Dimanche 9 février 1908 - Voir l'original |
---|
LINARDS
LE TRAMWAY – M. Amédée Tarrade, conseiller général, pensait avoir gagné la municipalité et les suffrages des électeurs depuis qu’il a fait subventionner la commune de 500 francs pour réparer les chemins. Si cette somme sortait de sa poche, le comprendrais, mais c’est le contribuable qui paie. Ce n’est pas un bien gros chiffre, à côté de celui qu’il veut engager les conseillers à contracter pour enrichir quelques gros bonnets de la commune, car son projet déposé à la mairie porte pour le tracé du tramway derrière le bourg 28.000 fr. et 20.000 fr. pour l’emplacement de la gare, ce qui fait un total de 48.000 fr. C’est dire qu’il fourre la commune dans des dettes 96 fois plus importantes que la subvention qu’il a fait donner. Cela lui est encore égal, puisque ce seront toujours les contribuables qui paieront. Je donnerai volontiers l’avis suivant à nos conseillers, et je pense qu’en le suivant ils ne perdront rien. M. Tarrade compte 20.000 fr. pour la gare, qui demande une surface de terrain de 2.000 mètres. Nous avons qui s’engagent à donner le terrain pour rien, mais ne voulant rien pour rien je porte ce terrain à 2fr. le mètre au plus, ce qui ferait la somme de 4.000 fr., ce terrain se trouvant en face de chez M. Duclorieux, ou plus bas, ou plus haut, mais toujours sur la route. Ensuite, que le conseil demande l’expropriation de la maison de M. Crouzillat, qui masque la route de Linards et qui oblige le tramway à décrire une courbe à cet endroit. Cette expropriation ne peut dépasser le prix de 3 à 4.000 fr. et on laisserait le tramway suivre la route. Par ce moyen, la commune éviterait la dette que M. Tarrade a l’intention de lui faire épouser. Ce n’est pas une petite affaire : de 48.000 fr., descendre à 7 ou 8.000 fr. au plus ! La différence pour la commune vaut qu’on la considère. MM. les conseillers, comme vous ne devez faire de privilège à personne, que vous devez chercher l’intérêt de tous, je pense que la gare sera mieux à la portée de tous en face de chez M. Duclorieux, la bas du bourg ayant tout (champ de foire, bascule, mairie etc.). MM. les conseillers, voyez ce que vous avez à faire, car vous ne trouverez jamais mieux l’occasion de faire exproprier la maison de M. Crouzillat. Et le tramway donnera de la plus-value au bourg. |
Lundi 10 février 1908 - Voir l'original |
LINARDS
NECROLOGIE – Ces jours derniers ont eu lieu à Linards les obsèques d’un jeune soldat du 34° d’artillerie, Antoine Bellarbre, décédé à l’hôpital militaire d’Angoulême. La 40° section de la Sécurité de la Vieillesse dont il était membre lui avait offert une couronne et, sur la tombe, le président, M. Lafarge, au nom de la section, s’est exprimé ainsi : Mesdames, Messieurs, Antoine Bellarbre, que nous accompagnons aujourd’hui à sa dernière demeure, fur un de ces travailleurs courageux, sage, toujours partisan des œuvres de solidarité. Jeune, robuste et plein d’espoir, il y a quelques années il se faisait inscrire à notre société et depuis il n’avait cessé d’être un fervent mutualiste et ne comptait que des amis parmi nous. Parti pour le régiment il y a quatre mois à peine, plein de santé et de vaillance, une cruelle et perfide maladie est venue l’enlever soudain à l’affection des siens à la fleur de l’âge, à 22 ans. La mort a été impitoyable. Antoine Bellarbre était un bon frère et un excellent fils, aussi ses parents sont-ils inconsolables et ils ressentent vivement cette perte. Qu’ils sachent, cependant, que tous ici nous prenons une vive part au malheur qui les frappe. Je leur adresse ici l’expression de toutes nos sympathies et de nos bien sincères condoléances. Au nom de la Sécurité de la Vieillesse, je t’adresse, mon cher Bellarbre, un dernier adieu. |
Vendredi 25 février 1908 |
Veau retrouvé (cf. article du Courrier) |
Vendredi 19 mars 1908 - Voir l'original |
LINARDS
OBSEQUES CIVILES – Mercredi 12 mars ont eu lieu les obsèques civiles de Jean Faye, du village du Nouaud, décédé à l’âge de 72 ans. Le cortège s’étant formé au centre du bourg, M. Tricard, professeur de musique à Linards, a aussitôt magnifiquement exécuté la « Marche funèbre de Chopin » ; puis la foule de parents et d’amis du défunt, émue, l’a respectueusement accompagné au champ de l’égalité où MM. Theillaumas, adjoint au maire de Linards, et Firmin Tarrade, maire de Châteauneuf, ont tour à tour rappelé les excellentes qualités du défunt, retracé sa vie toute de labeur, de probité, d’honnêteté, de loyauté républicaine et socialiste. Nous adressons à la famille nos sentiments de condoléances. |
Dimanche 3 mai 1908 - Voir l'original |
LINARDS
On nous écrit : M. Tarrade fils vient de se présenter comme maire dans cette commune. Vous ne voudrez pas d’un tel administrateur, électeurs républicains de Linards. Vous vous souviendrez de la manière dont Tarrade père négligea toujours, comme conseiller général, vos intérêts les plus pressants. Vous vous souviendrez qu’il a empêché l’amélioration de la route n° 120. Le jeune Amédée Tarrade s’imagine que, parce qu’il a eu dans notre commune, une grosse majorité comme conseiller général, il l’emportera sans peine aux élections municipales. Il se trompe. On ne se laissera pas endormir par ses belles paroles. On le renverra chez lui, battu et honteux. Nous n’avons pas besoin d’étrangers pour faire nos affaires. UN GROUPE DE CITOYENS SINCERES |
Mercredi 6 mai 1908 - Voir l'original |
LINARDS
A PROPOS DES ELECTIONS MUNICIPALES – On nous écrit : Il y a aune trentaine d’années, un citoyen de Châteauneuf déroba « le Carnavard » exposé sur la place de Linards. Un groupe de jeunes gens à la tête desquels marchait un chabrettaire, avait formé le projet de ramener « lou paubré Carnavard » par force. Pour certaines raisons ou remontrances, le projet fut abandonné et l’affaire eut son dénouement devant le juge de paix ; avec l’argent obtenu on fit une petite noce à la santé de nos voisins. Mais la défroque de Carnavard resta à Châteauneuf ; depuis la joie si bruyante dans ce temps est allée en diminuant et nous pensons que ce fait déshonorant pour nos annales y est pour quelque chose. Notre garde champêtre pense certainement comme nous, car avec quelques personnes de bonne volonté, il a repris l’œuvre laissée inaccomplie, mais d’une manière plus élevée ; il est allé jusqu’à sacrifier de son bien pour nous amener un maire, le prince héritier de la famille Tarrade, délégué pour venir prendre possession de la couronne de maître de Linards, en attendant que l’abdication complète de son père lui permette de poser sur sa tête celle de Châteauneuf. En effet, l’arrivée providentielle du prince maire en automobile, chargé de promesses de toutes sortes (Mérite agricole, Palmes académiques, places de facteur, de cantonnier, etc., - on nous promet tout ce que nous voudrons), ne peut manquer de donner lieu à des fêtes débordantes de joie, comme autrefois quand le bonhomme Carnaval passait généreux et abondant pour ceux qui tuaient des cochons bien gras, mais hélas ! parcimonieux et maigre pour ceux qui étaient talonnés par la misère. Toutes ces réjouissances en l’honneur de l’installation de ce prince du sang, nous récompenserons amplement de la perte du Carnaval de nos pères, effaçant ainsi la tache qui noircissait leur mémoire : Nous n’aurons la chance de ces bons Linards. Ah ! il faut donc que nous soyons bâtards ; Ceux qui avaient volé leur pauvre « carnavard » Leur envoient un maire, c’est très bien de leur part. UN GROUPE DE SOCIALISTES PAYSANS |
Lundi 15 juin 1908 |
Incendie à Boulandie
Acte de courage Siardet, qui sauve un cheval d’un trou d’eau |
Vendredi 31 juillet 1908 |
Noyade fille Sautour (cf. article du Courrier) |
Lundi 7 septembre 1908 |
Préparation de la frairie, réunion des commerçants en comité des fêtes (cf. article du Courrier) |
Lundi 12 septembre 1908 - Voir l'original |
LINARDS
NOTRE FRAIRIE DU DIMANCHE 13 SEPTEMBRE – Ainsi que le « Populaire » l’a annoncé dans son numéro de dimanche, une deuxième réunion des organisateurs a eu lieu à la mairie, à cinq heures du soir, le dimanche 6 septembre. Un comité a été nommé, chargé d’organiser les jeux pour que la fête soit réussie en tous points. M. Chomeaux, pharmacien, est trésorier. Président, secrétaires et commissaires furent aussi nommés et tout sera bien fait, de telle sorte que la fête soit des plus belles. Voici le programme : A 5 heures du matin, ouverture de la frairie par une salve de 21 coups de canon ; à 10 heures du mati, réception de la fanfare ; à 11 heures, mât de cocagne ; à 2 heures de l’après-midi, course aux ânes ; à 2 heures 30, course à pied pour jeunes gens et jeunes filles ; à 3 heures, concours des pots ; à 3 heures 30, jeu de la poêle ; à 3 heures 45, jeu du baquet ; à 4 heures, grand concours de barbichets (1er prix, 20 fr. ; 2° prix, 10 fr. ; 3° prix, 5 fr. ; à 4 heures 30, concours de chansons patoises ; de 4 à 5 heures, grand concert par la fanfare ; à 6 heures, départ d’un ballon ; à 9 heures, grand feu d’artifice ; à 9 heures 30, retraite aux flambeaux ; à 10 heures, bal champêtre. Jeux divers, tourniquets, chevaux de bois, illumination générale. Le comité se réserve le droit d’abaisser les prix du concours de barbichets, si les concurrentes n’étaient pas au nombre de six. |
Dimanche 13 septembre 1908 |
Frairie : la fanfare de l’Avenir de Limoges donnera un concert devant la mairie |
Mercredi 23 septembre 1908 |
Frairie : succès (cf. article du Courrier) |
Mercredi 14 octobre 1908 |
Noyade enfant Gueras (cf. article du Courrier) |
Lundi 26 octobre 1908 |
Accident de charrette Quintanne (cf. article du Courrier) |