Le Courrier du Centre
Année 1897


Mercredi 6 janvier 1897 - Voir l'original
LINARDS – Accident – Un honorable propriétaire de notre bourg, M. Léonard Sautour, se rendait à cheval à Châteauneuf, lorsqu’après avoir fait environ 1,500 mètres, son cheval a glissé sur le verglas et finalement s’est abattu, entraînant son cavalier qui est tombé après avoir été traîné sur une longueur de plusieurs mètres; M. Sautour s’est fait d’assez graves contusions à la tête. Relevé par les gens du village voisin, il a été transporté chez le cantonnier de la route où les premiers soins lui ont été prodigués par M. Chomeaux, pharmacien Linards, en attendant l’arrivée du médecin.
On ne croit pas que ses jours soient en danger.
Vendredi 15 janvier 1897
Châteauneuf – Arrestation – Le 11 courant, sur réquisition de M. le juge de paix, les gendarmes de Châteauneuf ont arrêté un individu qui s’était introduit de force dans le cabinet de ce magistrat et refusait d’en sortir.
Cet individu qui se nomme Léonard Rivet, 53 ans, cultivateur au moulin de Salas, commune de Linards, a été remis en liberté après une détention de vingt-quatre heures. 
Mardi 19 janvier 1897 - Voir l'original
LINARDS – Vol d’une clarinette – Le 2 janvier, jour de foire à Linards, M. Faure, 23 ans, demeurant à Combret, jouait de la clarinette dans une auberge de Linards où on dansait.
A un moment donné, il avait déposé son instrument sur une cheminée pendant qu’il prenait son repas ; un quart d’heure après elle avait disparu ; un voleur mélomane sans doute sans était emparé.
Mercredi 27 janvier 1897 - Voir l'original
Tribunal de police correctionnelle - audience du 25 janvier
Une discussion sans importance avec un voisin amène en police correctionnelle le nommé Saraudy, né à Saint-Bonnet en 1873, et demeurant à Linards, lequel pour couper court à tous les arguments de son interlocuteur, lui porta certains coups.
Le nommé Baretaud, le battu, aurait été victime, si on le croyait, d’un véritable attentat criminel : « J’ai reçu, dit-il, des coups de hache dans le vente. »
M° Labesse, le défenseur, met les choses au point dans une courte plaidoirie.
L’inculpé est condamné à 50 fr. d’amende.
Vendredi 19 février 1897
Châteauneuf – Plainte – Une plainte a été déposée entre les mains de la gendarmerie par le nommé Léonard Vincent, 46 ans, cultivateur à Linards, contre le nommé Léon Sautour, 27 ans, cultivateur au même lieu.
Celui-ci aurait poussé le fils de Vincent à dépenser une somme de dix fr. en menaçant de le frapper. 
Dimanche 21 février 1897
Linards – Acte de probité – Le nommé Antoine Faucher, facteur rural à Linards, a rendu à son propriétaire un porte-monnaie contenant la somme de 102 fr. 05, qu’il avait trouvé dans la salle d’attente du bureau de poste de cette localité.
Félicitations à ce brave et honnête fonctionnaire. 
Lundi 22 mars 1897
Linards – Vol – Un malfaiteur s’est introduit dans une cabane appartenant au nommé Hippolyte Villette, 25 ans, propriétaire, et s’est emparé d’un fusil qui y était déposé. Le fusil est estimé à 50 fr.
Dimanche 16 mai 1897
Linards – M. le docteur Tarrade, de Châteauneuf, délégué cantonal des écoles, fera dimanche prochain, 16 courant à 4 heures du soir, à la mairie de Linards, une conférence sur « la Dépopulation des campagnes », présidée par M. Jacquet, maire.
Mercredi 16 juin 1897
Tribunal de police correctionnelle - audience du 14 juin
« Léonard Rivet, 42 ans, cultivateur à Linards, est inculpé d’un double délit de bris de clôture et de destruction de récolte.
Pour aller fumer un de ses champs, il a fait passer une charrette sur le terrain ensemencé de son voisin Bourissou, après avoir détruit deux palissades qui s’opposaient à son passage.
Le tribunal ne retenant que le premier chef de poursuite, condamne Rivet à 10 francs d’amende. Défenseur M° Penot. » (Cf. le 04/12/1897)
Vendredi 18 juin 1897 - Voir l'original
LINARDS – Conférence populaire – M. Chomeaux, pharmacien à Linards, a fait dernièrement à l’école de garçons de cette localité, sous la présidence de M. Jacquet, maire, une intéressante et très instructive conférence sur « l’hygiène publique ».
Après avoir établi la distinction entre l’hygiène privée et l’hygiène publique, il montre ce qu’a été cette dernière jusqu’à notre époque et quelle place prépondérante elle a prise dans la vie sociale depuis les travaux immortels de Pasteur.
Grâce aux découvertes de ce grand homme, nous connaissons aujourd’hui la cause exacte des maladies épidémiques et contagieuses ; nous savons que ce sont des germes vivants, des microbes qu les produisent.
Le conférencier indique la provenance de ces microbes, leurs moyens de transmission, soit par des individus, soit par des vents ou par l’eau contaminée par les infiltrations d’égout ou de fosses d’aisance. C’est par ces derniers moyens que s’opère la propagation des maladies.
Le conférencier parle des règles hygiéniques à suivre et des mesures d’assainissement que devrait prendre l’autorité publique. Par des exemples bien choisis il montre combien de vies humaines ont été économisées par une organisation rationnelle de l’hygiène publique en Belgique, en Suisse, en Angleterre. En France, dans certaines ville qui se trouvaient dans des conditions d’hygiène déplorables, des mesures d’assainissement ont été prises, et on a vu le taux de la mortalité baisser dans de fortes proportions.
En terminant, M. Chomeaux dit quelques mots de la nouvelle loi sur l’hygiène, qu’il souhaite de voir aboutir le plus tôt possible, car la natalité diminuant en France dans des proportions effrayantes, il est plus que jamais utile de sauvegarder la vie des citoyens ; en agissant ainsi on sert indirectement les intérêts de la défense nationale.
Mardi 7 septembre 1897
Châteauneuf – Enquête – Une enquête est ouverte au sujet de coups portés au nommé Jacques Lagrange, 27 ans, cultivateur à Mazermaud, par la femme Dulibaud, 53 ans. 
Jeudi 7 octobre 1897
Linards – Vol – Plainte a été portée par la femme Marguerite Collet, épouse Dubois, à qui on aurait soustrait une certaine quantité de pommes de terres.
Dimanche 24 octobre 1897
Linards – Vol – Le 2 octobre dernier, jour de la foire de Linards, le nommé Jean Rivet, 29 ans, colon, voulant aller au bourg chercher son porte-monnaie dans une commode, il constata sa disparition. Il contenait 430 fr.
On ignore quel peut être l’auteur du vol. 
Jeudi 11 novembre 1897 - Voir l'original
LINARDS – Les conscrits – Jamais fête mieux réussie que le bal offert par les conscrits de la classe 1896, dans la salle de M. Villetelle. Nous n’étonnerons personne en disant mieux réussie, lorsque nous aurons fait connaître que M. Hippolyte Villette avait bien voulu accepter la présidence.
Au début de la soirée, un superbe bouquet a été offert au sympathique président qui, dans une allocution bien sentie, a tracé aux jeunes conscrits la conduite qu’ils devraient avoir au régiment, et à leur retour quelle devra être leur attitude : cette attitude sera de marcher avec la République, mais une République sage et modérée.
Il a terminé en remerciant bien sincèrement le conscrit délégué, qui lui a remis une belle gerbe de fleurs.
Les conscrits profitent de cette occasion pour donner à M. Hippolyte Villette l’assurance de leur profonde gratitude pour son bienveillant concours, et surtout pour ses bons conseils. Du reste, les manifestations sympathiques sont il a été l’objet lui montrent suffisamment l’estime dont il jouit parmi nous.
Dimanche 14 novembre 1897
Linards – Incendie – Un incendie a détruit une maison sise à Linards, avant-hier, appartenant au nommé Jean Taret, 48 ans, cultivateur.
Les pertes sont évaluées à 1,500 fr.
Dimanche 21 novembre 1897
Châteauneuf-la-Forêt – Vol d’outils – Un vol de trois masses à casser la pierre ayant eu lieu sur une route en construction de la commune de Linards, pendant la nuit du 16 au 17 courant, la gendarmerie de Châteauneuf a ouvert une enquête.
Deux personnes de la commune de Linards sont soupçonnées être les auteurs de ce vol. 
Lundi 20 décembre 1897
Linards – Empoisonnement – Une enquête est ouverte à l’effet de découvrir l’auteur d’un empoisonnement de trois chiens.
Les bêtes appartiennent aux nommés Joseph Reilhac, 48 ans, et Pierre Demarty, 49 ans, cultivateurs. 
Jeudi 23 décembre 1897
 Linards – Acte de probité – Le nommé Martial Lafarge, facteur rural à Linards, s’est empressé de rendre à son propriétaire un porte-monnaie contenant la somme de 175 fr., qu’il avait trouvé devant la grange de M. Chicot, hôtelier à Linards.
Toutes nos félicitations à ce brave et honnête fonctionnaire.
Vendredi 24 décembre 1897 - Voir l'original
LINARDS – Commencement d’incendie – Un commencement d’incendie s’est déclaré ces jours derniers dans un appartement appartenant au sieur Bonnefond, charron au Baing [sic].
Ce dernier, après un demi-heure d’absence, s’apercevant du sinistre en rentrant chez lui, a aussitôt donné l’alarme. Des voisins ont pu assez promptement éteindre le feu, qui ayant déjà brûlé quelques objets mobiliers commençait à gagner l’appartement.
Les dégâts évalués à une somme de 300 fr., sont couverts par une assurance.
- Accidents - Lundi dernier, M. Jacquet, maire, étant monté dans son grenier pour descendre du foin, manqua la rampe en descendant et tomba sur le sol de la grange, se faisant quelques contusions, heureusement peu graves.
- Le même jour, le sieur Catinaud, garde particulier de M. de Landrevie, était aller chercher du bois, monté sur une charrette traînée par des bœufs. Ces derniers ayant été pris de frayeur, le sieur Catinaud, en sautant de sa charrette, s’est blessé à la tête.
Au même moment la charrette versait à deux pas de lui, sans heureusement lui faire aucun mal. Les blessures sont sans gravité.
Lundi 27 décembre 1897
Linards – Accident – Le jeune François Rosan, âgé de trois ans, habitant avec ses parents le village de Buffengeas, a eu accidentellement le petit doigt et l’annulaire de la main gauche coupés par un coup de hachette qui lui a été donné par un de ses petits voisins en s’amusant.
M. le docteur Tarrade de Châteauneuf, appelé immédiatement, lui a prodigué les soins nécessaires et a constaté que la section des doigts était complète. 

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