Le Populaire du Centre
Année 1905
Samedi 7 juillet 1905
Foudre à Mazermaud
Accident du sabotier Deveaux
Cf. le Courrier
Samedi 14 juillet 1905
Réunion du groupe socialiste à Linards le dimanche 15 juillet à 10 h. du matin salle Theillaumas
Dimanche 15 juillet 1905 - Voir l'original
FRATERNITE AMICALE
Un de nos confrères signale qu’un cas rare d’amitié entre animaux d’espèces hétérogènes a pu être observé à Rosenberg. Une poule venait de couver un seul poussin, lorsqu’un petit moineau ayant à peine quelques duvets, s’amena dans le nid, on ne sait par quel hasard.
Les deux nouveaux-nés se lièrent d’amitié et la poule, enchantée d’augmenter sa famille, se mit à les gaver et à les protéger avec un soin égal. Comme le poussin, le petit pierrot passe les nuits sous les ailes de la mère adoptive.
Nous avons plus curieux dans la Haute-Vienne. Au village de Sous-le-Croup, près de Linards, une chienne vient d’adopter deux petits porcs qu’elle nourrit de son lait et qui, en fort bon état, ont maintenant un peu plus de deux mois.
La chienne surveille avec une attention vraiment maternelle les ébats des deux petits gorets qui lui montrent de leur côté obéissance et attachement.
Samedi 21 juillet 1905 - Voir l'original
LINARDS
BANQUET SOCIALISTE – Un banquet est en voie d’organisation dans notre commune, pour fêter le triomphe remporté par le parti socialiste dans le pays aux élections législatives des 6et 20 mai.
Ce banquet aura lieu le dimanche 12 août chez Alliaume. Le prix de la cotisation est fixé à 3 francs. Il sera suivi d’un bal.
Les citoyens Betoulle, député, Pressemane et Parvy ont été invités par les organisateurs.
Adressez les adhésions au citoyen Alliaume à Mazermaud, Linards.
Lundi 24 juillet 1905 - Voir l'original
LINARDS
A LA POURSUITE DE L’AMOUREUX - Mardi matin le courrier débarquait dans notre localité une jeune fille venant, disait-elle, de Bordeaux.
La mignonnette cherchait Pierre Valade qu’elle croyait habiter dans les environs. Elle interrogea vainement, et après avoir rendu visite à de nombreux cultivateurs, elle du renoncer à des recherches infructueuses. Nul n’a connu jamais Valade à Linards.
Le cœur gros, la petite comprit, trop tard hélas ! Valade, soldat libéré, en garnisan, il y a quelques jours encore à Bordeaux, était bien perdu pour elle.
A cinq heures le courrier ramenait sa voyageuse désillusionnée, mais inconsolable de l’inconstance de son ami perdu.
Lundi 30 juillet 1905
Banquet socialiste annoncé
Mardi 31 juillet 1905
Idem
Mercredi 1° août 1905
Idem
Vendredi 10 août 1905
Idem
Mercredi 15 août 1905 - Voir l'original
Chronique Départementale
LINARDS
LE BANQUET SOCIALISTE – Dimanche a eu lieu, chez le citoyen Alliaume, le banquet organisé par le groupe socialiste de Linards pour fêter le succès remporté par le parti socialiste aux élections des [] et 20 mai dernier.
Les citoyens Betoulle, député de la première circonscription de Limoges et Pressemane, avaient répondu à l’invitation qui leur avait été adressée. Le citoyen Parvy, empêché, s’était fait excuser.
Disons-le de suite, cette manifestation de camaraderie qui avait pour but de réunir les camarades qui ont lutté au cours de la dernière période électorale, a pleinement réussi.
Non seulement les camarades de Linards étaient présents, mais aussi des amis de Châteauneuf, de Masléon, de Saint-Denis, de Roziers-Saint-Georges, etc.
A midi et demie, tous se mettaient à table pour faire honneur à l’excellent menu composé par notre bon camarade Alliaume. Le drapeau rouge du groupe socialiste de Linards flottait joyeux derrière le président, cependant que des guirlandes enjolivaient la salle du banquet.
Lorsque vint le dessert, commença la série des allocutions brèves mais fortes, que les applaudissements chaleureux des convives coupèrent maintes fois.
Le premier, notre camarade Betoulle, en sa qualité de président, prit la parole pour remercier les socialiste de Linards de l’accueil qui venait d’être fait aux délégués de la Fédération de la Haute-Vienne. Nos adversaires avaient répandu le bruit, dit-il, que je ne me rendrais pas à ce banquet, voulant dire par là que le député socialiste de Limoges n’est pas avec les socialistes de Linards. Ils mentaient. Je considère qu’il est de mon devoir d’aller partout où des camarades socialistes m’appellent, et ce n’est pas les camarades de Linards qui furent si vaillants que j’aurais abandonnés. J’irai partout affirmer la solidarité étroite qui unit l’élu de Limoges aux militants de la fédération de la Haute-Vienne. Cela est mon devoir, parce que je ne me considère pas seulement comme le représentant des électeurs socialistes de Limoges, mais de tous les socialistes du département qui ont affirmé leur foi sur les noms des citoyens Pressemane, Parvy, Chauly et Château.
Puis Betoulle rappela la dernière lutte électorale et les triomphes du parti socialiste. Il se félicite de ce que les travailleurs de la campagne commencent à comprendre la nécessité de l’organisation.
Betoulle termine son court discours par un appel à l’action et boit à la santé du citoyen Pressemane qui mena la lutte dans la deuxième circonscription. Des applaudissements unanimes accueillent ses dernières paroles.
Notre camarade Pressemane se lève à son tour.
Dès le début il fait une heureuse constatation, les camarades n’ont nullement été abattus par le résultat du scrutin du 6 mai dernier. Partout l’énergie est plus forte, la volonté plus ardente. Le banquet d’aujourd’hui est le témoignage que les bataillons socialistes, loin d’être entamés sont prêts pour de nouvelles batailles et pour la victoire prochaine.
Le réveil qui se manifeste par tout le pays, parmi les masses paysannes, est significatif. Les mouvements de Seine-et-Marne, du Cher, du Midi ; l’élection du député-paysan : le citoyen Nicolas Léandre, dans l’Aube, sont une indication que le prolétariat rural se dispose à prendre en mains la défense de ses intérêts et à rompre avec la bourgeoisie de toute nuance.
D’ailleurs, cette journée même est significative. A l’heure, dit Pressemane, où nous fêtons nos victoires dernières, il y a aussi, tout près de nous, un autre parti qui fête les siennes. Qu’on jette un coup d’œil à cette table et l’on ne verra que des prolétaires. Mais qu’on regarde l’assistance qui, là-bas, est rassemblée. On verra parmi elle des prolétaires, certes, en grand nombre, mais on y verra aussi des fonctionnaires au service de la bourgeoisie régnante, des personnages officiels et des bourgeois. Pourtant ce n’est pas seulement leur présence qui est significative : c’est qu’ils sont les chefs, c’est qu’ils sont les maîtres qui utilisent les forces prolétariennes groupées derrière eux, au profit de leur classe ; c’est que les prolétaires qui sont là sont les simple soldats obéissants, confiants et aveugles.
Et Pressemane alors rapporte que pendant la campagne électorale, il a pu se rendre compte que les travailleurs ruraux se détachaient de la bourgeoisie.
Il remercie les camarades qui lui ont prêté leur concours si dévoué et si désintéressé et termine par un appel en faveur de l’organisation socialiste.
Des applaudissements nourris saluent la fin de cette allocution.
Notre amis Desbordes qui avait tenu à assister à ce banquet pronon,ce à son tour quelques paroles applaudies.
Puis le citoyen Degot, secrétaire du groupe socialiste de Masléon, donne en exemple aux citoyens présents le groupe de sa commune qui, quoique jeune, a assuré la majorité au candidat de notre parti. Il annonce qu’un banquet aura lieu prochainement à Masléon et invite les amis de Limoges à y assister. On a fort applaudi en quelques paroles.
Enfin le citoyen Alliaume, au nom du groupe de Linards, a remercié les camarades qui avaient tenu à assister à ce banquet.
Les discours finis, on passe aux chansons. L’ «Internationale », entonné en chœur par toute l’assistance, en termine la série.
Un bal s’ouvrait immédiatement après, qui permit à la jeunesse de Linards de ses divertir à son tour.
Notons que notre ami Perdhuit, maire de Neuvic et son adjoint, le citoyen Bernard, empêchés, avaient envoyé, avec leurs excuses, leurs sympathies, ainsi que le citoyen Pleisard, de Saint-Bonnet-Briance et autres citoyens de diverses communes.
Mercredi 26 septembre 1905
Accident mortel Léonard Vergne à Limaginas Cf. le Courrier
Jeudi 2 novembre 1905
Truie perdue Cf. le Courrier
Jeudi 7 décembre 1905
Montre perdue Cf. le Courrier
Vendredi 8 décembre 1905
Boutet, ouvrier carrier, se fait écraser deux doigts Cf. le Courrier

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