Le Courrier du Centre
Année 1896
Mardi 8 janvier 1896
Linards – Incendie – Un commencement d’incendie occasionné par un feu de cheminée a détruit une partie de la toiture de la maison de M. Pierre Glangeaud, aubergiste à Linards.
Les pertes évaluées à 15 fr. sont couvertes par une assurance. 
Neuvic – M. Louis Romefort, agent d’affaires à Linards, a déposé une plainte contre M. Jabet, aubergiste à Linards, qu’il accuse d’avoir essayé de lui escroquer 23 fr., dans un règlement de comptes.
Interrogé, M. Jabet a nié énergiquement avoir commis ce délit.
Cf. procès le 5 février 1896
Jeudi 9 janvier 1896
Châteauneuf – Arrestation – Le nommé Pierre Demarty, âgé de 48 ans, cultivateur né à Linards, a été arrêté en flagrant délit de vol de récoltes. 
Vendredi 10 janvier 1896
Tribunal de police correctionnelle- audience du 8 janvier
« … un mois de prison. Cette même peine a été également infligée au sieur Pierre Demarty, 49 ans, né à Linards, prévenu d’un vol de divers objets évalués 10 fr. au préjudice d’un marchand. »
Mercredi 5 février 1896
Tribunal de police correctionnelle- audience du 3 février
« Michel Jabet, 43 ans, né à Châteauneuf-la-Forêt, est inculpé d’abus de confiance au préjudice du sieur Romefort de Linards.
L’affaire est mise en délibéré. »
Mercredi 12 février 1896
Tribunal de police correctionnelle- audience du 10 février
Verdict de l’affaire Jabet – « Jabet de Linards était prévenu d’avoir détourné des papiers au préjudice du sieur Romefort. Jabet est relaxé des fins de la plainte sans dépens. »
Mercredi 19 février 1896 - Voir l'original
LINARDS – Mariage – Samedi 15 courant, a été célébré, à la mairie de Linards, le mariage de M. Armand Dutreix, de Limoges, avec Mlle Pauline Castenot, de Linards.
Le repas de noces était servi à l’hôtel Sautour, brillamment illuminé, le soir, au moyen de lanternes vénitiennes.
On a tiré plusieurs fusées volantes, chandelles romaines, soleils, et l’on a allumé des feux de Bengale.
Au dessert, une collecte était faite par M. Charbonnier au profit des pauvres de la commune ; elle a produit la somme de 9 fr. 40.
Mardi 24 mars 1896 - Voir l'original
CHATEAUNEUF – Fête scolaire – On nous écrit :
Monsieur le Directeur,
Ainsi que vous avez bien voulu l’annoncer, la fête scolaire de Châteauneuf, pour la création d’une Société scolaire de secours mutuels et de retraites entre les élèves des écoles du canton, a eu lieu dimanche et a été favorisée par un temps superbe.
La cavalcade a obtenu un grand et légitime succès, en représentant comme symbole « l’union des communes de Neuvic et de Châteauneuf. »
Il y a avait une affluence considérable de personnes venues de toutes parts.
A deux heures précises, M. l’Inspecteur d’académie, accompagné du docteur Raymond, de Limoges, de MM. Tarrade, maire, conseiller général, Roziers et de nombreuses personnalités, fait son entrée, comme président, à la réunion qui se tient à l’école des filles.
La salle, superbement décorée par les soins de MM. Les instituteurs et Mmes les institutrices, est bondée de monde ; la foule s’entasse de toutes parts dans cette vaste enceinte. On peut évaluer à plus de 500 personnes le nombre de celles qui n’ont pu y pénétrer.
La fête commence par la Marseillaise des écoles, admirablement chantée par le enfants des classes de garçons, et se continue par des chœurs de gracieuses jeunes fillettes qui se font vivement applaudir.
M. l’inspecteur d’académie prend ensuite la parole, et dans un langage élevé, d’une éloquence remarquable, qui laisse percevoir l’intérêt d’une profonde conviction pour tout ce qui touche le développement de l’instruction, expose le but de la fête, qui est la « création d’une Société scolaire de secours mutuels et de retraites entre les élèves des écoles du canton ».
Il se félicite du grand nombre de personnes venues de toutes parts assister à la naissance de cette Société, qui promet, par l’intérêt qu’on y porte, vouloir grandir et prospérer rapidement.
M. Durand, vivement applaudi, cède ensuite la parole à M. Tarrade, maire et conseiller général. Le conférencier, qui possède admirablement son sujet, traite pendant une heure, aux applaudissements de l’assemblée, la question de mutualité et la nécessité de la création des caisses de retraite pour parer aux éventualités de la vieillesse.
Une quête faite avec une grâce charmante au profit de l’œuvre par Mme Th. Raymond et M. Bonnal, percepteur, produit la somme de 34 fr. 50, qui avec les 23 fr. votés par le conseil municipal, constitue la première mise de fonds de la société, dont M. l’inspecteur d’académie, le docteur Raymond et Mme Raymond sont acclamés par l’assemblée membres fondateurs.
Le soir, MM. Les instituteurs du canton, qui avaient gracieusement invité Mesdames les institutrices, ont offert un vin d’honneur à M. l’inspecteur d’académie, comme gage de la plus profonde sympathie et du grand attachement qu’ils professent pour leur chef.
M. Mounier, directeur de l’école de Linards, désigné à cet effet par ses collègues, lui a souhaité la bienvenue en excellents termes et s’est fait l’interprète des sentiments du corps enseignant à son égard.
La soirée de cette fête s’est terminée par un bal paré et masqué qui a eu un grand succès.
Jeudi 14 mai 1896 - Voir l'original
ELECTIONS MUNICIPALES
DU 10 MAI 1896
DANS LE DEPARTEMENT
Linards
Sont élus :
MM. Pierre Thuilleras, Joseph Crouzilhac, Louis Janicot, Jean Faure, Jean Sautour, Jacques Rivet, Jean Garat, Jean Thuilleras, Jean Villetelle, Guillaume Bourissou, Marcellin Bonnefont, Pierre Jacquet, Léon Faure, André Thoumieux, Léonard Demichel, Léonard Sautour.
Mercredi 20 mai 1896
Election des maires et adjoints
Linards, maire : M. Pierre Jacquet, adjoint : M. Jean Sautour
Mardi 16 juin 1896
 Linards – Le jour de la grande foire du 8 juin, un vol d’une selle anglaise presque neuve a été commis au préjudice de M. Gaumondie, bourrelier. Une enquête est ouverte pour découvrir le voleur.
Vendredi 7 août 1896
Tribunal de police correctionnelle- audience du 5 août
« Un délit de coups et blessures dans lesquels sont prévenus les nommés Léonard Lafont, 28 ans, né à Linards, Pierre Guillien, 55 ans, né à Saint-Vitte et Gabriel Lafont, 52 ans, né à Saint-Léonard, vaut 20 fr. d’amende au premier délinquant et 16 fr. de la même peine aux deux autres.
Léonard Lafont est en outre gratifié de 5 fr. d’amende pour ivresse. »
Linards – Vol – Un vol de six hectolitres de pommes de terre a été commis au préjudice du sieur Léonard Crouzillat, 33 ans, cultivateur, par les nommées Jeanne Maumont, femme Dandrieux, et Marie Andrieux, femme Arnaud, ménagères.
Procès-verbal a été dressé par la gendarmerie de Châteauneuf.
Cf. le 21/08/1896
Dimanche 16 août 1896 - Voir l'original
Linards – Certificat d’études
Présentés : 29 garçons et é4 filles ; reçus : 25 garçons et 23 filles, dont admis de l’école de Linards : 12 garçons et 7 filles
Vendredi 21 août 1896
Tribunal de police correctionnelle - audience du 19 août
L’affaire de Marie Andrieux, veuve Arnaud, pour vol de pommes de terre au préjudice d’une autre personne, est renvoyée à plus tard.
(Cf. le 7/08/1896)
Jeudi 10 septembre 1896
Linards – Vol – Mme Marie Faye, 31 ans, demeurant à Linards, a été victime d’un vol.
Un malfaiteur qu’on croit connaître lui a enlevé son porte-monnaie contenant 10 fr.
Vendredi 11 septembre 1896 - Voir l'original
LINARDS – Actes de probité – On nous écrit :
Le jeune Lagrange, du village de Mazermaud, en se rendant à l’école, a trouvé sur la voie publique une somme de 3 fr. 50, qu’il s’est empressé de remettre à M. l’instituteur.
Son voisin, le jeune Lamoure, a trouvé lui aussi, une petite somme.
Le tout est à la disposition des personnes qui les ont perdues.
Ces actes de probité sont tout à l’honneur du maître est des élèves, qui savent profiter des leçons de morale qu’ils reçoivent à l’école.
Dimanche 18 octobre 1896 - Voir l'original
LINARDS – Mercredi dernier, vers six heures du soir, le nommé Bernard Harvy, 53 ans, sans domicile fixe, après avoir pris plusieurs consommations dans une auberge de Linards, est tombé sans connaissance en sortant de cette auberge.
Relevé aussitôt et transporté dans une grange, il n’a pas tardé à expirer. M. le docteur Tarrade a déclaré que la mort d’Harvy était due à une congestion cérébrale.
Lundi 2 novembre 1896 - Voir l'original
LINARDS - Mort subite – Le 28 courant, vers 6 heures du soir, après avoir livré deux porcs à M. Saint-Amand, boucher à Linards, MM. Martin Montagner, 70 ans, et Léonard Bourriquet, 75 ans, cultivateurs à Buffengeas, revenaient à leur domicile.
M. Bourriquet ayant eu un besoin à satisfaire, s’arrêta en chemin, laissant son compagnon continuer sa route.
Le lendemain matin, vers huit heures, on retrouva son cadavre à l’endroit où il s’était arrêté. Ce malheureux vieillard était mort subitement.
Mercredi 11 novembre 1896
Linards – Mort accidentelle – Hier matin, le nommé Léonard Ruaud, 77 ans, cultivateur à Saint-Bonnet-la-Rivière, a été trouvé mort sur le champ de foire de Linards. M. le docteur Tarrade attribue son décès à une congestion cérébrale due à un refroidissement. 
Lundi 30 novembre 1896
Linards – Coups et blessures – Le nommé Léonard, maçon à Linards, a été frappé et blessé assez grièvement par le nommé Pierre Valérie, 41 ans, cultivateur.
Ces deux individus vivent depuis longtemps en mauvaise intelligence et c’est pour une futilité qu’ils en sont venus aux mains.
La gendarmerie informe.
Vendredi 4 décembre 1896 - Voir l'original
LINARDS – Dégâts – Le nommé Guillaume Barissou, 57 ans, propriétaire à Linards, a porté plainte contre le nommé Léonard Rivet, 53 ans, cultivateur au même lieu, pour bris d’une palissade située dans son champ.
Rivet, à son tour, est venu déclarer qu’il avait été victime d’un vol de bois commis à son préjudice par le nommé Léonard Sautour, 37 ans.
Sautour conteste la vérité de pareilles déclarations.
Cf. procès le 16 juin 1897
Samedi 12 décembre 1896 - Voir l'original
EYJAUX – Montre trouvée – M. Delombre, venant de Châteauneuf-la-Forêt pour travailler à un chemin de construction sur le territoire de la commune d’Eyjaux, entreprise Gille, a trouvé à la première heure, sur son passage à Linards, une montre et une chaîne en argent qu’il s’est empressé s’annoncer à ses chefs en arrivant sur le chantier.
Il en avait déjà donné connaissance à la première personne qu’il avait rencontrée dans le bourg de Linards.
La personne qui l’a perdue peut la réclamer chez M. Léonetout, ancien maire à Eyjaux.
Toutes nos félicitations à cet honorable ouvrier.

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