Dimanche 24 mai 1891 |
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Accident à Manzeix (chute d’arbres) (idem Le Courrier) |
Jeudi 4 juin 1891 - Voir l'original |
LE DEPARTEMENT
Linards On nous écrit : Il y a 18 ou 19 ans, on avait constaté dans le pays l’apparition de quelques crapauds d’une espèce particulière : pattes très longues, nez proéminent, petits yeux en vrille et en dessous, bouche fendue jusqu’aux oreilles, le tout formant un ensemble laid … à faire peur aux demoiselles quand elles s’en approchent. Cette variété a toujours soif, boit beaucoup, se promène constamment la nuit, produit un chant fort désagréable pour le repos des habitants qui s’en plaignent. On peut en voir le soir dans les rues, les tirer même par les oreilles qui sont longues, car s’il leur arrive quelquefois de lancer leur venin à la face de braves gens ou ailleurs, le jet du liquide ne peut jamais atteindre plus haut que la semelle de la bottine. Ils ne sont donc pas dangereux. Nous sommes étonnés que M. Villette, correspondant du journal la Gazette, cléroco-sacristical, n’ait pas songé à y consacrer un article. |
Dimanche 7 juin 1891 |
Accident Degeorges (carrière) (idem Le Courrier) |
Jeudi 18 juin 1891 |
Accident Coste (vaches) (idem Le Courrier) |
Jeudi 9 juillet 1891 - Voir l'original |
LE DEPARTEMENT
Linards On nous écrit : Comme nous l’avions annoncé dans notre dernier numéro, l’enterrement de M. Gavinet, maire de Linards, conseiller d’arrondissement du canton de Châteauneuf, a eu lieu dimanche à 2 heures. La plupart des maires du canton, un grand nombre d’amis et une foule considérable de personnes avaient tenu à suivre le cercueil. Au cimetière, M. F. Tarrade s’est avancé sur le bord de la tombe et a rappelé dans un discours bien circonstancié la vie politique de Henri Gavinet. « La consternation et l’émotion profonde qui se peignent aujourd’hui sur tous les visages de cette foule d’amis attristés, a dit M. Tarrade, indiquent plus éloquemment de je ne saurais le faire, l’estime, la sympathie et la haute considération dont jouissait mon pauvre et excellent ami, tant comme père de famille que comme administrateur dévoué ou républicain sincère. » Après avoir exprimé les regrets des habitants du canton et de la commune de Linards, frappés dans leurs sympathies par une mort prématurée qui leur a enlevé un homme politique des plus aimés et des plus justement estimés, il s’est écrié : « Dors en paix, Gavinet! Dors en paix, cher ami, à l’ombre de ce drapeau tricolore que j’ai aperçu en entrant au cimetière et que tu avais planté toi-même il y a quelques mois à peine sur la tombe d’un vieux républicain de 1848! » La foule s’est ensuite retirée lentement et péniblement, émue par cette triste cérémonie. |
Jeudi 16 juillet 1891 - Voir l'original |
LE DEPARTEMENT
Linards ELECTION MUNICIPALE Le correspondant de la Gazette qui signe H. V. (lisez Hypocrite Villette), l’ami intime et protecteur politique de M. Gotteron, insinue couardisement qu’il ne se présentera pas aux élections municipales complémentaires, quoique, cependant, il se sente digne (toute modestie à part), de reprendre son ancienne écharpe de maire de Linards, qui doit être moisie depuis longtemps. La sympathie dont il jouit dans la commune nous permet, en effet, de le croire sur parole; une fois n’est pas coutume. Nous étions fixés par avance sur ses intentions et celles de ses amis; comme pour le renard de la fable, ils sont encore trop verts. Ce caméléon politique préfère attendre l’époque où aura lieu le coup de balai décisif, d’ici-là, pense-t-il, le diable se sera peut-être cassé le cou et il aura le temps de chercher d’autres raisons d’une aussi grande valeur pour … attendre encore. Eh! Bien, nous aussi, nous l’attendons avec impatience le jour où il sera possible d’administrer un coup de balai et comme on ne jette dehors que ce qui est malpropre – M. Villette – nous n’avons aucune crainte, nous. Vous pourrez vous apercevoir à ce moment que pour obtenir les voix des électeurs, leur confiance politique et leur amitié, il ne suffit pas de leur montrer d’un côté comme titres, des lettres de votre ami Gotteron qui se dit républicain et de l’autre écrire des articles réactionnaires d’une stupidité idiote dans le journal des Curés, en attaquant d’honorables personnes de la commune de Linards qui jouissent depuis longtemps de l’estime générale afin de les noircir aux yeux de nos concitoyens. M. Villette trouve que M. l’adjoint, quoique honnête homme, n’est pas suffisamment instruit pour occuper les fonctions de maire; il est vraiment dommage, en effet, qu’il ne soit pas bachelier et aussi instruit en tout comme il peut bien l’être lui-même. Mais que voulez-vous, tout le monde n’a pas eu, comme le chroniqueur de la Gazette, toute facilité pour user très longtemps ses culottes sur les bancs d’un collège pour devenir un fruit sec ou d’aller à Poitiers pour se payer le luxe d’en ramener un professeur … d’escrime qui a été, au grand désespoir du Petit Ange-Pitout, dans l’obligation de repartir de Linards ne trouvant bon gîte, bon accueil et le reste à la maison. Vous êtes délégué cantonal, M. Villette, par la haute protection de votre ami Gotteron, et la complicité d’un Préfet. Correspondant dévoué de la Gazette dont vous partagez les sentiments; réactionnaire militant, digne enfin d’être maire etc., etc.; vous avez donc suffisamment de titres pour que l’électeur clairvoyant vous administre, au mois de mai, à vous et à vos amis, ce fameux coup de balai que vous prévoyez, sans connaître la longueur du manche qui pourrait bien, lui aussi, servir à autre chose entre les mains de ces hommes sans méchanceté qui sont bien décidés à ne pas tolérer vos polissonneries. |
Jeudi 30 juillet 1891 - Voir l'original |
[…] Voici, en effet, en quels termes est rectifié, dans la Gazette
du 19, un article paru dans le Radial de la Haute-Vienne, en date du 16
juillet :
« Linards – Rectification – Le publiciste de Châteauneuf-la-Forêt se trompe, volontairement sans doute, quand il dit que M. Villette, délégué cantonal, est correspondant de la Gazette. Qu’il sache une fois pour toutes que ce n’est pas le père, mais bien le fils, qui écrit dans « le journal des curés ». Il s’en fait un honneur et invite en même temps M. F. T;;; à modérer ses expressions. » C’est un aveu bon à enregistrer, mais j’avoue très humblement avoir supposé (et la rectification ne change en rien ma première impression) que l’infériorité d’esprit où se trouve ce jeune Cupidon le mettait dans l’impossibilité de donner quatre lignes de son cru et une appréciation quelconque sur les hommes et la politique. Il es fort probable que le zélé protecteur des curés s’en serait tenu à cette rectification anodine de l’article du Radical qu’il n’avait pas compris tout d’abord, si un ami complaisant dont l’esprit doit pétiller comme du Roederer falsifié, n’était venu lui faire comprendre qu’il y avait des sous-entendus qui entraient dans sa vie privée en parlant de Poitiers. La dessus, second article trois jours après, venant comme la moutarde servie après le café, en guise de cognac, menaçant de relations, d’épisodes, envoi de deux individus, etc., etc., c’est à en crever de rire, venant d’un moutard comme ça qui croit « que c’est arrivé », en prenant des airs d’un coq pas satisfait qu’on touche à son harem. Allons jeune homme, pas tant de menaces et un peu plus de la franchise qu’ont les enfants de votre âge. Pourquoi, dans un siècle de progrès, attendre neuf mois pour accoucher, si vous avez quelque chose qui vous pèse sur le cœur. A ce compte, il ne nous serait plus permis, à l’avenir, d’insérer en chronique dans le journal : Qu’un jeune bourineur quelconque du bourg de Linards a fait lever précipitamment l’honorable sage-femme, en criant, sous sa fenêtre, que sa femme était en couches et que son ministère était urgent; Qu’un galopin quelconque saute, la nuit, par des fenêtres que les propriétaires sont obligés de faire griller plus tard; Qu’un paltoquet intermittent met l’alarme à minuit dans des maisons en criant au feu, etc., sans que M. Villette y voit une allusion à sa vie privée, que nous n’avons ni envie ni intention de fouiller – Pouah! Il nous suffit de savoir que M. Villette fils se fait un honneur d’être le correspondant des curés; que M.Villette père se fait un honneur et un titre d’être celui de M. Gotteron et d’avoir un fils de cette valeur comme écrivain; que les deux Villette, le délégué cantonal et celui qui n’est rien, reçoivent dans le même salon M. Gotteron et les curé; qu’entre les deux c’est bonnet blanc ou blanc bonnet, sans cela, M. Villette qui est quelque chose tirerait les oreilles de Villette qui n’est rien, pas même majeur. Qu’enfin, on est toujours heureux de mettre en lumière le républicanisme des élus du peuple qui s’adressent à eux pour obtenir des renseignements politiques sur les républicains sincères. Ah! Messeigneurs Lavigerie et Fava, recevez la douce satisfaction de voir vos principes républicains mis en pratique dans le département, et tout particulièrement dans le canton de Châteauneuf par l’amalgame incompris du père et du fils, qui seront longtemps encore – avant de le trouver – à la recherche du Saint-Esprit. Et maintenant que nous connaissons l’homme que nous avons en face de nous, nous n’abuserons plus, à l’avenir, de l’extrême bienveillance de nos lecteurs pour nous entretenir de lui. A moins … F.T. |
Jeudi 6 août 1891 - Voir l'original |
LE DEPARTEMENT
Linards Sur une douzaine de candidats de toutes nuances qui s’étaient présentés dimanche dernier aux élections complémentaires du Conseil municipal, un seul est élu : M. Bourrissout, porté sur la liste radicale. Il y a eu un grand nombre d’abstentions, car les électeurs étaient pressés par les travaux des champs et un grand nombre ne connaissaient pas l’heure de fermeture, qui a lieu à 4 heures. En face de la liste réactionnaire, composée de MM. Crouzilhac, négociant, et Sautour fils, se portent M.M Theillaumas et Lallay fils, républicains sincères, qui ont obtenu 111 voix et 109 voix. Nul doute qu’à la suite du désistement de tous les candidats républicains, en leur faveur, leurs succès ne soit certain. Le devoir des électeurs de la commune, qui ont infligé un sanglant échec à M. Villette père, qui a piteusement réuni 40 voix, est donc de se rendre au scrutin avec ensemble dimanche prochain. Le correspondant de la Gazette, M. Villette fils, tapageur et inconscient, comme toujours, de son état de mineur, s’est fait mettre à la porte de la salle de scrutin par le président avec un tas de gamins. Pas d’autre incident à signaler, si ce n’est que le soir, le jeune Hippolyte vexé de l’échec de son père, chantait dans les rues, en compagnie du sacristain et de quelques autres de la même farine : C’est Crouzill, Crouzill, Crouzill, C’est Crouzilhac, qu’il nous faut. On le lui donnera certainement, car les électeurs sont peu disposés à le garder, en compagnie de M. Sautour, pour le conserver au conseil municipal comme spécimen. _____________ Nous recevons, avec prière de l’insérer, l’appel suivant
que le comité républicain de Linards adresse aux lecteurs
:
D’autre part, MM. Theillaumas et Lallay fils adressent aux électeurs
la profession de foi ci-dessous :
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Dimanche 9 août 1891 - Voir l'original |
LE DEPARTEMENT
Linards Les meilleurs renseignements nous parviennent de Linards sur l’élection supplémentaire du 9. MM. Crouzilhac et Sautour fils sont certains d’être battus par MM. Lallay fils et Theillaumas, car ils ont été assez habiles pour raconter à chaque électeur qu’ils étaient certains que la mairie ne leur échapperait pas s’ils avaient l’heureuse chance de sortir. Ces conseillers en herbe bonne à faucher, espèrent et comptent que huit des anciens conseillers voteront pour eux. Citoyens, vous êtes avertis! M. Crouzilhac veut être maire et M. Sautour fils adjoint. Ce sont des réactionnaires, envoyez-les sur le four avec leurs prétentions ridicules qui ridiculiseraient la commune de Linards. ________ On nous écrit :
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Dimanche 23 août 1891 - Voir l'original |
Linards
Le sieur Pinout, boulanger à Linards, a été arrêté par deux individus sur la route de Roziers à Linards, à 9 heures du soir au milieu d’un bois situé près le village de Comailhac. « La bourse ou la vie! » demande le plus grand des deux, et sur la réponse de Pinout qu’il n’avait absolument rien dans la poche, on lui administra une volée de coups de bâton sur la figure. M. Tarrade a été appelé à constater les blessures. |
Jeudi 27 août 1891 - Voir l'original |
Linards
Nomination du maire Par 14 voix sur 16 votants, l’honorable et sympathique M. Jaquet a été nommé maire de la commune de Linards On ne pouvait s’attendre à moins de l’union du bon sens et du républicanisme des conseillers municipaux de Linards. Leur attitude ferme a déconcerté les nouveaux conseillers élus qui ont obtenu leurs 2 voix grâce encore à la cabale faite en leur faveur par un personnage de marque, sans cela M. Sautour fils, qui croit avoir un grand mérite personnel, eut infailliblement voté pour lui comme maire, sans se soucier de la reconnaissance qu’il pouvait devoir à M. Crouzillat qui l’avait remorqué comme conseiller municipal. |
Dimanche 13 septembre 1891 - Voir l'original |
LE DEPARTEMENT
Linards Grâce à l’entente et à l’union qui existent dans le Conseil municipal de Linards, M. Sautour, de Blanzat, fervent républicain, a été élu adjoint au maire comme cela était prévu, par 14 voix sur 16 votants. Nous lui adressons toutes nos félicitations. |
Dimanche 27 septembre 1891 |
Accident Lagarde (idem Le Courrier) |
Dimanche 4 octobre 1891 |
Vol devant l’hôtel Jacquet (idem Le Courrier) |
Dimanche 18 octobre 1891 |
Incendie au bourg et vol (idem Le Courrier) |
Jeudi 29 octobre 1891 |
Vol de brebis (idem Le Courrier) |