Lundi 8 mars 1909 |
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LINARDS – LA FOIRE – Notre foire du 6 mars, qui s’annonçait
le matin comme devant être fort belle, a été contrariée
par une bourrasque de neige, qui s’est abattue sur notre contrée
entre 9 et 10 heures ; les bestiaux arrivaient avec beaucoup de difficultés
sur le champ de foire, qui n’avait été si mal approvisionné
depuis longtemps ; les marchands de la montagne, qui sont notre principale
clientèle pour les porcs nourrains, n’étaient venus aucun,
arrêtés par la neige ; les veaux et les génisses de
commerce avaient subi, depuis la foire dernière, une baisse d’au
moins vingt francs par tête ; cours assez soutenus sur les bêtes
à laine et les veaux de lait, dont quelques uns se sont vendus soixante
centimes de demi-kilo.
Voici du reste la mercuriale : Vaches de harnais, de 900 à 1.000 francs la paire ; génisses de 6 mois à un an, de 160 à 240 francs l’une ; veaux de commerce, de 180 à 220 francs l’un ; vaches grasses de 30 à 35 fr. les 50 kilos, suivant qualité ; moutons gras de 40 à 43 fr. les 50 kilos ; moutons d ‘élevage de 20 à 28 fr. l’un ; porcs gras de 45 à 48 fr. les 50 kilos ; nourrains de 2 à 3 mois de 20 à 28 fr. suivant grosseur. Marché aux volailles, abondamment pourvu. Les poulets valaient de 5 à 5,50 fr. la paire ; poules grasses de 2,50 à 3 fr. l’une ; lapins de 1,25 à 1,50 fr. l’un ; œufs, 0,90 la douzaine ; beurre 1 fr. 10 le demi-kilo ; fromage du pays, de 0 fr. 40 à 0 fr. 50 l’un. |
Vendredi 21 mai 1909 |
Frairie – Dimanche prochain 23 mai, aura lieu la frairie de Sautour-le-Petit,
près Linards.
A sept heures du matin et à midi, salves d’artillerie ; à trois heures course pédestre pour les enfants, jeu de la poêle ; à 8 heures feu de joie, grand bal public, sous la direction de M. Léon Tricard, professeur de musique ; à 11 heures, retraite aux flambeaux |
Mercredi 2 juin 1909 |
LINARDS – NECROLOGIE – Samedi 29 mai, avaient lieu, à Linards,
les obsèques de M. Octave Ledot, ancien notaire à Neuvic-Entier.
Un grand nombre de parents et amis du défunt avaient tenu à
accompagner à sa dernière demeure l’excellent homme qui vient
de disparaître.
Sur sa tombe, M. Villette, président de la section des Vétérans de Linards, a prononcé le discours suivant : « Mesdames, messieurs, chers camarades, C’est avec un sentiment de profonde tristesse que j’apporte sur cette tombe les regrets et le suprême adieu des camarades de la 1773° section des Vétérans des armées de terre et de mer. J’apporte aussi l’expression sincère d’une véritable douleur, le cri de notre profonde affection, l’amertume de nos plaintes, impuissantes contre cette mort prématurée, qui nous enlève un de nos bons et dévoués camarades. Plus d’un, parmi nous, a senti ses yeux se mouiller, en apprenant la mort de cet homme de cœur, de celui que nous connaissions depuis des années et qui avait été pendant longtemps notre vice-président. Dès la fondation de la section, Octave Ledot en fut un des premiers adhérents ; il avait de suite compris la grandeur de l’œuvre de patriotisme et de prévoyance sociale poursuivie par la Société des Vétérans et il engageait tous ses amis à en faire partie. Il était de ceux qui, dans une grande Société comme la nôtre, ont plus de services à rendre qu’à demander ; il aimait à se retrouver à nos réunions et cette camaraderie avait fait naître, entre lui et nous, une fraternelle et cordiale amitié. C’était d’ailleurs un caractère simple, modeste et plein d’aménité, se sacrifiant et se multipliant toujours pour rendre service. J’adresse nos hommages respectueux à Mme Ledot et à toute sa famille. Puissent nos témoignages de sympathie adoucir leur cruelle et légitime douleur. Pendant que s’incline le drapeau tricolore, je vous adresse, mon cher Octave, un suprême et dernier adieu, au nom de tous nos camarades de la section et de tous nos amis, je dépose sur votre tombe la palme du souvenir. » |
Vendredi 6 août 1909 |
Grivèlerie – M. Joseph Theillaumas, aubergiste à Linards,
a déposé une plainte contre le nommé Henri B…, âgé
de 23 ans, voyageur de commerce originaire de Saint-Paul-d’Eyjaux, et la
maîtresse de ce dernier, Louise P…
Ces deux jeunes gens, après avoir fait une dépense de 5 francs, ont refusé de payer. B… avait même donné un faux nom |
Mardi 7 septembre 1909 |
LINARDS – GRANDE FRAIRIE DU 12 SEPTEMBRE – Le maire de la commune de
Linards a l’honneur d’informer tous les directeurs de chevaux de bois,
cirque, cinématographe, balançoires, et., etc., que la grande
frairie de la commune de Linards aura lieu dimanche12 septembre prochain.
Le comité d’organisation n’a rien négligé pour donner à cette fête un éclat inaccoutumé et il est assuré de voir ses efforts couronnés de succès. Déjà les emplacements accordés gratuitement par la municipalité sont presque retenus en totalité. Que les marchands qui désirent s’installer à Linards le 12 septembre se pressent et retiennent un emplacement, en adressant une demande à la mairie. Le programme de la fête sera publié demain. Nous rappellerons seulement que la distribution des prix aux écoles communales, qui comptent 300 élèves, aura lieu le même jour à une heure très précise de l’après-midi. |
Dimanche 12 septembre 1909 |
LINARDS – LA FRAIRIE – Hier le comité des fêtes s’est
réuni sous la présidence des membres du conseil municipal,
pour régler d’une façon définitive de programme des
fêtes qui auront lieu dimanche prochain à l’occasion de la
frairie de Linards. Grâce à la vigilance et au dévouement
des membres du comité, depuis longtemps déjà des fiches-réclame,
indiquant sommairement l’ordre et le genre des réjouissances, avaient
été distribuées dans les frairies et les foires des
environs à tous les habitants et étrangers. De nombreuses
listes de souscription avaient été ouvertes, et c’est à
la surprise générale qu’on a pu constater hier qu’elles s’étaient
couvertes de noms et surtout de sommes bien rondelettes.
Le total des ces listes dépasse de beaucoup les prévisions et oblige le comité à ajouter aux jeux déjà indiqués d’autres attractions et de gros et nombreux prix. Qu’on se le dise donc, la frairie de Linards sera une des plus belles qu’on ait vu dans notre région et rivalisera d’entrain et de magnificences avec les fêtes organisées dans les centres les plus importants. Dès cinq heures du matin, les habitants seront réveillés par 21 coups de canon, tirés par les meilleurs artificiers de la localité. Un concours de tir au fusil et à la carabine de précision commencera à 10 heures du matin, sous la présidence de M. Chomot. Des prix importants seront distribués aux heureux vainqueurs. Dans l’après-midi, à 1 heure très précise, aura lieu la distribution des prix aux enfants des écoles laïques. Cette importante cérémonie sera présidée par les membres du conseil municipal et l’éclat en sera rehaussé par le concours que prêtera la brillante fanfare de Solignac. La soirée sera continuée par différents jeux (courses aux ânes, course en sac, jeu de la cruche, jeu du baquet, mât de cocagne, et., etc.). Un grand bal champêtre, donné sur la place publique de Linards, clôturera cette belle journée de plaisir. LE COMITE |
Jeudi 16 septembre 1909 |
LINARDS – LA FRAIRIE – Après Châteauneuf, Linards a surpassé
tout ce qu’il avait réalisé jusqu’à ce jour. Le mauvais
temps lui-même n’avait pas voulu décourager l’ardeur des membres
du comité et s’était éclipsé devant un soleil
ardent, qui ne cessa de briller toute la journée.
C’est par une salve d’artillerie de 21 coups de canon que les habitants furent réveillés au petit jour. Deux heures après, l’animation régnait dans les rues de cette charmante localité. Au milieu de cette foule, les jeunes filles aux toilettes claires et de bon goût jetaient une note charmante, dont l’effet étai des plus heureux. A 9 heures, dans le pré de Chez-Jartaud, s’ouvrait le concours de tir, qui ne cessa qu’à la nuit. A 11 heures, M. Trabuchère, le dévoué chef de la musique de Solignac e ses excellents musiciens entraient dans les murs de Linards aux sons d’un pas redoublé des plus entraînants. A 1 heure, les élèves des écoles allaient joyeusement chercher la récompense de leur travail pendant l’année scolaire. Puis commencèrent les jeux du baquet, des pots … à lapin, de la poêle, du mât de cocagne, le concours de grimaces, etc. Le clou de la fête a été le concours de barbichets, qui fut interrompu par un moment d’affolement auquel succédèrent de nombreux éclats de rire lorsque la peur fut passée. Les musiciens, les concurrentes pour le prix du barbichet et les membres du comité se trouvaient réunis sur une estrade, quand tout à coup un craquement se fit entendre. Il n’y eut heureusement aucun mal et le concours se termina sur les débris de la malheureuse estrade. Un concert, composé de morceaux choisis, fut brillamment enlevé par la fanfare. A 9 heures, sur la place du Champ-de-Foire, un superbe feu d’artifice était tiré, puis eurent lieu la retraite aux flambeaux et le bal champêtre, qui obtinrent un immense succès. Par ce résumé succinct, on voit que la fête a été des plus amusantes. Nous devons féliciter les membres du comité de la fête sans distinction. Grâce à leur zèle et à leur activité, Linards comptera dans ses annales une belle journée de plus. |
Mardi 5 octobre 1909 |
LINARDS – FOIRE – Notre foire du 2 octobre a été une
des plus belles, pour ne pas dire la plus belle de l’année. Une
grande quantité de bétail avait été conduit
sur notre champ de foire, trop étroit tant l’affluence était
grande. Beaucoup de marchands, ce qui a fait vendre les veaux et les génisses
de commerce à des prix auxquels on n’était pas habitué.
Le gros bétail s’est également bien vendu, mais les porcs
nourrains n’ont aucun cours et se vendent à des prix dérisoires.
Voici du reste la mercuriale : Vaches de harnais de 700 à 800 francs la paire ; vaches suitées de 850 à 950 francs la paire ; génisses de 6 mois à un an, de 180 à 250 francs l’un ; veaux de commerce de 200 à 260 francs la paire ; veaux de lait de 45 à 50 francs les 50 kilos poids vif . Moutons de boucherie de 55 à 60 francs les 50 kilos poids vif ; brebis d’élevage de 18 à 22 francs l’une. |
Dimanche 14 novembre 1909 |
Mercuriale de la foire |
Mercredi 22 décembre 1909 |
Récompense – Notre compatriote, M. Louis Reillhac, négociant
en vins, a obtenu un diplôme de médaille d’argent à
l’exposition du Travail de Paris des 16 et 16 décembre, pour ses
vins nouveaux du Minervois.
Félicitations. |