Le Courrier du Centre
Année 1913
Jeudi 9 janvier 1913 
Tribunal correctionnel, audience du 8 janvier
« Un coup de couteau – Le 1° novembre dernier, un jeune homme de 20 ans, Jean Rivet, domestique à Comagnac, commune de Linards, fut frappé d’un coup de couteau par le nommé Guillaume Lagroussolas, né le 12 novembre 1893 à Châteauneuf-la-Forêt, et actuellement domestique à Masléon.
La blessure était grave : Rivet fut atteint à la joue droite qui fut déchirée ; de plus l’arme fit, dans la région du cou, une plaie béante ; le malheureux domestique faillit être saigné comme un mouton ; il porte une large cicatrice.
Lagroussolas est condamné à dix jours de prison. »
Lundi 10 février 1913 
Châteauneuf-la-Forêt – Accident de voiture – Un habitant de la commune de Roziers-Saint-Georges, M. X…, cultivateur, se rendait en voiture à Linards, jeudi dernier, lorsque, en face de l’étang de Crorieux, une des roues du véhicule sortit de l’essieu. La voiture versa sur un côté et projeta à quelques pas le voyageur.
Ce dernier, étourdi sur le coup, fut relevé par un passant, avec de légères contusions à la tête. 
Mardi 11 février 1913
 Linards – L’ancienne mairie – Par arrêté préfectoral du 8 février 1913, une enquête est ouverte dans la commune de Linards au sujet de l’aliénation de l’immeuble dit « l’ancienne mairie ».
M. Garrat, propriétaire demeurant à Chez-Jarretaud, commune de Linards, est désigné comme commissaire-enquêteur.
Mercredi 26 mars 1913 - Voir l'original
Les effets de la foudre – Linards (Haute-Vienne).
Le jour de Pâques un orage a éclaté sur la région et a provoqué un assez grave accident au village du Grand-Bueix.
Il était environ 4 heures de l’après-midi et comme le temps s’était brusquement couvert et que la pluie commençait à tomber, le nommé Jean Fraisseix, âgé de 34 ans, cultivateur, qui procédait en compagnie de sa famille à l’arrachage des topinambours, décida de revenir à la maison.
La famille Fraisseix, composée de quatre personnes, dont un enfant de six ans, était en route lorsque soudain un fulgurant éclair, accompagné d’un coup de tonnerre formidable, sillonna la nue.
Quand M. Fraisseix, qui s’était évanoui, revint à lui, il vit à ses côtés son vieux père, sa femme et son enfant qui gisaient sans connaissance sur le sol.
Une fumée épaisse s’élevait autour de ce lieu. Les deux vaches attelées au tombereau et un chien avaient été foudroyés.
Avec beaucoup de difficultés M. Fraisseix parvint à ranimer les membres de sa famille ; mais ils étaient en piteux état : M. Fraisseix père était paralysé des deux bras ; Mme Fraisseix ne pouvait faire aucun mouvement, étant paralysée des bras et des jambes. Quant à l’enfant, il avait les lèvres noires et de sa bouche s’échappait de la salive noirâtre.
Des voisins vinrent au secours de la famille Fraisseix qu’on ramena à son logis.
Quand on déchaussa Mme Fraisseix, on s’aperçut qu’elle portait au pied gauche une assez grande brûlure.
Un médecin a été mandé pour donner des soins à ces quatre victimes de la foudre.
Lundi 28 avril 1913 - Voir l'original
LINARDS – Un ivrogne dangereux – Le 19 courant, vers 7 heures du soir, le nommé Léonard Denanot, âgé de 30 ans, maçon à Saint-Bonnet-Briance, se trouvait au débit tenu par Mme Marie Sautour, 53 ans, à Oradour, commune de Linards, lorsque entrèrent dans cet établissement deux paisibles consommateurs, MM. Louis Debernard, 63 ans, courtier à Mazermaud, et Pierre Guillard, 54 ans, garde particulier à Linards.
A peine ces deux derniers étaient-ils installés que Denanot, qui se trouvait fortement pris de boisson, entra en colère et brisa des verres qui se trouvaient sur une table, puis, non content de cela, frappa à coups de poing et de bâton les deux consommateurs et la débitante.
Maîtrisé et mis la porte, le maçon cassa, à coups de poing, quatre carreaux de la devanture, puis s’adressant à MM. Guillard et Debernard, il leur dit : « Je me vengerais bien, si j’avais un fusil entre les mains. »
Plainte ayant été portée à la gendarmerie de Châteauneuf-la-Forêt, procès-verbal a été dressé contre l’irascible ivrogne pour bris de clôture, coups et blessures et menaces de mort.
Pour une fois, ce n’est pas trop mal.
Samedi 3 mai 1913 - Voir l'original
LINARDS – Un vœu du conseil municipal – On nous prie d’insérer :
« Le conseil municipal,
Attendu que la loi de trois ans constituerait une aggravation très lourde du service militaire dont souffrirait notre industrie nationale et l’agriculture qui manque de bras ;
Attendu qu’elle aurait pour but de diminuer momentanément la natalité déjà si faible en France ;
Attendu qu’elle de donnerait pas un soldat de plus à la France, puisque tous les hommes valides sont soldats jusqu’à 45 ans ;
Attendu que le séjour prolongé des jeunes gens dans les villes les désaffectionne de leurs villages et favorise l’exode des campagnes vers les grandes villes ;
Considérant que l’instruction, de jour en jour plus répandue, met au service de la patrie des jeunes gens dont l’intelligence est suffisamment développée pour apprendre le service militaire en deux ans ;
Se faisant l’interprète de l’unanime sentiment de la population, le conseil municipal proteste contre le projet de loi portant la durée du service militaire à trois ans. Il émet le vœu que la loi de deux ans soit maintenue et bien appliquée. »
Mardi 27 mai 1913
Pour info : Châteauneuf – Rixe entre les « Tartuffards » partisans de Tarrade et les « Traîne-mal » partisans de Pressemane.
Samedi 21 juin 1913
Linards – Vol – Mme Balestra, marchande ambulante, demeurant à Limoges rue Huchette, suivait les soldats avec un modeste éventaire contenant des provisions de bouche.
La pauvre femme constata, mercredi dernier, à Linards, qu’au cours de la nuit, il lui avait été soustrait les harnais de son attelage, faute desquels elle ne put continuer son voyage.
On croit à une vengeance d’un concurrent.
Lundi 4 août 1913
Elections cantonales – Châteauneuf – Tarrade, radical-socialiste, élu
Vendredi 7 novembre 1913 - Voir l'original
SAINT-BONNET-BRIANCE – Pêche d’étang – Comme nous l’annoncions dans un de nos précédents numéros, la pêche de l’étang de Sivergnac a eu lieu mardi 4 novembre.
Les préparatifs de la pêche, admirablement compris, ont facilité la tâche des personnes chargées de prendre le poisson, qui était fort beau.
Sept tombereaux, avec lit de paille, attelés de bêtes à corne, se trouvaient dans la prairie située près de l’étang pour recevoir le poisson.
Le produit de la pêche a été acheté par MM. Léger et Denis, de Limoges.
On jugera de l’importance de la pêche quand on saura qu’un wagon a été demandé à la compagnie des chemins de fer départementaux pour son transport à Limoges.
Le mauvais temps ayant contrarié cette petite fête champêtre, peu de monde sur la chaussée, où M. Dubreuil, le propriétaire de l’étang, recevait, avec son affabilité habituelle, des invités arrivés par le tram et en automobile.
Le restaurant Jean Roux, situé à 1.000 mètres environ de l’étang, et en face de l’arrêt des trams de Ribière-Gagnout, commune de Linards, avait fait des préparatifs pour recevoir les promeneurs ; malheureusement, le mauvais temps lui a causé un certain préjudice.
Vendredi 14 novembre 1913 - Voir l'original
LINARDS – Vol d’un rasoir – Un marchand ambulant nommé Antonin Bénazet, âgé de 30 ans, de Magnac-Laval, a déposé une plainte à la gendarmerie de Châteauneuf.
Il prétend que, s’étant présenté le 9 courant, vers 5 heures 30 de l’après-midi, dans un débit du village de Manzeix, commune de Linards, pour offrir sa marchandise à quelques consommateurs, un rasoir lui fut dérobé.
Il porte ses soupçons sur deux jeunes gens de Limoges.
L’enquête se poursuit.
Mardi 30 décembre 1913
Linards – Promotion – Les nombreux amis que compte M. Gabriel Faye, le sympathique chef de la fanfare de Linards, apprendront avec plaisir qu’il vient d’être promu au grade lieutenant de réserve. Nous lui adressons ici nos sincères félicitations.

Retour sommaire du Courrier du Centre

Free Web Hosting