Le Courrier du Centre
Année 1905

 
Mercredi 11 janvier 1905
 Linards – Veau furieux – Le jour de la foire, M. Louis Marcilloux, cultivateur au village de Plaudeix, commune de Saint-Bonnet-Briance, conduisait à l’aide d’une corde un veau lorsque, arrivé à proximité de la cour de M. Glangeaud, boucher, l’animal effrayé fit subitement un bond énorme et tête baissé allait fondre sur son conducteur. Fort heureusement pour ce dernier, une voiture se trouvant sur le passage, le veau s’y embarrassa ; cinq ou six personnes profitèrent alors de cette circonstance pour maîtriser la bête furieuse.
Dimanche 29 janvier 1905
Linards – Les vétérans – Lundi dernier, une délégation de la 1773° section des vétérans des armées de terre et de mer est allée à Saint-Genest accompagner à sa dernière demeure un des membres de cette société : le camarade Callet. En déposant sur sa tombe une superbe palme, M. Hippolyte Villette, le dévoué président de cette section, a prononcé un discours qui a vivement impressionné l’assistance. 
Samedi 4 février 1905
Linards – A propos d’affiches – On nous écrit : Un groupe de chasseurs demande pourquoi il n’a pas été apposé d’affiches de la fermeture de la chasse. En qualité de garde-champêtre et afficheur municipal, je proteste énergiquement. L’affiche en question a été apposée en temps opportun sur le portail de la grange de M. Chicot (hôtel).
JEAN SAUTOUR, garde-champêtre.
Samedi 11 février 1905
LINARDS – PROCHAIN MARIAGE – On nous écrit :
Mlle Marie Debernard, la belle-sœur de Bidegain, dont la presse parisienne nous a longuement entretenu à propos des fiches, est en instance de mariage.
Mlle Debernard épousera, le 25 courant, à Linards, un de nos compatriotes qui exerce la profession de scieur de long.
VACHE FOLLE – On nous écrit :
Au récit d’une « corrida », relaté dans le numéro de ce matin, il manque un détail important :
La jeune vache, après s’être échappée une première fois des mains de M. Champeaud, revint furieuse à Linards, où il y avait encore pas mal de monde à la foire, causant une panique compréhensible. Le jeune Léger Champseix, doué d’un biceps peu ordinaire, parvint, non sans peine, à saisir le bout de corde qui restait encore aux cornes de la bête, et après avoir été traîné pendant pus de cent mètres et heurté contre un mur et deux voitures, il l’attacha à un clou dont la solidité fut vivement éprouvée. C’est là que son propriétaire vint la chercher.
Nous croyons savoir que Léger Champseix, nouvellement rentré des colonies, où il accomplissait son service militaire, désire entrer dans la gendarmerie. Voilà un acte de courage qui ne lui nuira pas, et en attendant de lui voir les aiguillettes, nous lui adressons nos félicitations, d’autant plus méritées que ses blessures l’ont empêché de travailler pendant plusieurs jours.
Samedi 11 mars 1905
Linards – Accident – Un ouvrier carrier, M. Pierre Memy, demeurant au village de Ribière-Gaymont [sic], s’est accidentellement écrasé le pouce avec un bloc de pierre.
Le blessé a été pansé à la pharmacie Chomeau.
Mercredi 11 avril 1905
LINARDS – LE 20° MILLION DES VETERANS – Le président de la 1773° section des Vétérans des Armées de Terre et de Mer est heureux d’annoncer à tous les membres de sa section que le capital de la Société vient de dépasser son vingtième million.
Elle compte actuellement deux mille sections et l’on sait que cette Société, contrairement à beaucoup d’autres, autorise seulement la formation d’une section dans un centre lorsque le délégué y a groupé un minimum de cinquante adhérents.
La réunion annuelle générale, suivie de banquet, aura lieu le dimanche 25 mai ; nous aurons à y revenir. 
Dimanche 11 juin 1905
Certificat d’études
Reçus : 36 garçons, 22 filles
Jeudi 10 août 1905
LINARDS – ACCIDENTS – Samedi dernier, jour de foire, le sieur Marcheissoux, domestique au village de Bonnefont, descendait à bicyclette le bourg de Linards, lorsque arrivé en face de l’hôtel Lallay, sa machine heurta M. Faucher père, du village de Buffengeas, et le renversa sur la route, lui occasionnant des contusions sans gravité.
Le cycliste reçut lui aussi des contusions peu graves.
- Dans la soirée, également, un journalier du bourg, M. Lajoie, était heurté par une voiture qui l’envoyait rouler sur le sol. Contusions légères.
 - Dimanche, le cheval de M. Boireau, meunier à Ligonat, commune de Saint-Méard, était arrêté devant la maison de Mme veuve Jabet, au village de Blanzat.
Au moment où on allait déposer un sac dans la voiture, la bête incommodée par les mouches, partit d’un trait dans la direction du bourg de Linards, où elle fut bientôt arrivée après avoir semé sur sa route le blé qui se trouvait dans la voiture.
Elle fut finalement arrêtée par M. Jean Arnaud et M. Denardou 
Dimanche 3 septembre 1905
Linards – Réunion socialiste – Une réunion organisée par la Fédération du parti socialiste unifié aura lieu à Linards le dimanche 24 septembre. MM. Debernard et Pressemane y prendront la parole.
Lundi 25 septembre 1905
CHATEAUNEUF-LA-FORET – ACCIDENT DU TRAVAIL – Mardi dernier, le nommé Léonard Carpe, scieur de long au village de Sautour-le-Petit, commune de Linards, travaillait sur le chantier d’une maison en construction, au champ de foire.
Monté sur un chevalet, il sciait une forte pièce de bois lorsqu’à un moment donné, cette pièce se fendit subitement sur une longueur de 30 centimètres.
La scie manquant tout à coup de point d’appui vint atteindre l’ouvrier au gros orteil.
Carpe a été blessé assez sérieusement.
Mardi 5 décembre 1905
 LINARDS – LES COURRIERS – Depuis un certain temps les courriers en prennent à leur aise et nous arrivent tous les jours en retard.
La tournée des facteurs est assez pénible sans les obliger à allonger encore le pas afin d’être rentrés pour le départ de 5 heures.
Nous croirons rendre service à ces dévoués fonctionnaires et à tout le monde en signalant ces abus chaque fois qu’ils ne seront pas occasionnés par un accident, la neige, le verglas ou le retard des trains.

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