Le Populaire du Centre
Année 1906


Mercredi 10 janvier 1906 - Voir l'original
LINARDS
DEMISSION DU CONSEIL MUNICIPAL
La lettre suivante a été adressée au préfet de la Haute-Vienne :
Monsieur le Préfet,
Depuis longtemps la municipalité et le conseil municipal de la commune de Linards s’étaient fait les interprètes de la population pour solliciter, après enquête, le déplacement de M. J… instituteur adjoint, en exposant les raisons qui motivaient son départ. N’ayant pu obtenir satisfaction, ils se voient dans obligés de vous remettre leur démission de maire, adjoint et conseillers municipaux.
Suivent les signatures de 14 conseillers sur 16.
Nous reparlerons et discuterons impartialement cette affaire.
A l’heure où nous écrivons, on ne connaît pas la détermination du préfet.
Samedi 20 janvier 1906 - Voir l'original
CHRONIQUE DEPARTEMENTALE
LINARDS
A PROPOS DE LA DEMISSION DU CONSEIL MUNICIPAL
On nous écrit :
Monsieur le rédacteur,
En réponse à une note parue dans le Courrier du Centre en date du 12 courant « à propos de la démission du conseil municipal de Linards », je désire dire deux mots pour satisfaire le groupe d’électeurs composé « de l’intéressé » et de deux ou trois autres copains réactionnaires.
Oui, il est parfaitement exact que le conseil municipal, à la presque unanimité – 13 sur 16 – a donné sa démission.
Que ce geste, très sérieux, n’a pas été imposé, mais bien spontané et volontaire.
Que le conseil et la municipalité, conscients de leur devoir, ne failliront pas à la tâche qui leur incombe pour défe,ndre les intérêts qu’on leur a confiés, et que le suffrage universel, devant lequel ils se représenteront et qu’ils désiren affronter, ne permettra pas à un récationnaire de perpétuer les faits qu’on lui reproche.
Pour le maire et les conseillers municipaux :
L’adjoint délégué,
THELIOMAS
Mardi 24 avril 1906 - Voir l'original
AFFAIRE JACQUET – M. Jacquet est instituteur stagiaire à Linards. Il est bien noté.
Malheureusement, il est dans son pays, et ses parents tiennent un hôtel, d’où jalousie des concurrents aubergistes. Ils montent une cabale dans laquelle ils font entrer la majorité du Conseil municipal.
Le Conseil, au mois de juillet, se permet de faire une sorte d’enquête sur le compte de l’instituteur. On interroge des enfants, préalablement stylés par le garde champêtre. Résultat : comme toujours en ces sortes d’affaires, délibération demandant le déplacement de l’instituteur, sous prétexte qu’il moleste les enfants, et que, il y a rois ans ! il s’est servi du bois destiné au chauffage des écoles.
Une enquête est faite par l’inspecteur primaire ; elle démontre l’inanité des accusations ; l’inspecteur d’Académie déclare à M. Jacquet qu’il restera à son poste.
Vous savez ce que font les Conseils municipaux en pareil cas : ils tentent « le coup de la démission ». C’est ce que fit, le 31 décembre, le Conseil municipal de Linards.
On voit alors intervenir le conseiller général, M. Tarrade ; il veut que l’instituteur demande son changement. Celui-ci refuse. L’Inspecteur d’Académie, le préfet, le font appeler ; et notre collègue est déplacé, malgré ses protestations.
Naturellement, le Conseil municipal satisfait retire sa démission.
Et de quatre !
[…]
Mercredi 18 décembre 1906 - Voir l'original
LINARDS
UN MOT A TOURGNOL – Tourgnol n’en mène pas large à propos de l’indemnité parlementaire, dans son journal. Si quelques électeurs lui demandent des explications là-dessus, il dira probablement que c’est un collègue qui lui a fait une farce … comme il a dit lorsqu’il a voté contre les secours aux familles des réservistes. L est un sacré farceur, lui et les naïfs qui l’ont élu sont maintenant que ce n’est pas en envoyant à la Chambre des roublards de cette nature qu’ils se libèreront.
L’on entend les pauvres diables de travailleurs de partout se décourager ; les gros bonnets réactionnaires pensent en tirer parti. En effet, si le socialisme ne vient pas délivrer, si le peuple ne comprenait pas qu’il ne doit compter que sur lui-même et qu’il se jette dans les bras de la réaction, bien coupables seraient ces charlatans radicaux. Mais non, nous avons bon espoir que le jour est proche où les cabotins de toute sorte seront forcés de se cacher parce que enfin, le parti du travail s’instituera en souverain.
Lundi 24 décembre 1906
Début d’incendie à l’école des filles
Lundi 31 décembre 1906
L’exercice des cultes : Une déclaration conforme à la loi a été faite pour l’exercice du culte catholique dans la commune par MM. Gilles, pâtissier, et Dubois, tailleur.

Retour au sommaire du Populaire du Centre

Free Web Hosting