Jeudi 4 janvier 1906 | ||||||||||||
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CHATEAUNEUF-LA-FORET – VOL DE BIJOUX – M. Coussedière, bijoutier
à Ambazac, se rendait dimanche matin à Saint-Paul-d’Eyjaux,
quand, en route, il fut victime d’un vol de deux caisses contenant de la
bijouterie.
M. Coussedière revint à Linards, où il porta plainte à la mairie. Les soupçons se fixèrent sur un individu étranger à la localité qui avait logé dans un hôtel, et l’on fit en sorte de l’arrêter au cas où il reviendrait loger au même endroit. C’est ce qui se produisit dans la soirée ; l’individu en question étant revenu, M. Theillaumas, adjoint au maire, le fit garder à vue. Or, le lendemain, vers six heures, l’inconnu prétextant un besoin naturel, profita d’un moment d’inattention pour prendre la fuite. La gendarmerie de Châteauneuf, prévenue, arriva trop tard. Des dépêches ont été envoyées dans toutes les directions par la gendarmerie ; il est à présumer que le coupable le tardera pas à être découvert. |
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Samedi 20 janvier 1906 | ||||||||||||
LINARDS – DECOUVERTE DE MONNAIES ANCIENNES – M. Léonard Dublondet,
propriétaire au village de Salas, se trouvant devant la porte de
sa maison, regardait sa truie, qui fouillait avec son groin le sol de sa
cour, située sur l’emplacement d’une vieille maison dont il ne reste
plus que quelques ruines.
Tout à coup, M. Dublondet aperçut un corps de forme ronde que l’animal, ayant déterré, faisait rouler. M. Dublondet s’approcha et ramassa un pot en terre dont l’orifice était bouché avec un vieux chiffon. L’intérieur était aux trois quarts plein de pièces de monnaie anciennes, en or, argent et bronze. Ces pièces, qui formaient un poids respectable de deux kilos, étaient en grande partie à l’effigie de Henri II ; les autres, trop rouillées, ne laissaient apercevoir aucune effigie. M. Dublondet n’a pas perdu sa journée. |
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Lundi 5 février 1906 | ||||||||||||
LINARDS – De nombreux dégâts ont été commis
dans le courant des mois de décembre et de janvier, sur la propriété
de M. de Brettes, située au village de Lajaumont.
De nombreux arbres ont été coupés ; les dégâts sont évalués à près de 200 fr. Délit plus grave, les malfaiteurs avaient placé des arbres en travers de la route que devait parcourir la voiture ramenant M. de Brettes et son domestique de Saint-Denis-des-Murs. La gendarmerie de Châteauneuf a ouvert une enquête. |
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Dimanche 11 février 1906 | ||||||||||||
LINARDS – L’INVENTAIRE – Mardi dernier, M. Margerie, receveur
à l’enregistrement à Châteauneuf, a procédé
à l’inventaire des biens de l’église. Il a été
reçu par M. le curé, MM. Crouzillat et Barnagaud, qui lui
ont remis une protestation qu’ils ont désiré voir figurer
sur le procès-verbal.
Ce fonctionnaire, après avoir pris acte de cette protestation, a pu faire son inventaire, qui s’est terminé sans aucun incident. |
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Mardi 20 mars 1906 | ||||||||||||
LINARDS – UN BRUTAL – Dans l’après-midi du 10 courant,
le nommé Foucaud, cordonnier, a frappé d’un coup de bâton
Mlle Anne Leblois, qui avait recueilli chez elle une dame Catherine Raignaud,
avec laquelle il venait d’avoir une discussion.
Foucaud s’était permis de tirer les oreilles au fils de sa voisine, le jeune Raignaud. |
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Lundi 7 mai 1906 | ||||||||||||
Elections législatives
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Lundi 14 mai 1906 | ||||||||||||
LINARDS – FOIRE – Favorisée par une belle journée,
notre foire de samedi a été très importante. Le bétail
était nombreux au champ de foire où les transactions ont
été assez actives.
Voici les cours pratiqués : Vaches de travail, de 280 à 350 fr. la pièce ; vaches suitées, de 350 à 400 fr. ; veaux et génisses de boucherie, de 75 à 85 centimes le kilo, poids brut. Moutons gras, de 80 à 85 centimes le kilo, poids brut ; brebis grasses, de 70 à 75 centimes ; brebis et moutons de commerce, de 18 à 24 fr. la pièce ; porcelets et nourrains, de trois à six mois, de 25 à 45 fr. la pièce. Marché à la volaille – canards, de 2 fr. à 2 fr. 25 ; poulets, de 2 fr. 25 à 2 fr. 50 ; poules, de 2fr. à 2 fr. 25 ; pigeons, de 60 à 70 centimes, le tout la pièce. |
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Jeudi 19 juillet 1906 | ||||||||||||
Tribunal correctionnel – Audience du 18 juillet
« Une rixe – Inculpé de coups et blessures sur les époux Gilles, le nommé Denardou demeurant à Linards s’entend condamner à 16 fr. d’amende avec sursis. Défenseur M° Martinaud. » |
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Jeudi 7 août 1906 | ||||||||||||
Tribunal correctionnel – Audience du 1° août
« Vol – Léonard Beyrand, 29 ans, journalier à Linards, aurait soustrait une somme de 30 fr. au moins à son patron. Il reconnaît seulement avoir pris une pièce de 2 fr. « Qui vole un œuf vole un bœuf .» Le prévenu s’entend condamner à 24 heures de prison. Défenseur, M° Manès. » |
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Mardi 28 août 1906 | ||||||||||||
Linards- Après boire – La machine à battre se trouvait
samedi au village de Fleurat, et les cultivateurs avaient fêté
joyeusement la fin de cette rude journée ; il avait fait chaud et
on avait choqué souvent le verre.
Un domestique, le nommé Henri C… eut dans la soirée une discussion avec sa femme d’ordre intime, à la suite de laquelle il se rendit au bord d’un ruisseau et se mutila, espérant qu’après cette opération il pourrait entrer au service du sultan de Turquie ou d’un pacha quelconque. On dut faire appeler le docteur Tarrade, de Châteauneuf, qui prodigua des soins au blessé et constata que C… ne s’était mutilé qu’à moitié. |
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Samedi 15 septembre 1906 | ||||||||||||
LINARDS – INCENDIE – Un incendie dont les causes sont inconnues
vient de détruire entièrement un corps de bâtiment
et son contenu, situé au Chezeau, commune de Linards.
Ce corps de bâtiment, couvert partie en tuile et partie en paille, était situé à 250 mètres des habitations. Il mesurait 10 mètres de longueur sur 6 de profondeur et appartenait à M. Alexandre Mercier, cultivateur, qui estime ses pertes, tant en meubles qu’en immeubles, à 2.800 francs. Il y a assurance. |
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Mardi 27 novembre 1906 | ||||||||||||
LINARDS – CONTRAVENTION – Le garde champêtre de la commune ayant
surpris deux personnes de la localité lavant dans le bac destiné
à l’abreuvoir des chevaux, des issues de viande et des pommes de
terre, leur a dressé procès-verbal.
Il a, du reste, fort bien fait. |