sieur Guérin, sont condamnés à 10 fr. d’amende chacun. » Défenseur : M° de Lasganerie.
Vendredi 5 juillet 1895
Châteauneuf – Election au Conseil Général – On nous prie d’informer les électeurs du canton de Châteauneuf que samedi prochain 6 juillet M. Tarrade, conseiller général, rendra compte de son mandat à 2 heures du soir, salle de la mairie à Linards, jour de foire, et que les candidats y exposeront contradictoirement leur programme. 
Dimanche 7 juillet 1895
 Linards – Coups et blessures – Plainte a été portée par la dame Lachaud, 33 ans, ménagère à Linards, contre son voisin, le sieur Antoine Sautour, qu’elle accuse de lui avoir porté des coups et fait des blessures.
Jeudi 1° août 1895
Lettre ouverte du candidat au conseil général Breilloux, opposé à Tarrade, faisant allusion à une réunion à Linards le 23 juillet.
Jeudi 15 août 1895
Linards – M. Léonard Duroudier, 39 ans, propriétaire à Sautour-le-Petit, a porté plainte contre son voisin Jean Gavinet, 45 ans, propriétaire, qu’il accuse d’avoir cherché à lui voler une certaine quantité d’avoine.
Gavinet interrogé a nié le fait énergiquement.
Cf. mêmes protagonistes les années précédentes.
Mercredi 11 septembre 1895
Linards – Samedi soir, le jeune Léonard Rivet, 3 ans, demeurant au village de Sallat, commune de Linards, s’amusait au bord de la rivière qui passe près de l’habitation de ses parents, lorsqu’il est tombé accidentellement dans l’eau et s’est noyé avant qu’on ait pu lui porter secours. 
Dimanche 6 octobre 1895
Linards – Dans la nuit de lundi, des individus sont allés devant la maison de Mme Lagrange, rentière, et ont coupé une treille.
Une enquête est ouverte.
Mercredi 11 décembre 1895
Linards – Vol – Le nommé Denis Vardelle, 35 ans, né à Saint-Léonard, domestique à Saint-Genest, a été arrêté à la foire de Linards en flagrant délit de vol d’un peigne en écaille et d’un flacon d’eau de Botot à l’étalage de M. Sécher, marchand forain.
Vendredi 18 décembre 1895
Tribunal de police correctionnelle- audience du 16 décembre
« Un abus de confiance au préjudice de M. Jiilet [sic], messager à Linards, vaut trois mois de prison au nommé Jean-Baptiste Bonnefond, 51 ans, dont le casier judiciaire présente toute une collection de graves condamnations. »
Lundi 23 décembre 1895 - Voir l'original
LINARDS – Depuis le 12 décembre, la Compagnie d’Orléans vient d’organiser, par Pierre-Buffière, un service de correspondance qui permet maintenant aux habitants de Linards d’aller à Limoges en 2h. 30 environ.
La voiture part de Linards à 5h. 30 du matin, passe à Saint-Bonnet-la-Rivière à 6h., aux Maisons-Neuves de Saint-Genest à 6h. 30, à Saint-Hilaire-Bonneval vers 7h. 5, et l’on prend à Pierre-Buffière le train de 7 heures 43.
Le retour se fait par l’express qui part de Limoges à 4h. 34 du soir et arrive à Pierre-Buffière à 4 heures 58.
La voiture passe à Saint-Hilaire-Bonneval à 5h. 45, à St-Bonnet-la-Rivière à 6h. 35 et elle arrive à Linards vers 7h. Et, pendant la mauvaise saison, il y aura des bouillottes !

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