Le Courrier du Centre
Année 1910
Jeudi 10 février 1910
 LINARDS – FACTEUR – Est nommé facteur à Linards M. Carry, soldat au 24° d’infanterie coloniale. 
Mardi 22 mars 1910
LINARDS – Adjudication – Dimanche à 2 heures, a eu lieu à la mairie, sous la présidence du maire, l’adjudication d’un bâtiment pour la poste.
Plusieurs personnes s’étaient présentées pour soumissionner. C’est MM. Barlet et Gourdy qui ont été déclarés adjudicataires avec un rabais de 9%. 
Mercredi 30 mars 1910
CHATEAUNEUF – INCENDIE – Un incendie dont les causes sont inconnues s’est déclaré dimanche à 10 heures du matin, au village d’Oradour, commune de Linards, à un immeuble servant de grange à un sieur léonard Lagrange, propriétaire au dit lieu.
Malgré le dévouement des habitants et la promptitude des secours, l’immeuble a été détruit en peu de temps et on a dû se borner à la préservation des immeubles voisins. Les dégâts se sont évalués à 1,200 francs et il y a assurance pour 600 francs.
MUTILATION D’ARBRES – M. Louis Castenot, instituteur et propriétaire à Mazermaud, commune de Linards, s’est plaint à la gendarmerie de ce que des malfaiteurs inconnus lui auraient, dans la nuit du 24 au 25 courant, coupé ou tordu les têtes de magnifiques pins, sapins ou mélèzes nouvellement plantés sur la route de Linards à Roziers-Saint-Georges, au lieu-dit le champ Liroudeix, près l’étang de Comailhac. Il estime les dégâts à 30 francs. Une enquête est ouverte.
Avril 1910
Elections législatives. 
Linards : Tarrade, 417 voix, Pressemane 182
Lundi 9 mai 1910
LINARDS – MORDUE PAR UN CHIEN – Le 4 mai, Mme Rivet, âgée de 54 ans, cultivatrice au village de Sautour-le-Petit, revenait à pied de Linards, lorsqu’elle fut mordue à la jambe droite, à peu de distance du village, par un chien appartenant à M. Dubois.
L’animal va être examiné par un vétérinaire, mais on ne croit pas qu’il soit malade. Il venait de se battre avec un de ses congénères quand Mme Rivet passa et fut légèrement mordue.
Mardi 14 juin 1910
LINARDS – LES INONDATIONS – Le 25 mai, par suite de l’inondation, le moulin de Ligonat fut en quelques instants envahi par les eaux, c’est à grand’peine que le meunier Peyramaude put opérer le sauvetage de sa famille.
S’étant aperçu que son voisin, le meunier Sautour était cause de tout le mal et qu’il s’était esquivé après avoir fermé et son écluse et le lit de la rivière, il s’adressa à la femme de ce dernier, pour lui demander d’ouvrir le passage des eaux ; mal lui en prit, car il reçut de la vigilante gardienne une maîtresse correction.
Le malheureux meunier a porté plainte contre son irascible voisine et la gendarmerie fait son enquête.
Mercredi 15 juin 1910
LINARDS – UNE AFFAIRE DELICATE – Une enquête vient d’être ouverte par la gendarmerie, au sujet d’une délicate affaire de mœurs.
Une jeune domestique, âgée de 14 ans, aurait, à plusieurs reprises, été l’objet de propositions malhonnêtes de la part d’un homme de 50 ans, qui la poursuivait des ses assiduités. A en croire la fillette, les choses seraient même plus graves, mais la personne incriminée proteste énergiquement et prétend être victime d’une dénonciation calomnieuse. Nous n’insisterons donc pas.
Mardi 30 août 1910
LINARDS
GRANDE FRAIRIE – Voici le programme des jeux à l’occasion de notre frairie du 11 septembre 1910 :
Salves d’artillerie ; à neuf heures, réception de la fanfare de Solignac ; à dix heures, distribution des prix aux écoles laïques ; le soir, grandes distractions : chevaux de bois, tourniquets, balançoires, cirque, cinématographes, course en sac, jeu du baquet, jeu de la poêle, concours de barbichets, course aux ânes, course de jeunes filles, mât de cocagne, course aux grenouilles, concours de tir, grand concert public par la fanfare de Solignac ; à dix heures, grand bal champêtre, grand feu d’artifice, retraite aux flambeaux, illuminations générales.
Grands bals dans différents hôtels de la localité.
Jeudi 15 septembre 1910
ACCIDENT DE CHASSE – Un accident, dont les conséquences sont assez graves, mais qui aurait pu en avoir de beaucoup plus sérieuses, s’est produit au village de Buffengeas dimanche matin.
M. Faucher, propriétaire à Glanges, était venu passer le jour de la frairie chez son frère à Buffengeas. Il était parti pour la chasse de bonne heure, et il se disposait à rentrer, lorsqu’un coup de fusil retentit à une certaine distance de lui ; quelques plombs égarés vinrent l’atteindre au visage. L’on craint fortement que l’un des yeux ne soit perdu. Il a été transporté immédiatement à Limoges, pour recevoir les soins nécessaires.
L’auteur involontaire de cet accident serait M. Louis B…, qui chassait en compagnie de M. Faucher.
Vendredi 16 septembre 1910
LINARDS
LA FRAIRIE – La frairie de Linards a été, cette année, célébrée avec un éclat exceptionnel.
D’abord, il faut dire que la municipalité avait depuis longtemps avisé les gens de la commune par des listes de souscription. Une somme assez ronde permettait de bien faire les choses.
Le matin, distribution de prix aux élèves des écoles laïques, sous la présidence du maire, A. Tarrade. Il faut croire qu’il y avait des heureux, autant qu’on ait pu en juger par les figures réjouies des lauréats.
Les différents courses ont eu lieu dans l’ordre le plus parfait.
Le concours de barbichet a été l’objet d’un attrait tout particulier. Le jury a du délibérer longuement pour donner le résultat.
Le soir, un beau feu d’artifice a été tiré sur le champ de foire. Une foule énorme applaudissait les fusées et le principales pièces. La retraite aux flambeaux a été splendide. Suivie de 2 000 personnes, aux sons de la fanfare de Solignac, elle a parcouru la longue avenue du bourg, voyant toujours grossir la grappe humaine de gens venus des différents points de l’arrondissement.
Après le feu d’artifice, la jeunesse s’est donnée rendez-vous dans les différents bals, qui ont regorgé jusqu’au matin.
Les enfants et les vieux papas s’exerçaient encore au tir vers onze heures du soir.
C’est dire que tout le monde était content et que chacun s’est retiré en emportant la meilleure impression de cette journée.
Terminons en remerciant les organisateurs de cette bonne fête.
Jeudi 22 septembre 1910
CHATEAUNEUF
ACCIDENT – M. Delanne, entrepreneur au Grand-Bueix, construit actuellement une maison à Châteauneuf, pour le compte de M. Sirieix, propriétaire. Mardi 30, vers cinq heures du soir, il venait avec un de ses ouvriers de garnir l ‘échafaudage de matériaux, lorsque, tout à coup, une pièce de bois se rompit. Les pierres, en tombant, blessèrent grièvement à la main droite Delanne, et un de ses ouvriers, Louis Pataud, à la jambe. Malgré l’importance relative des blessures, l’on pense qu’une quinzaine de jours de repos suffiront au rétablissement des victimes.
Dimanche 9 octobre 1910
LINARDS
INCENDIE – Un incendie d’une certaine importance a éclaté le 5 courant, au village de La Maillerie, commune de Linards. En quelques instants, une maison et une grange y attenant, couvertes en chaume, ont été détruites par les flammes. Le mobilier n’a pu être sauvé, ni une certaine quantité de marchandises qui se trouvaient dans la maison. Les pertes sont évaluées à 4.000 francs environ et sont couvertes par une assurance. Le propriétaire est un nommé Jean Besselat, tailleur d’habits à la Maillerie.
Vendredi 18 novembre 1910
LINARDS – Coups et blessures – Une discussion éclata le 10 courant, pour un motif futile, entre les nommés Léonard Léobon, 46 ans ; Léonard Nicot, âgé de 16 ans, et le père de ce dernier.
Léobon aurait porté un coup de bâton sur la tête du fils Nicot.
La scène s’est déroulée devant l’auberge Faure. Plainte ayant été déposée contre Léobon, une enquête a lieu. 
Jeudi 8 décembre 1910
Avis d’enquête publique pour l’aliénation de communaux du bourg et d’Oradour.
Samedi 31 décembre 1910
SAINT-PAUL-D’EYJAUX
Mort en courant – Mercredi matin, vers 5 heures, M. Louis Mausset, âgé de 72 ans, fermier aux Landes, se disposait à se rendre à Limoges par le courrier de Linards.
S’apercevant que le courrier venait de passer devant sa porte, le vieillard sortit brusquement et courut sur une distance d’un kilomètre environ, dans l’espoir de rejoindre le véhicule.
Mais il fut pris d’une crise cardiaque et tomba sur la route pour ne plus se relever.
La roue d’un véhicule passa même sur les jambes de l’infortuné vieillard, dont le cadavre fut découvert peu après.
Le maire de Saint-Paul, accompagné du docteur Boussenot, a procédé aux constations légales.
 
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